Le SOCCER est un sport idéal pour les pauvres: ça ne leur prend qu'un ballon pour masquer leurs vies horribles..... alors ils frappent le ballon cent fois, mille fois, sans fin comme pour frapper contre les coupables inconnus de leurs misères......
. Pratiqué en
par environ 264 millions de joueurs à travers le monde, le football possède le statut de sport numéro un dans la majorité des pays. Certains continents, comme l'
, sont même presque entièrement dominés par cette discipline. La simplicité du jeu et le peu de moyens nécessaires à sa pratique expliquent en partie ce succès.
C'est d'abord en Angleterre que le soccer connût sa plus rapide ascension sur le plan de la pratique et de la simple popularité. Puis, petit à petit, la France a apprivoisé à son tour ce sport qui, depuis, y est devenu presque une religion, du moins pour plusieurs.Il s'agit du transfert le plus coûteux de l'
histoire du
soccer anglais.
... devons tous nous prosterner devant la nouvelle Mecque du
soccer britannique!
Le football trouve ses racines réelles dans la
soule (ou choule)
médiévale. Ce jeu sportif est pratiqué dans les écoles et universités mais aussi par le peuple des deux côtés de la
Manche. La première mention écrite de la soule en
France remonte à
1147[6] et son équivalent
anglais date de
1174[7].
Les Britanniques codifient et organisent le football en s'inspirant des exemples du
cricket et du
baseball, ces deux
sports collectifs étant déjà structurés avant l'émergence du football. Des ligues professionnelles aux championnats et autres coupes, le football n'innove pas. Le premier
club non scolaire est fondé en
1857 : le
Sheffield Football Club. Le Sheffield FC dispute le premier match interclub face au
Hallam FC (fondé en
1860) le
26 décembre 1860 à seize contre seize
[15]. Ces deux clubs pionniers se retrouvent en décembre
1862 pour le premier match de charité
[15]. La
Youdan Cup est la première compétition. Elle se tient en
1867 à
Sheffield et Hallam FC remporte le trophée le
5 mars[16]. La première épreuve à caractère national est la
FA Challenge Cup 1872. Le
professionnalisme est autorisé en
1885 et le premier championnat se dispute en
1888-1889. La Fédération anglaise tient un rôle prépondérant dans cette évolution, imposant notamment un règlement unique en créant la
FA Cup, puis les clubs prennent l'ascendant
[17]. La création du
championnat (
League) n'est pas le fait de la Fédération mais une initiative des clubs cherchant à présenter un calendrier stable et cohérent. L'existence d'un réseau ferroviaire rend possible cette évolution initiée par
William McGregor, président d'
Aston Villa[18]. Ce premier championnat est professionnel, et aucun club du Sud du pays n'y participe.

L'
Angleterre est alors coupée en deux : le Nord acceptant pleinement le professionnalisme et le Sud le rejetant. Cette différence a des explications sociales. Le Sud de l'Angleterre est dominé par l'esprit classique des clubs sportifs réservés à une élite sociale. Dans le Nord dominé par l'industrie, le football professionnel est dirigé par des grands patrons n'hésitant pas à rémunérer leurs joueurs pour renforcer leur équipe, de la même façon qu'ils recrutent de meilleurs ingénieurs pour renforcer leurs entreprises
[19]. Pendant cinq saisons, le championnat se limite aux seuls clubs du Nord. Le club londonien d'
Arsenal passe professionnel en
1891[20]. La ligue de
Londres exclut alors de ses compétitions les
Gunners d'Arsenal
[21] qui rejoignent la
League en
1893. La
Southern League est créée en réaction (
1894)
[22]. Cette compétition s'ouvre progressivement au professionnalisme mais ne peut pas éviter les départs de nombreux clubs vers la
League. Les meilleurs clubs encore en
Southern League sont incorporés à la
League en
1920[23].
Concernant le jeu, le passage du
dribbling game au
passing game est une évolution importante. À l'origine, le football est très individualiste : les joueurs, tous attaquants, se ruent vers le but balle au pied, c’est-à-dire en enchaînant les dribbles. C'est le
dribbling. Comme
Michel Platini aime à le rappeler, « le ballon ira toujours plus vite que le joueur ». C'est sur ce principe simple qu'est construit le
passing game. Cette innovation apparaît à la fin des
années 1860 et s'impose dans les
années 1880. Dès la fin des années 1860, des matches entre Londres et Sheffield auraient introduit le
passing au Nord
[24]. C'est la version de
Charles Alcock, qui situe en
1883 la première vraie démonstration de
passing à Londres par le
Blackburn Olympic. Entre ces deux dates, la nouvelle façon de jouer trouve refuge en
Écosse[25].
Sur le modèle de la
Football Association, des fédérations nationales sont fondées en
Écosse (
1873)
[26], au
Pays de Galles (
1876)
[27] et en
Irlande (
1880)
[28]. Des rencontres opposant les sélections des meilleurs joueurs de ces fédérations ont lieu dès le
30 novembre 1872 (
Écosse-
Angleterre), soit quelques mois avant la fondation officielle de la Fédération écossaise
[29]. Des matches annuels mettent aux prises ces différentes sélections, et à partir de
1884, ces matches amicaux se transforment en une première compétition internationale : le
British Home Championship. En pratiquant le
passing plutôt que le
dribbling, les Écossais dominent les premières éditions
[30].
Contrairement aux sports « nobles » comme le cricket, le tennis, le hockey sur gazon et le rugby, le football n'est pas très développé au sein des clubs sportifs installés dans l'Empire britannique. Ainsi, cette discipline est aujourd'hui encore peu prisée en Inde, au Pakistan, en Amérique du Nord ou en Australie, notamment. En Afrique du Sud, les colons britanniques y importent le football dès 1869[31] puis une coupe du Natal est organisée dès 1884[32], mais le football, sport roi dans les townships[33], reste très mal perçu par les tenants blancs de l'apartheid qui lui préfèrent le rugby, le tennis et le cricket. Le football fut, il est vrai, en pointe pour dénoncer l'apartheid et dès le 9 avril 1973, une équipe mêlant joueurs noirs et blancs représente l'Afrique du Sud lors d'un match international non officiel face à la Rhodésie[34].
Les Britanniques jouent pourtant un rôle important dans la diffusion du football, notamment grâce aux ouvriers dépêchés aux quatre coins du monde pour mener à bien des chantiers. Le football est par exemple introduit en Amérique du Sud par les ouvriers travaillant sur les chantiers des lignes ferroviaires. Ils montent des équipes et mettent en place des compétitions d'abord réservées aux seuls joueurs britanniques, et qui s'ouvrent progressivement aux joueurs puis aux clubs locaux. Le cas sud-américain est complexe. Il existe également des clubs britanniques qui pratiquent cette discipline et des étudiants originaires d'Angleterre jouent un rôle important dans l'introduction du football entre Montevideo et Buenos Aires[35]. Ainsi, le football s'installe durablement dans des nations comme l'Uruguay ou l'Argentine dès les années 1870-80. En Amérique du Nord, des compétitions sont créées dans les années 1880 (1884 aux États-Unis sur la côte Est)[36].
L'expansion du football est également due à des voyageurs de diverses nationalités ayant effectué des séjours au Royaume-Uni où ils furent initiés au jeu.
Les Britanniques sont également déterminants dans l'introduction du football en France.
L'action des clubs britanniques parisiens des White-Rovers et du Standard AC fait plier l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA) le 9 janvier 1894, qui, dans la droite ligne des clubs britanniques guindés, redoutait une expansion du football et de ses vices, comme le professionnalisme, les transferts et les paris et se refusait à reconnaître cette discipline[41]. En Allemagne, le football est d'abord clairement perçu comme un corps étranger à la nation et est dédaigneusement surnommé le « sport des Anglais » par les nationalistes[42]. Toutefois, le football prend racine dans les villes (premier club fondé en 1887 : SC Germania Hambourg) où ouvriers et cols blancs se rassemblent autour d'une passion commune[42]. L'Europe du Nord est ainsi progressivement contaminée entre les années 1870 et le début des années 1890, puis l'Europe du Sud (Sud de la France inclus) connaît le même sort entre les années 1890 et le début du XXe siècle.
Le racingman Frantz Reichel prophétise ainsi en 1922 que « le football professionnel anglais périra s'il reste cantonné sur le sol britannique[45] ».
MAIS LES ANGLAIS NE LE PRATIQU PAS BEAUCOUP: ILS ONT PROPAGÉ LE SOCCER POUR ENDORMIR LES MASSES..... C'EST TOUT car tant que les masses exploités peuvent s'amuser elles ne se rebelleront pas
Premières règles
Le premier code de jeu date de
1848 : les
Cambridge Rules
J.C. Thring qui affinent le règlement de Cambridge en
1862 : Quand la Football Association (FA) est fondée à
Londres le
26 octobre 1863, John D. Cartwright est chargé de faire une synthèse des différentes règles en usage (
Blackheath RC qui suivait les règles d'Harrow, était alors membre de la FA)
[51] . Le
9 janvier 1864
[52], le premier match disputé sous ses nouvelles 14 lois du jeu est joué
[53]. Elles sont assez floues, notamment dans les domaines du nombre de joueurs et des dimensions du terrain ou des buts car un accord n'a pas pu être trouvé sur ces points. Les équipes comptent alors de treize à quinze joueurs puis passent à onze progressivement, malgré les résistances de nombre d'équipes à la fin des
années 1860. En
1867, quand la Surrey FA propose un match à onze contre onze au Cambridge University FC, ce dernier répond par courrier :
« nous jouons au minimum à quinze par équipe et nous ne pouvons pas jouer avec moins de treize joueurs par équipe[54] ». La loi 11 précise que l'usage des mains est interdit. De fait, il s'agit dans les grandes lignes de la reprise des
Cambridge Rules et des règles de J.C. Thring, saluées par tous comme les plus simples
[55].
Le
1er décembre 1863, le
Sheffield FC demande son affiliation à la FA
[55]. Les clubs de
Sheffield suivent alors un code de jeu particulier mais proche des
Cambridge Rules et qui se joue à onze contre onze
[15]. Pendant plus d'une décennie, les deux codes coexistent et s'influencent tandis que certains clubs édictent des règlements internes stipulant que seul leur règlement interne est applicable. Cette situation très hétérogène n'empêche pas la FA de peaufiner son règlement. Le poste du gardien de but est ainsi créé en
1870[56]. De même, entre 1867 et 1870, les règles de Sheffield connaissent quelques modifications comme l'abandon en
1868 du
rouge[57] (forme de points semblable au
football australien, avec deux poteaux supplémentaires situés à
4 yards des buts). Les clubs de la région de
Nottingham, qui avaient également un règlement inspiré des
Cambridge Rules, adoptent les règles de la FA en 1867
[58].
Avant l'émergence des premières compétitions officielles, le calendrier des clubs est uniquement constitué de matches amicaux. Aujourd'hui ce type de rencontres encore très prisé jusqu'aux années 1960 est devenu anecdotique. Elles ont dû s'effacer devant la multiplication des épreuves. Pourtant, en 1871, certains clubs anglais furent dans l'impossibilité de s'inscrire à la première édition de la FA Cup ; leurs calendriers étaient déjà complets[118]. À la recherche de stabilité, les clubs anglais mettent en place un premier championnat en 1888-1889. Les deux éléments de base du calendrier sont en place : le championnat et la coupe.
Le British Home Championship (1883-1984) est la première compétition opposant des équipes nationales. Le projet d'une Coupe du monde figure dans les projets de la FIFA depuis sa création en 1904. Elle voit finalement le jour en 1930, sous la pression de la montée en puissance du tournoi olympique de football. Avec la professionnalisation du football en-dehors des îles Britanniques dès les années 1920-1930, les équipes nationales présentes aux Jeux ne sont plus les équipes A, mais des sélections olympiques comptant uniquement des joueurs amateurs. Les nations de l'est, officiellement amateurs, dominent les tournois olympiques après la Seconde Guerre mondiale. En 1992 le CIO autorise les professionnels à s'aligner aux Jeux mais la FIFA refuse d'y envoyer les équipes A. Les équipes en présence sont les espoirs (moins de 21 ans au début de la phase éliminatoire, plus d'un an avant les JO ; le CIO nomme ces formations de « moins de 23 ans ») renforcés par trois joueurs de plus de 23 ans[128]. Certaines sélections n'utilisent pas cette dernière option et se contentent d'envoyer aux Jeux leurs équipes espoirs.
PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Dès
1905, pourtant, le football compte en France plus de clubs et de licenciés que le rugby, défendu par les élites. L'
USFSA multiplie ainsi les vexations contre le football, et programme en
1911 le match international de football
France-
Angleterre en lever de rideau d'un match du
championnat de France de rugby[2Les femmes jouent au football depuis la fin du
XIXe siècle en
Angleterre et en
Écosse[129]. La
France met en place le premier championnat national juste après la
Première Guerre mondiale[130]. Les recettes sont telles que les joueuses sont rémunérées via la pratique de l'
amateurisme marron[131]. Le tir de barrage contre la pratique du football par les femmes s'intensifie
[132] et le décès d'une joueuse, Miss C.V. Richards, en plein match en
1926 renforce les tenants de l'interdiction.
Henri Desgranges (
L'Auto) est plus radical encore dès
1925 :
« Que les jeunes filles fassent du sport entre elles, dans un terrain rigoureusement clos, inaccessible au public : oui d'accord.Après la
Seconde Guerre mondiale, les stades connaissent de nombreuses révolutions, du toit cantilever (sans poteaux de soutien au milieu des tribunes) à la construction de systèmes d'éclairage pour les matches en nocturne. Les premières expériences de matches joués à la lumière des projecteurs datent de
1878, mais ce type de rencontres, interdit en Angleterre de
1930 à
1950, reste marginal jusqu'après la Seconde Guerre mondiale
[147]. L'éclairage est seulement de quelques centaines de
lux, mais la télévision exige au moins 800 lux pour filmer correctement les rencontres. Cette demande pressante de la télévision et les progrès réalisés au niveau des systèmes d'éclairage permettent désormais aux meilleurs stades de disposer d'au moins 1 500 lux.
''Dans le sport on s'occupe de choses qui n'existent pas pour ne pas s'occuper de ce qui existe: HORREUR'.'
Le football entre dans la presse généraliste puis la presse omnisports dès le
XIXe siècle. Certains titres refusent toutefois de traiter de ce sport aux racines trop populaires ;
The Field (créé en
1853) qui traite principalement de sports « nobles » comme le
tennis, le
golf, le
sport hippique et la
chasse n'ouvre ainsi ses colonnes au football que pour le dénigrer. Même son de cloche en France avec le quotidien
L'Auto qui multiplie les unes sur le rugby mais refuse d'accorder au football sa première page jusqu'à la
Grande Guerre[188].
Enjeux locaux
Comme l'annonce clairement Alfred Wahl : « Au niveau le plus modeste, celui du village, l'association sportive constitue un champ d'affrontement entre notables car elle peut devenir un marchepied pour l'accession au pouvoir[221] ». Le match de football opposant le Dynamo de Peppone à La Gaillarde de Don Camillo dans le film Le Petit monde de Don Camillo (1951) illustre sur le ton de l'humour cette situation. L'existence de plusieurs clubs rivaux dans la même ville appartient en général au passé, notamment dans les villes moyennes. Certaines grandes cités sont parvenues à conserver plusieurs clubs de même niveau, sauf en France, où les autorités ont veillé, dès les années 1930, à appliquer la règle : « un club, une ville ».
Les revendications religieuses ont aussi leur droit de cité dans le football. En Irlande du Nord, le principal club de Belfast, Linfield FC est composé exclusivement de joueurs protestants. Pendant longtemps, ses matches contre Cliftonville FC, club situé en plein quartier catholique, se jouaient pour raison de sécurité sur terrain neutre à Windsor Park[223]. Suite à la multiplication des incidents à domicile et à l'extérieur, le club catholique de Derry City FC joue désormais dans le championnat d'Irlande. La situation est également tendue à Glasgow entre les protestants du Glasgow Rangers et les catholiques du Celtic FC.
SOCCER ET POLITIQUE
Le football est utilisé comme arme de propagande par le FLN durant la Guerre d'Algérie. Entre avril 1958 et mars 1962, l'Équipe de football du FLN est un puissant ambassadeur de la cause algérienne, malgré l'interdiction par la FIFA d'affronter cette formation [231].
En favorisant LA DIVISION entre les peuples (clans, gamiques, clubs, région contre région, pays contre pays, les slogans et les chants racistes, .....), le sport, et le football en particulier, joue un rôle néfaste.....
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Sports et loisirs. Le principal sport pratiqué au Congo est le soccer. .
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Intro
LE SOCCER : SPORT DES EXPLOITÉS
Les sports pour faire oublier l'exploiteur Britannique
Du
sport colonial au
sport africain dans les anciens territoires
''Amuse-toi avec ces jeux de colonisés'' .... pour amuser des légumes humains
Londres via ses pays appâte avec ses salaires énormes aux joueurs : un pi`ge dont toutes les masses se laissent prendre
Pourquoi y'a t'il encore des gens qui n'arrivent même pas a avoir l'eau potable chaque jour? alors qu'un mec comme tiger woods touche 2.15 euros par seconde; c'est a dire plus de 1400 fcfa? et plus de 127 euros par minute, donc plus de 83000 fcfa; soit beaucoup plus de trois fois le smic au cameroun?
Le sport, complètement dévoyé et soumis à la compétition marchande (dopage, stars...), est un fidèle reflet de l’arriération de nos "sociétés" et de son idéologie de l’évasion. Critique de la prostitution du sport pour réhabiliter le Sport et l’émulation.
Tous les médias accordent une place totalement disproportionnée aux compétitions sportives et autres « exploits » individuels organisés. Il s’agit de faire de l’audience et de vendre de la pub par tous les moyens. On transforme le moindre tournoi dérisoire en événement exceptionnel et important, quand on ne crée pas de toutes pièces des produits marketing sur mesure. Les sports-spectacles dominants (football, formule 1, tennis, vélo, rugby, boxe, ski...) sont déclinés sous toutes les coutures jusqu’à l’écoeurement, tandis qu’émergent d’autres marchés sportifs juteux (traversées de désert ou d’océan, seul avec son GPS au pôle nord, ronds dans l’eau salée des voiliers géants, patinage, handball...).
Vous me direz : comment se fait-il que le sport ait à ce point dévié vers le spectacle débilitant et les produits dérivés ?
Comment Diable est-il possible qu’un spectacle aussi lamentable, vide, aberrant et stupide passionne des milliards de gens et génère des flux monétaires colossaux dans les poches des gens qui se sont bien placés ?
Six types de réponses peuvent être apportées pour expliquer ce phénomène de prime abord incroyable. Allons des plus « triviales » aux plus « élevées » :
1. On peut considérer que les fans de compétitions sportives publicitaires sont des idiots à moitié dégénérés totalement perméables aux techniques de manipulation mentale du marketing direct. Ils consomment béatement tout ce qu’on leur dit de consommer, et ils en redemandent au-delà de toute espérance.
Vu que le nivellement des consciences a fait des progrès considérables, et que les sujets baignent depuis avant leur naissance dans les lueurs verdâtres de la télévision, c’est une explication tout à fait plausible, ou en tout cas un facteur favorisant l’accoutumance.
2. Les supporters décérébrés trouvent avec le sport un excellent vecteur de socialisation et de chaleur humaine. L’être humain étant grégaire, les fans ont un excellent terrain commun pour épancher leur besoin de contacts. Peu leur importe que leurs sujets de conversation soient débiles et que leurs élans collectifs de stade soient ridicules, ils sont contents d’être ensemble et de vibrer pour la même ‘cause". Ca les change un peu de l’individualisme froid et impitoyable de la vie quotidienne habituelle.
Les spectateurs sportifs recherchent une communion et des relations ras-les-pâquerettes. Ils sont donc ravis de beugler en choeur dans les stades, en une sorte de chorale virile : « on va tous les tuer » ou « allez Untel ». A la sortie, ils peuvent se raconter les matches et faire des pronostics sur le prochain. Vu qu’ils sont quasi-incapables d’avoir d’autres conversations, à part les vannes à connotation sexuelles et les engueulades « politiques », les commentaires sportifs sont excellents pour le babillage social, tout comme les considérations météorologiques.
Dans la même idée, on peut remarquer un effet moutonnier. Vu que la majorité est béate devant le football, ceux qui ont renoncé à leur personnalité, et/ou qui ont peur d’être exclus, suivent le mouvement, même s’ils ne sont pas aussi enthousiastes. Ils ont peur de sortir du troupeau s’ils ne connaissent pas les résultats du dernier tournoi. On ne se pose pas trop de questions, on fait comme tout le monde.
3. Le spectacle sportif est un excellent moyen pour effacer ses problèmes et ceux de la planète. On trouve de quoi se vider la tête toute l’année. Pendant les matches, on oublie qu’on se fait exploiter à longueur de temps, qu’on détruit sa vie et que les délires « humains » anéantissent la planète et tous ses occupants.
Sans aucun effort, les flots d’images et de commentaires dispensent de penser. Les vrais fans ne vivent plus qu’à travers leur club ou leur champion, et se noient dans les cris, l’alcool et les foules hallucinées. Leurs personnalités originales se dissolvent totalement dans le moule du supporter modèle, peinturluré et volontier hystérique. Ils endossent les couleurs du douillet conformisme aveugle
4. Pour les sujets mâles principalement, l’idolâtrie sportive peut devenir une forme d’affirmation indentitaire, plus ou moins violente. Les mentalités sanguinaires communes aux préhumains trouvent ici un succédané acceptable à la guerre. Les étripages à coup de haches ou de bazookas sont remplacés par des gueulantes vulgaires entre supporters d’équipes adverses. Les stades tiennent lieu de champs de bataille et on retrouve d’ailleurs exactement les mêmes expressions : « vainqueurs », « combat », « on va les saigner », « tuez-le », « victoire », « défaite »...
Parfois, dans le football par exemple, certains supporters ne se contentent pas d’insultes et de hurlements bestiaux. Ils s’affrontent dans de véritables batailles rangées, avec des morts et des blessés (hooligans, ultras...). A présent, en Italie, de petits groupes incontrôlables sortent parfois les couteaux... D’autres sports sont plus policés et moins bruyants, il n’empêche que les mentalités de fond sont identiques.
Les joutes sportives sont donc l’occasion d’affirmations et de démonstrations viriles exacerbées. Des anonymes, des socialement insignifiants, des chômeurs..., bref, des gens ordinaires, se donnent l’impression d’exister par leurs coups de main et leur adhésion à un groupe soudé. Suprême honneur, ils peuvent arriver à passer à la télé ! Par la logique d’affrontement bipolaire inhérente au sport tel qu’il est pratiqué, les passions sont davantage excitées que dans les autres manifestations collectives de type concert. Et c’est bien ce qui plaît et ce qui est recherché. On vient pour se titiller les nerfs et se défouler. Parfois, ça vire au racisme primaire et aux bagarres, mais la plupart du temps, on se contente de trépigner sur place, de s’échauffer l’esprit et de s’arracher les cordes vocales. Il faut bien dépenser pour rien l’énergie qu’on n’emploie pas de manière constructive.
5. Une autre forme d’identification est celle qui permet au supporter de ‘s’attribuer" les victoires de son équipe ou de sa star. Un mystérieux transfert d’énergie passe du champion à ses fans.
Citons le cas typique du buveur de bière gras du bide affalé sur son canapé-lit qui exulte devant la télé en meuglant : ‘on a gagné !!". Par son assiduité et ses encouragements verbaux à distance, il a l’impression d’avoir contribué à la victoire, d’avoir lui-même marqué les buts ou les paniers, alors qu’il n’y est pour rien du tout. Ce sont les mêmes qui se moquent de la magie ou des croyants.
Les gens ont pour habitude d’aduler les personnalités devenues riches et célèbres grâce à leur crédulité volontaire. Les supporters ne semblent pas choqués par les millions qu’encaissent les tapeurs de ballon alors qu’eux triment comme des imbéciles pour un vague SMIC. Au lieu de critiquer violemment les stars et de les ignorer jusqu’à ce qu’elles se dissolvent dans le trou noir de l’oubli, ils se vautrent au contraire à leurs pieds pour avoir un auguste autographe. Ils aiment rêver à la notoriété et à la fortune des autres, et sont ravis d’y participer par leur soutien et leurs achats.
Il est plus facile de vivre des ‘exploits" des autres que de faire des efforts soi-même, que ce soit dans le sport ou ailleurs.
Quand on a déjà le pain, les jeux sont le complément indispensable pour oublier sa condition d’esclave docile. Parfois, chez les plus pauvres, les jeux arrivent à faire oublier l’absence de pain. Une véritable transsubstantiation : le spectacle devient nourriture !
6. Une des raisons du succès du sport médiatique se trouve dans la mythologie de la pureté (lire le livre de Michel Caillat : ‘L’idéologie du sport en France").
Nous sommes dans une époque de plus en plus barbare et sombre malgré les braves déclarations et les ‘ripolinages" au néon. La corruption se révèle en partie, la politique se résume à des conflits d’intérêts et à des compromissions et tractations plus ou moins occultes... On ne veut plus changer de société, mais s’adapter et rafistoler le bordel ambiant, et le seul idéal est celui de l’enrichissement maximal. Les « exploits sportifs » apparaissent alors comme des antidotes, des bouffées d’oxygène purificatrices.
Pour compenser, on fait endosser au sport des habits de lumière et on le pare de toutes les vertus. Il incarne l’égalité, la victoire des plus méritants, l’esprit d’équipe, la fraternité, l’entraide, la chevalerie..., que sais-je encore. Toutes choses qui sont absentes de la vie réelle. On nous gave de victoires héroïques sur les éléments et les limites physiologiques. Les sportifs deviennent des héros, des sages, des icônes, des statues d’or pur, des saints..., qu’il convient de vénérer sans réserve et dont il faut suivre l’exemple avec ferveur.
Dans l’enthousiasme, on oublie simplement que les habits de lumière sont recouverts de pub et que le sport est une fidèle image de la « société », c’est-à-dire qu’il est complètement pourri.
Dès que le moindre argent ou le plus petit honneur sont en jeux, les passions habituelles se déchaînent, et le sport est exactement semblable à la jungle commerciale.
Tricheries, corruptions, dopages, viols, salaires disproportionnés, inégalités hommes/femmes et pays pauvres/riches, esprit de haine et de conquête..., les turpitudes préhumaines sont exactement les mêmes que partout ailleurs. Les habits blancs troués ne cachent plus la face monstrueuse du sport-spectacle et laissent échapper des flots de billets verts tachés de sang.
Mais ça ne fait rien, l’hypocrisie continue. Il faut faire rêver et vendre la soupe.
- Les Etats se servent du sport pour distraire les foules des problèmes de fond et souder la pseudo-nation avec des inepties du genre « intégration des cultures » ou « égalité des chances », comme on a pu le voir lors du championnat du monde de foot en France.
- Les marques cherchent une caution sportive pour se purifier et vendre des ersatz de sainteté. C’est la labellisation par le sport, comme on a les labels monastiques.
- Les médias se régalent (dans le sens de s’en mettre plein les poches) avec un filon inépuisable suivi par des milliards de gogos. Sans parler des fabricants de produits sportifs...
Alors, tout le monde se satisfait d’une idéologie de pacotille, de vertus de façade, de vulgaire patriotisme chauvin... Les mythes du sport, totalement imaginaires et sans rapport avec les sordides réalités, font rêver les masses et pleuvoir les dollars.
Au lieu de faire vivre les vertus et les beaux principes dans la réalité, on en rêve en s’imaginant que le sport les incarne. Des imitations de pureté remplacent ainsi une réelle transformation du monde.
Même dans ses formes les plus bénignes, le sport est indispensable à la bonne marche de la « société ». C’est d’abord une puissante pompe à fric : habits et accessoires individuels branchés se vendent comme des petits pains. Ensuite, c’est un des instruments les plus performants du maintien des choses en l’état. On préfère que « les jeunes » et les autres se défoncent sur les stades plutôt qu’ils songent à la révolution. Les pouvoirs préfèrent les meutes beuglantes des grands soirs de matches aux mouvements d’activistes. Les différentes classes sociales s’emparent du sport pour le transformer en un des moyens d’affirmation de sa stature financière et de sa « branchitude ». Plus que jamais, il faut avoir l’air jeune et dynamique, les sports de masse sont donc tout indiqués. Et fleurissent les rollers, les trottinettes new look, les cyclistes fluos, les cadres en costard et baskets, les vélos d’intérieur...Directement et indirectement, le marché du sport est colossal. Et en plus, il présente l’avantage d’être un puissant moyen de contrôle de toutes les couches de la population.
Que dire aussi de ces pseudo-champions cyniques et arrivistes qui exercent une activité aberrante pour gagner un max de millions avant qu’ils ne soient trop vieux ?Bien entendu, eux aussi se font exploiter et ils doivent faire des sacrifices. Il n’empêche qu’ils sont complices et profitent à fond du système. Ils ressemblent de plus en plus à des ‘machines à performances", des mutants, des produits médiatiques incarnés, des monstres semblables à ceux qu’on exhibe dans les foires. Ce sont des reflets boursouflés de la ‘société", et pour ceux qui les vénèrent, ils deviennent des sortes de ‘dieux".
Les foules préfèrent ces ‘dieux du stade" ras le gazon aux réflexions métaphysiques... Les supporters vivent dans l’espérance d’une victoire. Leurs cris sont des incantations, des sortes de ‘prières". Ils espèrent, par une sorte de magie primitive totalement irrationnelle, contribuer au succès de leurs « dieux » et être ainsi associés à leur substance, à leur aura virtuelle, à leur ‘divinité" intemporelle. De nombreux rites accompagnent les grandes « messes footballistiques » : « peinturlurages », habits, danses, chants...
Hitler et tous les tyrans (la Monarchie) ont compris depuis longtemps la puissance de fascination du sport. Ils s’en sont abondamment servis pour hypnotiser, souder et galvaniser les foules. Nos « démocraties » font de même, mais de manière beaucoup plus étendue et sophistiquée."
Le sport barbare, Critique d’un fléau mondial"