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jeudi 1 janvier 2009

MAHOMET était corsaire musulman pour l'Angleterre

LONDRES MET EN PLACE LES CHEFS ARABES Irakiens comme Iraniens. ''Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.'' Aimé CÉSAIRE (1950)

En 476 le dernier empereur mourait et c'était la fin de l'Empire romain. Les tribus germaniques ont fondé, après Rome, des nouvelles civilisations en France, Allemagne, Angleterre et l'Italie. C`est le début du Moyen Âge.
LES BARBARES GERMANIQUES ONT SURVÉCUS ....
En 180 après Jesus-Christ, l'empereur de Rome Marc-Aurèle en avait enfin fini de sa campagne contre les barbares germaniques..... mais pas nous en 2009.
Mais aussi vrai que les EMPEREURS se perpétuaient à travers leurs descendances du même sang: l'EMPIRE BRITANNIQUE fit de même.


LES GUERRES SAINTES ET LES CROISADES DES ASSASSINS

Les ROIS-PAPES JUSTIFIAIENT LEURS GUERRES EN LES APPELANT : JUGEMENT DE DIEU

Les Religions sont tellement intolérantes les unes envers les autres qu’elles sont des lieux de chicanes

Les religieux et les RELIGIONS souffrent d’un manque de solidarité envers tous les humains sans exception.

Les religions sont anti-fraternelles et anti-solidarités car elles nous font accepter l’idée que certains seront sauvés et pas d’autres! Elles ne sont pas inclusives mais ne font qu’exclurent


À quoi bon nos muscles et nos armes, nos Syndicats et nos centaines d’Organismes, nos diplômes et nos compétences, nos Gouvernements, notre Science, notre bonne santé, notre Sagesse et notre Savoir… à quoi bon des milliers d’Écoles… si nous ne savons pas nous aimer les uns les autres, ni nous sécuriser tous financièrement, unir et partager également»


La majorité des gens sont contre les guerres mais sans s'en rendre compte ils les créent par leurs croyances, par leur naiveté, en fermant les yeux, en voulant punir au lieu de comprendre, en tolérant les dépendants et les achetables et les écrasés qui se retrouveront dans l'armé pour se valoriser......


“Le sentiment religieux cosmique est le motif le plus puissant et le plus noble de la recherche scientifique” Albert Einstein.....

Définissez-moi d'abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j'y crois”, Albert Einstein

Une religion c’est bien ! Deux religions c’est mieux ! Il y a 7 milliards de religions sur la terre parce qu’il y a 7 milliards d’humains : mais qu’on s’écoute donc un peu : qu’on s’apprenne donc les uns les autres !

«Il y a 7 milliards de bonnes religions sur cette Terre parce qu’il y a 6 milliards d’êtres humains: mais qu’on s’écoute donc les uns les autres»!


Algérie : juifs et chrétiens méprisés par l’état islamique Algérien

L’Islam est fondé par Mahomet vers l’an 610 après J.C. Il affirme avoir reçu la révélation de Dieu (Allah), sous la forme du Coran. Chassé de La Mecque (parce que trop violent), il se réfugie à Médine en 622 avec quelques expulsés. Cette fuite est appelée l’Hégire, et marque le début du calendrier musulman. Il recrute des CORSAIRES auprès des Bédouins. Il tente de gagner la communauté juive, mais sans succès. Il commence alors à expulser deux tribus juives, confisquant tous leurs biens. Après la Bataille du Fossé, la dernière tribu, les Banou Coraïza, est accusée de traîtrise. Il ordonne le massacre des hommes (600 à 900, décapités) et la mise en esclavage des femmes et des enfants. Autre conséquence de cette brouille avec les juifs, la prière ne sera plus désormais tournée vers Jérusalem, mais vers La Mecque.

Mahomet réduisait déjà en esclavage les tribus rebelles, et possédait personnellement de nombreux esclaves (Coran, 33, 52 ; Bukhari, Vol. 5:541 et Vol.7:344), comme Maria, une esclave-concubine copte. Ses successeurs feront de même. Ainsi, la traite des noirs commence en 652, dix ans après la mort de Mahomet, lorsque le général arabe Abdallah ben Sayd impose aux Nubiens (les habitants de la vallée supérieure du Nil) la livraison de 360 esclaves par an [HERODOTE].


L’Islam que nous avons qualifié d’« orthodoxe » précédemment est celui des Sunnites ou « gens de la Sunna », qui représentent 90% des musulmans. Les autres sectes sont nées de la lutte pour la succession, à la suite de l’assassinat du calife Othman en 644, lutte entre Ali, cousin et gendre du Prophète, et Moawiya, gouverneur de Syrie et cousin de Othman. Initialement nées d’une guerre de succession, les différentes factions divergeront ensuite sur la doctrine.

Des quatre premiers successeurs de Mahomet, les califes « bien guidés », trois sont assassinés : Omar en 644, Othman en 656, et Ali en 661.

En Espagne, Abd al-Aziz, successeur du conquérant Moussa, est assassiné en 716, après un an d’exercice.

En 750, la famille des Omeyyades est anéantie par les chiites révoltés.

En 1250, les Mamelouks, esclaves des sultans ayyoubides d’Egypte, massacrent leur maître, prennent sa place et sa femme. Révolutions de palais et assassinats seront fréquents dans la dynastie des Mamelouks. Ils seront massacrés par le vice-roi d’Egypte Méhémet Ali en 1811.


Corsaire MUSULMANS de 'Angleterre

MAHOMET était au solde de l'Angleterre comme PIRATE voleur/pilleur/violeur/tueur et c'est ce qui explique pourquoi il a tranché la tête de 600 personnes humaines tout en créant la religion de l'Islam (le coran et sa loi du talion) tellement il était endurci par les anglais saxons (allemands) à mentir et détruire pour des privilèges financiers et.....


Dans l’Empire Ottoman, l’assassinat se pratique à grande échelle :

Le fondateur de l’Empire Ottoman, Osman Ier (1258-1326), assassine son oncle rival.

Mehmet I le Restaurateur (1378-1421) élimine ses trois frères.

Mehmet II le Conquérant (1432-1481) fait tuer son frère Ahmed, et institue la loi du fratricide, permettant de mettre à mort tous les frAligné à gaucheères du sultan. Cette loi sera appliquée jusqu’au début du XVIIème siècle, date à laquelle les frères seront simplement maintenus enfermés dans le palais.

Soliman II le Magnifique (1495-1566) fait exécuter deux de ses fils, coupables de rébellion.

Mehmet III (1556-1603) fait supprimer ses 19 (dix-neuf) frères.

Avec les janissaires, les sultans sont déposés ou assassinés à grande cadence : Bayézid II (1512), Mourad III (1595), Osman II (1622), Mustafa Ier (1623), Ibrahim Ier (1648), Moustafa II (1774), Sélim III (1807), Moustafa IV (1808).

Quelques exemples plus récents :

Le 20 juillet 1951, le roi Abdallah de Jordanie est assassiné par un Frère Musulman qui lui reprochait ses positions trop conciliantes à l’égard d’Israël.

En 1970, le sultan d’Oman est évincé par son fils.

En mars 1975, le roi Fayçal d’Arabie Saoudite est assassiné par un de ses neveux.

Toujours en 1975, le président du Bangladesh Mujibur Rahman est renversé et tué par un coup d’Etat.

Le 6 octobre 1981, en Egypte, Anouar al-Sadate est assassiné par une branche dure des Frères Musulmans.

En 1982, le chrétien Béchir Gemayel, élu président du Liban trois semaines plus tôt, est assassiné. En 1989, le président René Mouawad subira le même sort, ainsi que l’ex-Premier Ministre Rafic Hariri en février 2005.

En 1992, Mohamed Boudiaf, président de l’Algérie, est assassiné après 6 mois d’exercice.

En 1995, l’émir du Qatar est renversé par son propre fils, à la suite d’un coup d’Etat sanglant. Le fils échappe à son tour à un coup d’Etat en 1996.

Le 9 mai 2004, le président pro-russe de Tchétchénie, Akhmad Kadyrov, est tué dans un attentat qui fait 7 morts et 40 blessés.


Du XIVème au XIXème siècle, l’esclavage est une base essentielle de l’Empire Ottoman : les esclaves du sultan, les kapikullari, forment l’armature de l’administration et des forces centrales de l’armée.

L’une des sources principales vient des captifs, prisonniers de guerre et populations enlevées au cours de razzias et attaques de pirates. Ainsi, en 1389, après la bataille de Kosovo, « des milliers et des milliers de Serbes chrétiens auront été vendus comme esclaves » par les Turcs (Fernand Braudel, cité par [DUMONT] p.23). Entre le XVIème et le XVIIIème siècle, les Ottomans prélevèrent environ trois millions d’esclaves en Europe orientale et dans les Balkans, et un million d’esclaves en Europe occidentale [HERODOTE].

Les femmes sont également concernées : achetées par ceux qui en ont les moyens, elles deviennent esclaves-concubines dans leur harem. Le sultan par exemple ne se marie pas, mais a un harem pouvant compter jusqu’à 250 esclaves-concubines. Ce sont des eunuques, esclaves mâles préalablement castrés, qui s’occupent des harems, conformément au Coran (24, 31).


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L'ISLAM est une religion haineuse et non d'amour et de tolérance et si vous affirmez trop haut que VOUS NY CROYEZ PAS: VOTRE VIE PEUT-ÊTRE MENACÉE
RELIGION GUERRIÈRE ET DE TUERIES

Des versets soulignent la supériorité des combattants sur les non-combattants, leur promettant le Paradis en récompense :

« A ceux qui déploient tous leurs efforts pour la guerre sainte, Allah a réservé une très grande récompense. » (Coran, 4, 95)

« Allah a acheté aux croyants leurs biens et leurs personnes, pour leur donner le paradis en retour ; ils combattront dans le sentier d’Allah, ils tueront et seront tués. » (Coran, 9, 111)


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L’Islam, mot arabe qui signifie soumission à Dieu (et non au Coran), est le nom de la religion fondée par Mahomet, au début du VIIème siècle.

La djihad ou guerre sainte

Le devoir religieux de guerre sainte ou djihad ne fait pas partie des 5 piliers, mais en est pratiquement le complément. Le Coran en parle sans équivoque à de nombreuses reprises, et c’est le thème principal de la Sourate 9. Quelques exemples :

« Faites la guerre à ceux qui ne croient point en Allah ni au jour dernier, qui ne regardent point comme défendu ce que Allah et son apôtre ont défendu, et à ceux d’entre les hommes des Ecritures qui ne professent pas la croyance de la vérité. Faites-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils paient le tribut, tous sans exception, et qu’ils soient humiliés. » (Coran, 9, 29)

« Ô vous qui croyez ! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous ; et qu’ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez que Dieu est avec les pieux. » (Coran, 9, 123)

« Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus d’idolâtrie, et que la religion soit entièrement à Allah. » (Coran, 8, 39)

« Combattez au nom d’Allah ceux qui combattent. Tuez-les en quelque lieu que vous les trouviez et chassez-les de l’endroit d’où ils vous auront chassés. » (Coran, 2, 186-187)

1.4.11 La loi du talion

Pour les crimes de sang, homicides ou blessures volontaires, la charia reprend le châtiment judaïque du talion, sur le principe : « œil pour œil, dent pour dent », avec un châtiment identique au dommage causé (Coran, 2, 178 ; 2, 194). Cette loi du talion a des répercutions dans les relations entre communautés : si une communauté musulmane subit un massacre, elle considérera avoir un droit à accomplir un massacre équivalent en retour. Cette loi a instauré une culture de la vengeance profondément ancrée dans la mentalité musulmane.

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SORATES DU CORAN

SORATE 1.4.9 Hommes, femmes et mariage

Le Coran institue une inégalité fondamentale de droits entre hommes et femmes : « Les hommes ont le pas sur les femmes. Par les dons qu’il leur a octroyés, Dieu les a élevés au-dessus des femmes » (Coran, 4, 38).

La charia codifie cette inégalité dans de multiples applications pratiques.

La répudiation sans motif est réservée aux hommes (Coran, 2, 227-232), la femme pouvant demander au juge le divorce dans un nombre bien délimité de cas.

Dans l’héritage, la femme perçoit le plus souvent la moitié de la part de l’homme (Coran, 4, 11).

Dans un procès, si l’une des parties est une femme, elle devra être représentée.

Il faudra le témoignage de deux femmes là où le témoignage d’un homme suffit.

La polygamie QUE POUR L'HOMME est autorisée jusqu’à 4 épouses, sans compter les esclaves concubines, pour lesquelles il n’y a pas de limite indiqué (Coran, 4,3 ; 70,30). En revanche, la polyandrie est interdite aux femmes.

Par privilège spécial, Mahomet eut entre 12 et 15 épouses. Ceci sans compter ses 11 esclaves-concubines, comme Maria, une esclave copte dont il aura un fils, Ibrahim. Autre privilège, il pourra épouser des filles de ses oncles et tantes, « ainsi que toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle. » (Coran, 33, 50)

L’adultère est puni par la lapidation jusqu’à la mort ; la fornication (par un non-marié) ou zina est punie de 100 coups de fouets donnés en public (Coran, 24, 2).

Pour les femmes, l’âge légal du mariage peut être antérieur à la puberté. Le fondement de cette règle est que Mahomet épousa l’une de ses femmes, Aïcha, quand elle avait 6 ans, et consomma le mariage quand elle eut 9 ans (hadith, Boukhari, Vol. 7:64).

Ainsi, après la révolution islamique de 1979, l’Iran abaissa l’âge légal du mariage pour les filles de 16 ans à 9 ans.

Il y a une obligation stricte de fidélité pour la femme (Coran, 4, 82), mais non pour le mari, qui pourra en particulier avoir des relations avec ses esclaves-concubines.


LES MUSULMANS ONT DROIT DE BATTRE LEURS FEMMES

Le Coran reconnaît au mari un droit de correction par violences légères, comme sanction au risque de désobéissance : « Admonestez celles (de vos femmes) dont vous craignez l’insoumission ; reléguez-les dans des chambres à part, frappez-les. » (Coran 4, 34) (cf. aussi [CHARLES] p.52).

Cependant, puisque les lois occidentales interdisent formellement de frapper sa femme, et puisque le Coran enjoint d’obéir aux autorités (Coran, 4, 59), une interprétation commune est que, en Occident, un musulman ne sera pas autorisé à frapper sa femme.

SORATE 1.4.10 Le vêtement – le voile islamique

En public, les femmes doivent être voilées, conformément à la prescription du Coran : « Ô Prophète, dis à tes filles, et aux femmes des croyants, de se couvrir de leurs voiles. » (Coran, 33, 59) (cf. aussi Coran 24, 31).

· L’apostasie (englobant le blasphème, la moquerie contre l’Islam) est punie de mort.

Le CORAN n'interdit pas la consommation de drogue. En Afghanistan (premier producteur mondial d’héroïne), le gouvernement des talibans n’a jamais interdit la culture du pavot et sa vente à l’export vers les pays des khafirs (infidèles).

(http://www.tariqramadan.com/article.php3?id_article=309)


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Il y a 2 000 ans, toutes villes restaient alors aux mains de leurs défenseurs. Vers le Xè Siècle avant J.C, les Phéniciens, marins et marchands, en quete de bases pouvant offrir le maximum de sécurité à leur commerce, s'installèrent à Jijel ou ils fondèrent un comptoir. Les romains vinrent occuper la petite cité, punico-berbère, qu'ils élevèrent au rang de Colonia Romana, administrée par un sénat, à l'instar des villes romaines importantes. (Après l'écrasement de Carthage en 146 avant J.C.) Mais arrivaient des pays germaniques (Angleterre), des Vandales, ils traversèrent l'Espagne et déferlèrent sur l'Afrique du Nord. Ils détruisirent IGILGILI en 429. En 533 de l'ère chrétienne Les Byzantins venus de l'empire Romain germanique (GERMANIQUE = ALLEMAND) du levant (Byzance), s'emparèrent de la place et les Vandales durent se réfugier dans les montagnes.

En 870, l’Île de Malte passe sous la coupe de la dynastie tunisienne des Aghlabides, la domination islamique s’étend déjà à l’Afrique du Nord, à Gibraltar, à la Sicile et à l’Espagne. Les nouveaux maîtres des lieux s’emploient à convertir la population mais savent faire preuve d’une relative tolérance à l’égard des insulaires. De plus, ils lèguent à Malte un héritage culturel toujours perceptible de nos jours : l’influence arabe dans la langue maltaise, le long voile noir porté par les femmes et les maisons blanches et cubiques à terrasse. Par de nombreuses razzias effectuées le long des côtes chrétiennes par les navires arabes. Ils en ramènent, entre autres butins, des captifs revendus comme esclaves.

Au début de l’an mille, les Normands de Sicile profitent de la désunion des musulmans et de leurs luttes contre les Byzantins pour substituer la Croix au Croissant.

Les historiens français se sont rarement intéressés à ces corsaires turcs qui bénéficièrent de la bienveillance contre nature du roi François 1er. Considérant l'alliance sacrilège du roi Très-chrétien avec le sultan Soliman le Magnifique , l'historiographie traditionnelle en cherche la justification dans le souci de desserrer l'étau constitué par les possessions de son rival, Charles Quint, empereur d'Allemage, roi d'Espagne, suzerain des Pays-Bas et grand-duc d'Autriche.

L'esclavage des chrétiens par les Turcs et leurs corsaires algérois, tunisiens et tripolitains. L'esclavage des Blancs, explique l'auteur, minimisé et tenu pour relativement doux en comparaison de celui des Noirs dans les Amériques, offre pourtant des chiffres qui montrent l'étendue d'une activité qui se maintiendra jusqu'au xixe siècle et ne disparaîtra qu'avec l'installation du colonialisme français. Aucun royaume européen n'était à l'abri des incursions corsaires musulmanes, qui pouvaient remonter de Salé jusqu'au sud de l'Angleterre, ce sont les côtes espagnoles et italiennes qui furent les plus touchées par les razzias. Les corsaires arabes ne se contentaient pas d'aborder des galères chrétiennes ou des bateaux de pêche : ils mouillaient dans des criques isolées et pénétraient dans les terres, pillaient, saccageaient au passage, et emportaient des paysans ou des religieux, soit pour rançonner la famille, soit pour emmener leurs victimes dans les bagnes d'Alger ou d'ailleurs et en faire des esclaves. Avec justesse, l'auteur explique que ces prises non seulement terrorisaient les habitants du littoral et rendaient très risqués la pêche et le commerce maritime, mais que la ponction humaine régulière et la difficulté de payer des rançons élevées de la part de ceux qui restaient, eurent pour conséquence la ruine d'une partie de ces populations et la décomposition du tissu social.

Et les
esclaves étaient soumis à l'arbitraire des maîtres, voire à leur sadisme.
La supériorité des Algériens tenait non seulement à l'adaptation rationnelle des galères.

ET POURTANT LA RELIGIOIN DU CORAN ESISTAIT À CES MOMENTS. etr ces musulmans qui de nos jours veulent nous faire croire que leur CORAN est pacifiste et est une religion plus évoluée que les autres, eux qui esclavagisaient autrefois et ..... que le VOILE dans les visages de leurs femmes t.moigne de leurs traits contreôlants de leurs caractères. L'ESCLAVAGISME perdure par le VOILE Islamique.

La traite d’esclaves ne fut nullement cantonnée à la Méditerranée. En Afrique, des sultanats s’organisèrent entièrement sur la traite des noirs, comme par exemple le sultanat des Foundjis au Soudan. Les spécialistes évaluent de douze à dix-huit millions d’individus le nombre d’Africains victimes de la traite musulmane entre le VIIème et le XXème siècle [HERODOTE].

St Jean de Matha fonde l’ordre des Trinitaires en 1198, pour le rachat des captifs. Aux XVIème et XVIIème siècles, cette œuvre rachète la liberté de 900.000 esclaves.

En 1218, St Pierre Nolasque fonde l’ordre de Notre-Dame de la Merci, dédié au rachat des captifs chrétiens, réduits à l’esclavage en pays musulman. St Pierre Nolasque rachètera personnellement des centaines de captifs. De 1218 à 1632, cet ordre rachète près de 500.000 esclaves. St Vincent de Paul fut détenu plusieurs années à Tunis comme esclave. Par la suite il enverra ses prêtres dans des missions pour contribuer au rachat des esclaves, et leur apporter assistance et consolation.



14 octobre 1543
Barberousse s'invite chez François 1er
Le 14 octobre 1543, le corsaire Barberousse entre dans la rade de Toulon avec 200 galères et 30.000 hommes sans qu'aucune résistance ne lui soit opposée... et pour cause.

Entre 1580 et 1680 l’Islam fit 4 millions d’esclaves chrétiens

Oui les chiffres sont parlants, mais certes en deçà de la réalité, et encore ne considère t’on qu’un siècle, mais si on ajoute les périodes antérieures et postérieures, les dix millions semblent vraisemblables, et ceci sans compter les chrétiens asservis à la dimmhitude sur les territoires volés aux chrétiens, dimmhitude prévue par le coran et toujours en vigueur puisqu’elle est appliquée aux chrétiens cooptes en Egypte, en Syrie, etc.
Et un IMAM de dire aux chrétiens esclavagisés:
« estimez-vous heureux que nous vous laissions en vie en vous appliquant la dimmhitude. » .

Une alliance sans précédent

Dix-huit ans plus tôt, en 1525, le roi de France François 1er avait été battu et capturé à Pavie par les troupes de l'empereur Charles Quint. Il avait aussitôt demandé à sa mère, Louise de Savoie, de solliciter l'aide du sultan Soliman II le Magnifique. Il voulait de cette façon contrecarrer les ambitions italiennes de son rival. Les rois Hafsides de Tunis, alarmés par le péril espagnol qui menaçait toute la côte nord africaine, de Mélila à Tripoli, font appel à deux célèbres corsaires, musulmans, BABA AROUDJ et son frère KHIRREDINE, surnommés ''BARBEROUSSE '' ou '' BARBAROSSA''. Baba Aroudj et Khirredine, fils de Yacoub, un sicilien musulman, sont nés à Mételin respectivement en 1474 et 1476. Leur père eut également deux autres fils : Elias et Ishak.

L'année suivante, le sultan écrase une armée hongroise à Mohacs. Il met fin à l'indépendance du royaume de Hongrie mais échoue à s'emparer de Vienne, la capitale des Habsbourg, la famille de Charles Quint.

François 1er ne veut pas rester sur cet échec. Il songe à utiliser la flotte du corsaire Barberousse en vue d'une nouvelle attaque de l'Italie. C'est ainsi que le Turc est invité à hiverner à... Toulon.

Pendant plusieurs mois, sur ordre du roi de France François 1er, la ville est mise à la disposition de ces corsaires musulmans venus d'Alger. La plus grande partie de la population habituelle est évacuée et la cathédrale Sainte-Marie-Majeure est même transformée en mosquée (*).

Tout cela pour rien. Perdant l'envie de combattre pour le roi de France, Barberousse se fait payer son départ au prix fort au printemps suivant. Il poursuit la guerre de course jusqu'à sa mort, à 70 ans, qui survient en 1546 dans son palais d'Istamboul.

François 1er meurt l'année suivante sans avoir rien obtenu de son conflit avec Charles Quint pour la domination de l'Italie.

Les Barbaresques

De très étranges pirates


Charles Quint laisse l'Espagne à son fils Philippe et le Saint Empire romain germanique (empire qui copmprend l'Angleterre) à son frère Ferdinand. Alors, vous voyez que déjà en 1525 et même en l'an 500 de notre ère, le syst.eme Mondial DE LA MONARCHIE était bien installé dans tous les Continent. Et tous : princes, cheiks, rois, empereurs, sultans. califes, émirs, comtesses, barons, ducs,.... étaient parents

Au lendemain de la défaite de Pavie, en 1525, sa mère Louise de Savoie envoie des émissaires auprès du sultan, lequel s'empare de la Hongrie l'année suivante et arrive aux portes de Vienne sans que la France ne s'en soucie outre mesure.

Dans le même temps, les Français encouragent les corsaires turcs basés à Alger dans leurs attaques contre le littoral italien. Au célèbre Kheir ed-Din, alias Barberousse, allié de François 1er, s'oppose le Gênois Andrea Doria, un corsaire du camp autrichien.


MAHOMET était un FABRIQUANT D'ESCLAVES
L'Angleterre Protestante utilisait les arabes pour exclavagiser les chrétiens.

Leur champ de bataille est la Méditerranée occidentale. Razzias ( *) des villages côtiers, attaques des navires marchands, et surtout rafles de prisonniers par milliers et dizaines de milliers.

Les prisonniers, hommes, femmes et enfants, sont vendus comme esclaves sur les marchés ou rétrocédés contre rançon à l'image de Miguel Cervantès, le futur auteur de Don Quichotte.

Jacques Heers fait ressortir le caractère inexpiable de ces guerres méditerranéennes, où s'affrontent indistinctement musulmans et chrétiens. L'historien souligne leur différence d'avec les guerres féodales de l'Europe septentrionale, encadrées par un code chevaleresque assez strict.

En 1535, l'empereur Charles Quint en personne dirige une expédition pour venir au secours du bey musulman de Tunis, menacé par les corsaires turcs d'Alger (on commence à utiliser à propos de ces derniers le terme impropre et fantaisiste de Barbaresques).

Tunis devient pour quelques années un protectorat de l'empereur. Le roi de France, quant à lui, ne renonce pas à ses ambitions italiennes.

En 1543, au terme de bizarres tractations, Barberousse promet à François 1er l'appui de ses hommes pour de nouvelles attaques dans la péninsule.

En attendant, il obtient de s'établir à Toulon. C'est ainsi que pendant les longs mois de l'hiver 1543-1544, les habitants du port et de ses environs vont devoir cohabiter avec... 30.000 corsaires musulmans de toutes origines.

La cathédrale Sainte-Marie-Majeure est pour l'occasion convertie en mosquée. Tout cela pour rien. Les corsaires ne se battront pas pour le roi de France et celui-ci, lassé de leur présence, verse une rançon pour précipiter leur départ.

La bataille de Lépante voit la défaite de la flotte turque face aux galères espagnoles mais les corsaires n'en continuent pas moins d'écumer la mer Méditerranée. Au XVIIe siècle, les galères du roi Soleil, Louis XIV, sous le commandement d'Abraham Duquesne, attaquent leurs repaires d'Afrique du nord. Mais c'est seulement avec la conquête d'Alger en 1830 que s'achève leur douteuse épopée.

Jacques Heers a écrit un essai passionnant autour de cette Histoire méconnue, pleine de bruit et de fureur. Le récit est dense, argumenté, riche d'anecdotes vivantes et épiques. Pour tous les amoureux de la grande Histoire.


À plusieurs reprises, R. Davis affirme que la conversion à l'islam n'était pas recherchée par les maîtres d'esclaves ni par le pacha parce qu'elle les privait d'une main-d'œuvre bon marché.


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L'arrivée à Londres en 1927 du Roi Ahmed Fouad 1er. Sur ce document, il est accompagné du roi George V et suivi du Duc de Connaught, seul fils survivant de la Reine Victoria et du prince de Galle

MATRIARCAT


Novembre 1930, la kédhiva mère arrive au Caire, accueillie par son petit-fils, le prince Adil Toussoun et par son fils le prince Mohamed Ali


La reine-mère Nazli au cours de son voyage en Iran, en 1938 accompagné de son gendre, le prince héritier d'Iran et de sa fille, la princesse Fawzieh. Courtoisie de M. Hassan Kamel Kelisli Morali.

Pions, Espions et Morpions de Sa Majesté de Londres

Les CONFR.RIES Internationales des ÉLITES et des Militaires hauts gradés
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Janissaires

Mehmet II

Les janissaires (en turc “yeniceri » qui signifie nouveau soldat) composent la premiere armee ottomane permanente et soldee (1376), remplacant les guerriers enroles, issus de tribus turcomanes, dont la loyaute pouvait parfois etre mise en doute. Ils vont devenir un formidable instrument de conquete et de pouvoir pour la dynastie ottomane.
L'entrainement et la vie quotidienne des janissaires sont regles par une discipline stricte (ils ne peuvent pas se marier, doivent vivre dans leurs casernes), mais en echange de leur loyaute et de leur devotion, ils obtiennent des privileges : ils ont un bon niveau de vie et un statut social respecte, ils sont exemptes d'impots, ils ont droit a une part du butin durant les campagnes militaires, ils percoivent une pension lorsqu'ils sont retraites ou handicapes... Fervents musulmans, ils ont des liens privilegies avec l'ordre mystique des Derviches Bektasi . Avec le temps, les janissaires deviennent une puissante institution et influencent la politique. L'enorme chaudron utilise pour cuire le pilaf a une signification symbolique speciale pour les janissaires qui, lorsqu'ils reclament un changement dans le cabinet du sultan ou la tete d'un Grand Vizir, le retournent (l'expression "retourner le chaudron" est toujours utilisee pour parler d'une rebellion dans les rangs). Ils defendent leurs interets, obtenant de meilleures soldes et la levee de l'obligation de celibat. Vers la fin du XVIe siecle, l'importance du « devsirme » diminue apres que les Musulmans turcs males aient ete autorises a s'enroler et que les janissaires aient commence a enroler leurs propres fils, rendant pour une grande part l'adhesion au corps, hereditaire. Au debut du XVIIIe siecle, le systeme du devsirme est finalement abandonne. A partir du XVIIe siecle, les janissaires n'hesitent pas a deposer, parfois violemment, un sultan et d'en mettre un de leur choix sur le trone. En temps de paix, ils peuvent travailler au maintien de l'ordre ou faire du commerce. Mais le fait de developper une vie sociale et familiale diminue leur efficacite en tant que combattants. Ils se revoltent a chaque tentative de reorganisation et de modernisation de l'armee. Leur derniere insurrection a lieu le 14 juin 1826, mais le lendemain le Sultan Mahmut II abolit leur corps et fait massacrer 6 000 d'entre eux retranches dans leurs casernes. Les autres sont faits prisonniers ou bannis et leurs biens sont confisques.


Le regne relativement pacifique de Bayezit II (1481-1512) est marque par quelques expeditions en Mer Egee contre les ports grecs encore detenus par les Venitiens (prise de Lepante en 1499, Modon et Coron en 1500). Des bateaux sont envoyes afin d'aider les Musulmans et les Juifs d'Espagne alors inquietes par les tribunaux de l'Inquisition. Les Musulmans sont achemines sur les cotes d'Afrique du Nord, ce qui permet aux Ottomans d'y implanter des bases. Les Juifs sont eux achemines a Istanbul et a Salonique conquise en 1430.

Les grandes conquetes reprennent sous Selim Ier (1512-1520), surnomme "Le Cruel", qui, afin d'assurer sa seule autorite, fait disparaitre ses freres. La guerre sainte et la victoire de Cald?ran (1514) sur la dynastie chi'ite des Perses Sefevides arrives au pouvoir en 1501, permet l'annexion de l'est de l'Anatolie (Armenie , region de Diyarbak?r). Selim Ier fait de l'Empire la premiere puissance islamique, en particulier par sa campagne de 1515-1517 ou il ecrase les Mamelouks a la Bataille de Merdj Dab?q pres d'Alep, s'emparant de la Syrie, de la Palestine. La Bataille de Ridaniyeh entraine la prise du Caire avec l'annexion de l'Egypte ainsi que du Hidjaz ou sont situees la Mecque et Medine, qui sont les deux villes les plus saintes de l'Islam. Ayant acquis le titre de "Protecteur des Lieux Saints", Selim Ier et ses successeurs se prevaudront de cette position pour ajouter le titre de Calife a celui de sultan.
Selim Ier reussit egalement a empecher le Portugal d'etablir le monopole du commerce des epices, la flotte portugaise ayant commence a barrer les routes maritimes par lesquelles se fait le commerce ottoman des epices entre l'Inde, le sud de l'Arabie et l'Egypte.

Georges Walker Bush, Ronald Reagan, Gorbachev


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Tolérer ne veut pas dire
SE
TAIRE

L'image “http://www.gifgratis.net/immagini/GIF/egitto/6.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Je me pose beaucoup de question, et en voici quelques unes.

Il y a moyen de vivre respectueusement sans se voiler le visage, de s’habiller convenablement sans séduire et attirer les regards des होम्मेस






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Voiler la femme, c'est aussi la comparer a un objet de desir masculin. ...

La religion violente de l’Islam fait l’affaire des Britanniques qui adorent avoir des populations mentalement asservies et prêtes à la violence et dociles aux ordres।

Achaït, épouse du pharaon Mentouhotep IIRappelons que Mahomet a eu qulques 60 femmes, a tranché la tête de plus e 600 personnes, et que dans le Coran, on ne cesse de donner comme solution face aux ennemeis et à ceux qui ne pensent pas comme le Coran de les TUER, tuer, tuer et tuer…॥ On retrouve le mot ‘’TUER’’ plusieurs fois dns chaque page du Coran…

Petite fille Galerie photo

Et le crime du ‘’SACRIFICE DE SA VIE’’ commence chez leurs enfants

FEMMES VOILÉES, VIOLÉES ET DÉVOILÉES

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Des HAREMS aux orgies arabes à la bonne mœurs publique des femmes voilées



Ces Monarchies qui se transformèrent en Dogmes et Religions

Rites animaliers. N’ayons plus d’emblèmes d’animaux mais de familles et d’amour

L'Égypte ancienne et les ESCLAVAGISMES

Tant que ces restants d’empires ne seront pas disparus, des gens continueront de les vénérer et de vivre dans le passé

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Des structures vieillottes d’un passé barbare et qui s’imprègnent encore dans les mentalités des habitants de cs lieux. ATTENTION, ne soyez pas émerveillés devant ces décombres témoignant d’horreurs que nous devrions plutôt condamner et les conserver ne serait-ce que pour nous rappeler pour éviter de recommencer la stupidité……..


Je ne vois rien de beau devant une statue pharaonique, je n’ai qu’à penser que des rois ont esclavagisé des milliers de personnes pour construire toutes ces inutilités et tombeaux comme vestige…… Ils s’ennorgueillaient de leurs puissances et de leurs victoires guerrières, et nous, en insignifiants, on continue en ‘’slaves’’ d’admirer leurs exploits sordides et leurs monuments sauvages et animaliers.

L'image “http://www.gifgratis.net/immagini/GIF/egitto/13.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Ses origines, sa religion, son architecture monumentalement ADORATIVE — les temples colossaux, les pyramides et l'énorme Sphinx — que d’inutilités créées sur des milliers de vies humaines esclavagisées. Les pyramides d'Égypte, la seule des sept merveilles-de-l’inutilité du monde antique qui ait survécu… Le soleil était une divinité importante dont le passage dans le ciel symbolisait le cycle éternel des naissances, des morts et des renaissances. Les pharaons étaient considérés comme des dieux. Quoi d’étonnants qu’ils continuèrent de se créer d’autres religions.

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La conversion véritable est la conversion à la Raison, elle est purement intérieure, absolument invisible aux yeux des autres, et ne modifie en rien, apparemment, le "mode de vie extérieur et social", ni dans l'habillement, ni dans l'alimentation, ni dans le comportement sexuel.

‘’pauvre femme musulmane, ton étoile jaune c'est ton voile, ton SS c'est ton mari ou ton tuteur (père, frère, oncle ...) qui t'oblige à te voiler et à prier et t'interdit de sortir, d'aimer qui tu veux ...’’

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L'image “http://www.gifgratis.net/immagini/GIF/egitto/28.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.IDÔLATRIES

La Kaaba Galerie photo

Cessons ces idolâtries


Dieu seul tu adoreras, et jamais à travers des symboles ou des statues……



C’est dans cette deuxième période de la création de l’Islam que Mr Mohammad va dire :

On peut frapper les femmes en cas de désobéissance.

Les femmes doivent se couvrir (être voilée).

En terme d’héritage, les femmes héritent de la moitié des hommes.

Les témoignages de deux femmes comptent pour celui d’un homme.

La lapidation est la punition sauvage de l’adultère.

Le mariage des filles à 9 ans et plusieurs autres lois islamiques sont décidées et installées à ce moment-là.


Musulmanes du Soudan

Et dire que des fillettes lisent ces lignes qui leurs apprennent qu’elles ne sont qu’au service des hommes

Fatwa satanique ou la pédophilie légalisée

Aïcha a dit : "J'avais six ans lorsque le Prophète m'épousa, neuf ans lorsqu'il eut effectivement des relations conjugales avec moi"। Puis elle relatait: "Nous nous rendîmes à Médine. J'avais eu la fièvre pendant un mois, et avais perdu mes cheveux; mais ils repoussèrent abondamment et m'arrivèrent jusqu'aux épaules. Ma mère, 'Umm Rûmân, vint me trouver tandis que j'étais sur une balançoire, entourée de mes compagnes. Elle m'appela et je me rendis à son appel sans savoir ce qu'elle voulait de moi. Elle me prit par la main, me fit rester sur la porte de la maison, jusqu'à ce que ma respiration haletante se fût calmée. Elle me fit ensuite entrer dans la maison où se trouvaient des femmes des 'Ansâr qui me dirent: "A toi le bonheur, la bénédiction et la meilleure fortune!" Ma mère m'ayant livrée à ces femmes, celles-ci me lavèrent le visage et la tête; et se mirent à me parer. J'avais à peine fini, que l'Envoyé d'Allah entra, lorsqu'il était encore le matin. Alors on me remit entre ses mains.

L’islam autorise le viol d’une fillette le soir des noces. L’islam, notre religion, permet de voler l’enfance des plus fragiles membres de sa communauté ! Ce prétendu cheikh pédophile se justifie de la Sunna, quelle pire insulte peut-on faire à la mémoire de notre noble Prophète !

Le " Sourate An-nessa, Verset 34 " :

34। Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous de leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes Haut et Grand !

4. Et donnez aux épouses leur mahr, de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur.

5. Et ne confiez pas aux incapables (vos épouses) vos biens dont Allah a fait votre subsistance. Mais prélevez-en, pour elles, nourritures et vêtements; et parlez-leur convenablement.

Et voilà un autre Mr Mohammad, un autre Coran et un autre Islam qui ne ressemble en rien à l’Islam de la période de propagande et de campagnes électorales de La Mecque.

Mr Mohammad nommait ses combats : GHAZAVAT (attaques, pillages). Ce qu’il gagnait des attaques, il le nommait, GHANIYMAT (butin).

Lors des attaques, on prenait les richesses, les femmes et les enfants (ils devenaient esclaves) et on partageait l’ensemble parmi les combattants.

C’est ici que naît un autre Islam, un autre Mr Mohammad et un autre Coran très violent, non tolérant, qui n’accepte pas les autres et qui va conquérir le monde entier. L’ensemble des croyants monothéistes ou non seront obligés d’accepter l’Islam

Les Musulmans croient que le Coran est la parole même de­ Dieu…. Et l’Islam est réservé aux Arabes. Plusieurs fois dans le Coran, nous constatons des versets qui précisent que l’Islam et le Coran sont arrivés seulement pour les personnes qui parlent arabes…. Mais les pays musulmans comme la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan… et qui sont de majorité musulmane ne sont pas arabophones.

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"L'islam c'est la violence ! ........................vous n'avez pas honte de massacrer les moutons!!!!!!...................l'Islam c'est la haine!...................................les musulmans tapent leurs femmes !......................................, les musulmans n'aiment pas les juifs ! ..................................................ils sont méchants !!! ...................Oh pauvres filles voilées.................... ils font peurs, ils veulent envahir l'Europe avec leurs mosquées

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Religions créées que par des riches et qui avaient besoin d’esclaves

MOHAMMAD a épousé une quarantaine de femmes. Passé un temps, il devait en satisfaire 15 à la fois.

La pédophilie de Mahomet

Fillette en priere

MOHAMMAD épousa Mme KHADIJEH qui était la femme la plus riche de la péninsule d’Arabie। Il devenait ainsi le mari d’une femme très riche. Il pouvait donc financer les choses qu’il désirait faire pour devenir quelqu’un


D’une époque à l’autre…॥ D’un extrême à l’autre …

Extrémistes qui jouent à la guerre, à la foi et à la vertu dans leurs décadences



AICHA, sa deuxième femme et qui avait 6 ans lorsqu’il l’a mariée. Il l’a consommée à ses 9 ans !

Juste pour information dans la Sira (biographie officielle de l'islam) II 240-241 : il est expliqué que le “bon” Mahomet a lui-même tranché la tête de 600 à 700 juifs de la tribu des Ban Quraydha !

Le Dieu de MOHAMMAD n’est pas comme les autres, il s’appelle ALLAH. Ce nom vient du mot ELAH qui veut dire idole, statue…

Mahomet et les femmes

- Mensonge quand on présente Mahomet en ardent défenseur des femmes ! Il aimait la jouissance que lui procurait les femmes et c‘était manifestement un obsédé sexuel comme en témoigne le nombre de ses épouses (14 sans compter les esclaves !)

Coran, Sourate 2, verset 223 “Vos épouses sont pour vous un champ de labour, allez à votre champ comme et quand vous le voulez”… Belle métaphore pour résumer que la femme est un “trou” et qu'elle n‘a pas son mot à dire - d'ailleurs le coran ne s'adresse jamais directement aux femmes ! Et quand son trou ne sert plus, c'est manifestement une calamité qu'une femme !

Hadith de Bukhari LII-111 :
Récit de Sahl bin Sad Saidi : L’apôtre d’Allah a dit “S’il y a un signe maléfique quelque part, c’est dans la femme, le cheval ou la maison.”

Hadith de Bukhari LXII-33 :

Récit d’Usama ibn Zaid : le prophète a dit : “Je n’ai pas laissé de calamités plus douloureuse pour les hommes que les femmes.”

A son commencement, l’Islam était une pensée et un mouvement politique car Monsieur Mohammad était à ses débuts un homme de propagande, par la suite un homme de législation et enfin un guerrier.

D’autres prophètes comme Jésus ne seront jamais mêlés directement à la politique et n’auront pas déclenché de guerre.

Par conséquent, depuis quatorze siècles, toucher l’Islam où le critiquer est interdit et la seule punition est la mort.

Des massacres de plusieurs milliers de persans et juifs depuis les débuts de l’Islam en Péninsule d’Arabie et dans les autres pays conquis par son épée jusqu’à Theo Van Gogh aux Pays-Bas.

Critiquer l’Islam et le désinfecter seront deux pas vers la rénovation d’une pensée qui n’a jamais réussit à s’adapter définitivement aux droits de l’homme et à la liberté d’expression.

Q ue les Musulmans et les non-Musulmans sachent qu’on ne pourra jamais construire un pays où une république avec n’importe quelle pensée religieuse et surtout avec l’Islam.

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L’islam n’a pas fait avancer ce pays d’un pouce। Bien au contraire, les Arabes ont ravalé la nation égyptienne au rang de nation sous-développée et arriérée. Et l’on sait ce qu’il est advenu des dirigeants égyptiens qui on tenté de sortir ce pays de l’ornière islamique : ils ont tous été assassinés, comme au bon vieux temps du prophète !

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Les premiers califes, oui. Mais Mahomet, le Coran, les hadiths, la Sira, bref tout ce qui compose les textes sacrés de l'islam : tout est faux, inventé, bricolé par Londres….. car ces pays conquérants on mondialement écrit à leurs façons l’Histoire, et ainsi, ils ont laissé s’imprégner dans l’esprit des masses leurs volontés et comment ils voulaient que tout ce passe autour d’eux. Et nous, on est plus pape que le pape, plus croyants en la médecine que les méc=decins eux-mêmes, on fait du zèle et agissons absurdement tout en croyant être libres et faire des choix éclairés. Mais on est juste libre de faire comme tout le monde.

Dans les terres du Moyen-Orient, nombre de chevaliers sont devenus des héros.

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Dalia et Norma Khouri, deux jeune femmes qui vivaient à Amman, en Jordanie
Dalia et Norma Khouri, deux jeunes femmes qui vivaient à Amman, en Jordanie.

Dalia porte le voile islamique tandis que Norma, de confession chrétienne, ne le porte pas.
Dalia a été sauvagement assassinée (12 coups de poignard en pleine poitrine) à l’âge de 26 ans pour avoir fréquenté un jeune officier catholique (major dans la Garde Royale)

Dans la plupart des pays où sévit la loi coranique, les hommes peuvent, en toute impunité, assassiner leurs filles ou leurs soeurs qui ne se soumettraient pas aux injonctions du coran et notamment celles qui fréquentent des hommes non musulmans. C’est le cas en Arabie mais aussi en Jordanie, en Palestine, en Turquie, en Iran, et dans presque tous les autres pays fortement islamisés.

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Tolérer ne veut pas dire se taire


(intégrisme : attitude des croyants qui refusent toute évolution, Le Robert)

Les chartes des droits fondamentaux sont fondées sur la vison que toutes les religions sont égales entre elles.


C’est un viol du corps et de la conscience humaine

Un peuple qui voile ses femmes ne saurait être libre tout comme un peuple qui les dévoile trop : équilibrez-vous, sortez de vos cultures passéistes et archaïques.

Un peuple qui voile ses femmes, en lapide les infidèles……

Le Coran donne la possibilité aux hommes d’avoir quatre épouses dans la mesure où ils peuvent les traiter équitablement

Femme

Réformer la polygamie et interdire le port du voile à l’école। Alhaji Yahya Jammeh veut faire de

la Gambie un paradis en Afrique et dans le monde. Le chef de l’Etat a présenté, mardi à Banjul, son nouveau projet de société, lors du neuvième anniversaire de la révolution du 22 juillet. Certaines mesures sont loin de faire l’unanimité.




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La GÉOPOLITIQUE de Londres

dessine ce qu’elle veut de nos mondes,

de nos modes, de nos religions, de nos mentalités

LONDRES en arrière de toutes Religions et tous Pays

L’Égypte et le Proche-Orient asservis et manipulés par les Anglais

Territoires occupés par les Anglo-Américains. Notre absurde politique a même permis aux Anglais hypocrites de paraître en libérateurs en Syrie, en Cyrénaïque et en Tripolitaine

L'existence, aujourd'hui en Europe, à Londres exactement, d'une instance européenne de l'islamisme à la façon des Frères musulmans : l'Union des Organisations Islamiques d'Europe, assistée d'une direction idéologique, le "Conseil européen pour la fatwa et la recherche", confirme ce mouvement. Ainsi, de l'Angleterre à l'Allemagne, où les communautés musulmanes sont bien représentées et constituées, en passant par la France, où la communauté gagne en cohérence, l'islamisme européen, en tant que mouvement de société et groupe de pression politique, se fait sa place. Londres orchestre tout, divise l’humanité…..


Femmes faisant la prière

La Syrie constitue un creuset incomparable de la formation des civilisations anciennes du Proche-Orient. Après l’invasion des musulmans, toutes ces grandes civilisations ont abandonné leur culture de plusieurs millénaires, leur foi, leur origine et même leur langue… Et il ne faut jamais oublier que les musulmans ordinaires que nous voyons tout les jours qui parlent d’un Islam tolérant, gentil et non violent, ne connaissent pas bien leur croyance (l’Islam) comme celle que connaissent les grands savants musulmans ! !

Ce sont des êtres humains gentils, tolérants, simples et nos frères et sœurs mais ils ne connaissent que dix des 100 000 pages de l’histoire du Coran et l’islam ! !


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Petit garçon Galerie photo

Continuez de faire des singeries, de vous agenouillez en regardant vers les profondeurs de la terre au lieu d’élever vos regards émerveillés et libérés vers les ciel……. Mais préservez vos enfants de vos insignifiances adoratives tels des animaux qui se cherchent des maîtres et des chefs……. Dieu seul est le maître universel et non une religion ou un livre (le Coran, la Bible, la Gîta……)

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Tuer selon l’Islam

C’était tellement facile de tuer à l’époque car dans le Coran même, l’ordre est donné de tuer les infidèles. Les chefs d’accusation pour tuer dans l’Islam, sont plus de 10 !! :

1- Les gens qui ne croient pas en Allah.

2- Les gens qui ne croient pas au Jugement dernier.

3- Les gens qui n’interdisent pas tout ce que Allah et son Prophète interdisent.

4- Les gens qui ne font pas de propagande pour la vérité.

5-Tous les mouchrekins (polythéistes)

6-Tous les Koffars (infidèles à Allah)

7-Tous les monafers (hypocrites)

8-Tous les gens qui prononcent des mots non monothéistes

9-Tous les gens qui étaient musulmans auparavant et qui ont quitté cette religion pour une autre.(apostats)

10-Tous les gens qui font de la propagande contre l’Islam

11-Tous les infidèles proches de vous

Tous ces gens là doivent être tués selon le Coran qui précise aussi que vous pouvez les tuer partout où vous les trouvez.

Tout cela est écrit dans le Coran…..

Tuez ceux qui ne respectent pas leur parole ? !

14. Tuez-les. Allah, par vos mains, les châtiera, les couvrira d'ignominie, vous donnera la victoire sur eux et guérira les poitrines d'un peuple croyant.

Conquiert le monde grâce à l’épée ! !

Aujourd’hui, le monde entier parle du peuple arabe et il ne sait pas que toutes ces grandes civilisations sont devenues depuis plus de 1000 ans, arabophones… à la suite de la force imposée.

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SS Musulmans

Le chef arabe le MULTI salut ses soldats hitlériens

SS Handschar

Elle était composée de volontaires musulmans, la plupart bosniaques.






Hadj amin Al husseini et Himmler

Himmler Hadj amin al Husseini

Himmler était un admirateur de la religion musulmane, il y voyait la possibilité d'obtenir des combattants redoutables grâce au Jihad permettant le sacrifice ultime.



Le Grand Mufti était le fer de lance de l'alliance entre l'Allemagne nazie et une partie du monde musulman.

Soldats musulmans

Liste des nazis dans les pays arabes.

Aryen

Le grand mufti était considéré par Hitler, comme aryen grâce à ses yeux bleu.


Les alliés à la fin de la guerre finiront par le protéger le mufti ce qui lui permettra d'échapper au tribunal de Nuremeberg malgré les demandes de la Yougoslavie et le livre du chasseur de nazis, Simon Wiesenthal l'accusant de participation à la Shoah.


Le grand mufti a donc eu droit au statut d' "aryen d'honneur" !

Le grand mufti continuera donc de jouer un grand rôle dans le monde arabe



Yougoslavie demandera l'extradition d'Egypte du grand mufti afin qu'il soit jugé.

Déjà, pour des raisons de politique proche orientale colonialiste, et surtout aussi à cause de leurs complicités à cette guerre d'extermination de leurs pauvres: lla France et l'Angleterre s'y opposeront.



La division musulmane bosniaque « Handschar » et les opérations anti-partisans dans le nord-est de la Bosnie (février-mars 1944).source: revue 39-45 achetez des revues historiques pour connaître votre avenir

C’est le 10 février 1943, que Hitler donne son « feu vert » pour la formation d’un division composé de Musulmans bosniaques destinée à être engagée en Bosnie contre les partisans de Tito. La divison « Handschar », composée de recrues musulmanes bosniaques, a été créée pour participer à la lutte anti-artisans en Yougoslavie et libérer des unités allemandes pour le front de l’Est. Du mois de mars au mois de mai 1944, elle joue un rôle important au cours des opérations « Wegweiser », « Sava », Osterei », « Maibaum », et « Maiglöckchen », destinée à nettoyer le nord-est de la Bosnie des partisans de Tito. Les Musulmans servant dans l'armée croate sont fortement « incités » à passer chez les Allemands. En raison de l’hostilité des populations locales, des risques de désertion ( !) et de l’insécurité due aux partisans, l’entraînement de la division a lieu en France, dans le Massif central dont le relief rappelle celui de la Bosnie. Le transfert commence début juillet 1943 et s’achève à la fin du mois. Fin juillet, le dépôt de la division est déplacé de Wildflecken à Mende. L’état-major de la division s’installe au Puy. En décembre 1943, la division stationne en Autriche. Elle compte alors 21 065 hommes dont 360 officiers et 1931 sous-officiers. Elle prendra la désignation définitive le 13 Waffen-Gebirgs-Division der SS « handschar » (Kroatische nr1) (le mot Handschar désignant un sabre recourbé) le 15 mai 1944.











































Chinois convertisC’est pathologique de cacher sa femme, ces hommes sont des contrôlants maladifs et doivent être soignés ou du moins demander de l’aide à Dieu pour les libérer de l’esprit de puissance et de domination sur les autres…


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Pas d’Islam sans excision


Mutilation génitale féminine et tradition

Dans la plupart de ces pays c’est la tradition qui est revendiquée dans l’acte d’excision। Mais à travers cette « tradition », la religion musulmane est devenue un prétexte. « A tort »,

L’apparition de la clitoridectomie est souvent apparentée à celle de l’islam. Pourtant, cette coutume était déjà répandue dans certaines régions de la péninsule arabe bien avant l’apparition de l’islam.

Les faits sont troublants. D’après Amnesty International, actuellement, entre 130 et 140 millions de fillettes et de femmes auraient subi une mutilation sexuelle.

L’EXCISION est une pratique ancestrale consistant à ôter à l’aide de moyens le plus souvent rudimentaires la totalité ou une partie des organes génitaux féminins les plus sensibles tels que les lèvres vaginales ou le clitoris.


Les barbares

96% des familles interrogées indiquèrent que leur fille avait subi une forme d’excision jusqu’à l’âge de 14 ans L’Indonésie compte plus de 200 millions d’habitants; 90% d’entre eux sont musulmans. ALORS J'APPLIQUE LA LOI MUSULMANE DU SAINT CORAN.ET TAND DIRE TOUTES MES FILLES SERONT EXCISEES AVEC UN GRAND RESPECT DE MA FOIE. ...

Excision ou clitoridectomie .
Elle peut être plus ou moins importante. Cela va de l’amputation partielle du clitoris à une amputation plus large s’accompagnant d’une excision partielle des petites lèvres vaginales.

Infibulation appelée aussi infibulation pharaonique.
C’est la pire forme de mutilation génitale féminine au monde car elle associe la clitoridectomie, l’ablation des petites lèvres et l’incision presque totale des grandes lèvres, puis les sutures l’une à l’autre, couvrant l’urètre et l’entrée du vagin et ne laissant qu’un minime pertuis très postérieur pour le passage de l’urine et des règles.

L'islam tente d'imposer ses règles de vie à l'Occident

Cette petite fille de neuf mois vient d’être excisée, comme 200 autres ce jour-là:


« L’excision est une coutume qui n’a rien à voir avec la religion » (Cheikh Tantawi)।


C’est au coran que se réfèrent les musulmans lorsqu’ils sont accusés d’enfreindre les droits de l’homme, de la femme et des enfants. Il s’y réfèrent même lorsqu’ils commettent des crimes qui auraient fait pâlir d’envie Jack l’Eventreur !

Sortez de vos RITES BARBARES, et n’oubliez pas que vos ancêtres ont déjà pratiqués ces horreurs


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On hésite aussi entre rire et pleurer quand on voit que des femmes contribuent encore de nos jours à favoriser et encourager leur propre oppression en voyant dans Mahomet... le premier et le plus grand féministe démocrate de tous les temps !
Le Coran, premier et plus grand manifeste féministe de tous les temps !  Dessin de Steph Bergol, http://www.ifrance.com/stephbergolDe tels monuments d'âneries et d'aveuglement renforcent les musulmans dans leur opinion que les femmes sont inférieures aux hommes : Comment expliquer sinon qu'il se trouve des femmes pour être si stupides ?


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Non, personne ne choisit de se faire exciser ou de porter un voile ou d’aller en prison volontairement sans avoir commis aucun crime ne serait-ce que celui d’être une femme et musulmane (muselées)……


Le Pakistan

C’est un état tout récent. Il est issu de la (prétendue) disparition de l'Empire Britannique en Inde en 1947. Ce nouvel état sera divisé en deux régions distinctes : le Pakistan oriental (Bungladesh) et le Pakistan occidental composé de plusieurs régions.

L'Irak est un Etat récent et créé par Londres. Il fut géopolitiquement installé sur un territoire placé au point de rencontre du Bassin méditerranéen et de l'Extrême-Orient et qui vit se développer les plus anciennes civilisations de l'histoire. La civilisation sumérienne marque le 3ème millénaire, où les échanges commerciaux sont alors possibles par l'écriture et l'usage d'une langue commune. L'Irak (=Iranak,veut dire le petite Iran)

Il n’y a point d’honneur et point de vertus dans le combat et à sacrifier sa vie

L’Humain est sacré, les Droits des Humains sont sacrés, la liberté d’expression et de pensée l’est également.

PAYS MULSUMANS ET

PRODUCTEURS DE DROGUES

90 % de l’OPIUM Mondial provient de l'Afghanistan, et enrichit les Talibans… l’IRAQ produit 40 % de l’HÉROINE

mondial

L'alliance du nazisme avec l'Islam

Hitler et la Palestine:
Il fut, après Mussolini , le premier à recevoir le représentant du Comité Arabe de Palestine, le grand mufti de Jérusalem Hadj Amin El Husseini avec les honneurs officiels civils et militaires dus à un chef d’Etat, à l’ étonnement du mufti lui-même. Hitler lui déclara le 28 novembre 1941 que la Palestine, depuis toujours, était l’œuvre et le bien propre des Arabes, le fruit de leur travail, et que les Juifs n’y étaient que comme un prétexte pour une domination mondiale.

La popularité d’Hitler était grande en Iran, comme télégraphie le délégué apostolique du Vatican le 8 novembre 1941, Alcide Marina au secrétaire d’Etat, le cardinal Luigi Maglione (« ../.. de très nombreux sympathisants iraniens de l’Allemagne ( « e dai moltissimi iranici simpatizzanti per la Germania » ).

LE MONDE FANATIQUE MUSULMAN ET HITLER







L’ISLAMOFASCISME


Je n'ai rien contre l'islam, parce que cette religion se charge elle-même d'instruire les hommes, en leur promettant le ciel s'ils combattent avec courage et se font tuer sur le champ de bataille: bref, c'est une religion très pratique et séduisante pour un soldat. (1943, Heinrich Himmler)




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À Montréal, le premier cas de hidjab à l'école s'est présenté en 1994. Quelques années auparavant, on ne voyait aucun hidjab même si la ville comptait déjà 45 000 musulmans. On assiste depuis deux ans à une véritable prolifération de femmes voilées et il n'est pas rare de voir des tchadors noirs iraniens couvrant la femme de la tête aux pieds y compris le visage. Certaines femmes ainsi vêtues vont jusqu'à se cacher les yeux derrière un journal en marchant ! Cette augmentation de femmes voilées ne saurait s'expliquer par l'augmentation de l'immigration musulmane sur une décennie. Qu'est-ce qui a donc changé? L'islam ou le message diffusé dans les mosquées ?

Le discours que véhicule le voile est donc un discours du refus : refus de l'égalité des hommes et des femmes, de la mixité, de la laïcité de l'espace public, de la préséance du droit civil sur les préceptes religieux, refus des fondements de notre démocratie. Les femmes qui disent le porter volontairement sans rejeter la modernité ne peuvent ignorer son origine et le message antimodernité qu'il véhicule. Elles ne peuvent ignorer l'image qu'elles projettent en le portant. Leur position consacre en fait le triomphe de l'intégrisme dont le symbole est banalisé. Le discours sur l'identité voilée ne peut être détaché du système symbolique d'où émerge cette identité. Ce repli identitaire, ce refus obsessionnel de la féminité dans toutes ses dimensions est un refus de l'humanité.

Les Occidentaux qui ne voient dans le hidjab qu'un symbole identitaire doivent donc tenir compte des faits suivants :

1. comme soi-disant symbole de l'islam, il ne concerne curieusement que les femmes ;

2. la vague actuelle n'est apparue qu'avec la montée de l'intégrisme islamique à partir des années 80 et les musulmanes occidentales n'avaient éprouvé, jusque là, aucune nécessité d'exprimer leur identité de cette façon ;

3. ce vêtement a toujours été contesté au sein du monde musulman ;

4. dans les pays islamistes, comme en Égypte, en Iran et en Arabie, on l'impose également aux non-musulmanes, ce qui révèle sa véritable nature (on a tous vu Céline Galipeau, à Radio-Canada, être obligée de se voiler pour faire ses reportages en Iran) ;

5. de nombreux autres signes identitaires nettement visibles ne posent aucun problème : le sari des hindous, le turban des sikhs, le foulard des juives, les tenues africaines. Même le foulard de Benazir Bhutto passe sans problème. Ces signes identitaires, à la différence du hidjab, ne sont pas des signes d'ostracisme politique et ils ne véhiculent pas de message de refus.

Trois femmes maximum



Les hommes ne pourront plus épouser plus de trois femmes. L’annonce du président n’enchante guère nombre de musulmans. Ils représentent 90% des habitants et sont pour la plupart de fervents pratiquants. « Beaucoup considèrent que le président s’est immiscé à tort dans cette tradition », explique Amadou, qui a tenu à ce que son vrai prénom ne soit pas cité. Le Coran donne la possibilité aux hommes d’avoir quatre épouses dans la mesure où ils peuvent les traiter équitablement.

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Le H I D J A B

La Femme Voilée

objet phallique de soumission

Pour le voile, le problème n'est pas tant le symbole religieux qu'est le voile, que la finalité de ce voile : c'est une marque de ségrégation homme-femme, qui relègue les musulmanes (comme les femmes françaises jusqu'en 1965) au rang de mineure permanente, d'abord sous la férule du père, ensuite sous l'égide du mari. Cela leur interdit par ricochet de nombreuses activités : par exemple, les sports aquatiques (piscine, tout simplement).

Une copine musulmane québécoise m'a répondu "quand tu as un beau diamant, tu ne veux pas le montrer aux autres et tu veux le garder pour toi. Les femmes sont des diamants, [c'est donc normal que leurs maris (et pères avant) aient envie de les cacher]". --- Comment peut on dire qu'une femme est le diamant (donc l'objet) DE quelqu'un?! Une femme c'est un être égal de l'homme, ça n'appartient a personne!!! Elle ne couvre pas les cheveux de son mari, et ne le cache pas. Pourquoi la réciproque n'est elle pas valable?

L'imposition d'un voile pour les femmes est loin d'être une exclusivité de l'islam. En fait, le voile n'a rien à voir avec l'islam. On le retrouvait chez les Grecs et les Romains de l'Antiquité, on le retrouve encore, notamment, chez certains groupes juifs, chrétiens et hindous. Déjà au 12e siècle avant notre ère (soit 1700 ans avant Mahomet), Teglat Phalazar 1er, roi d'Assyrie, obligeait les femmes à porter un voile : « Les femmes mariées n'auront pas leur tête découverte. Les prostituées ne seront pas voilées », disait la loi (Kacimi).

On ne retrouve rien concernant le voile dans la Bible hébraïque mais la tradition juive commandait aux femmes de se couvrir la tête en signe de soumission. C'est le christianisme qui en fait un précepte religieux. Paul de Tarse, dans sa 1ère épître aux Corinthiens (XI, 2-16), dit :

Le chef de tout homme, c'est le Christ ; le chef de la femme, c'est l'homme ; le chef du Christ, c'est Dieu. Tout homme qui prie ou prophétise la tête couverte fait affront à son chef. Mais toute femme qui prie ou prophétise tête nue fait affront à son chef ; car c'est exactement comme si elle était rasée. Si la femme ne porte pas de voile, qu'elle se fasse tondre ! Mais si c'est une honte pour une femme d'être tondue ou rasée, qu'elle porte un voile ! L'homme lui ne doit pas se voiler la tête : il est l'image et la gloire de Dieu ; mais la femme est la gloire de l'homme. L'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. Voilà pourquoi la femme doit porter sur la tête la marque de sa dépendance.

Pour un homme, avoir la tête couverte était la marque de l'esclavage. Mais un chrétien ne devait être assujetti qu'à son dieu ; c'est pourquoi il ne devait pas montrer de signe d'assujettissement à un autre homme dans les lieux de prière et devait se découvrir la tête. Mais une femme appartient à l'homme ; elle doit donc le montrer même devant son dieu.

Dans le Coran, on trouve deux passages qui parlent de l'habillement des femmes :

Commande aux croyantes de baisser les yeux et d'être chastes, de ne découvrir de leurs formes que ce qui est en évidence, de couvrir leur poitrine, de ne faire voir leurs charmes qu'à leurs maris ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, à leur fils ou aux fils de leurs maris [...] (sourate XXIV, v. 31)

Un autre verset dit :

Prescrit à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, d'abaisser un voile [jalabib, un manteau ou survêtement] sur leur visage. Il sera la marque de leur vertu et un frein contre les propos des hommes. (sourate XXXIII, v. 57)

Ce verset a été écrit dans un contexte de guerre civile où des clans rivaux s'attaquaient aux femmes libres pour les capturer et les violer en prétextant qu'on ne pouvait pas les distinguer des esclaves. Le rabattement du jalabib servait donc à distinguer le statu social des femmes (libres par rapport à esclaves). Les historiens reconnaissent que cette pratique était antérieure à l'islam.

Rien dans ces deux versets ne concerne les cheveux. Quant aux charmes qu'il faut cacher, il est manifeste que les yeux et la bouche sont des charmes plus susceptibles de séduire que les cheveux et les oreilles !

À toutes les époques, le port du voile a été contesté au sein même du monde musulman. À commencer par l'arrière-petite-fille de Mahomet, Sukaïna Bint El Hussein, qui refusait obstinément de porter le voile et affirmait que « si Dieu lui avait fait don de sa beauté », elle ne voyait pas pourquoi elle devrait la cacher sous un voile (Geadah). La franchise de cette affirmation est considérée comme significative de la résistance au port du voile.

Au 9e siècle à Bagdad, soit en plein âge d'or de l'islam, un iman considérait que le Coran ne commandait le voile qu'aux femmes de Mahomet et que toute femme qui se voilait le visage commettait la faute de se prendre pour la femme de Mahomet et était passible de 80 coups de fouet (Kacimi).

Au 19e siècle, un mouvement réformiste égyptien, la Nahdha, réclamait la scolarisation des filles et l'abandon du port du voile. À l'exemple de la leader féministe Hoda Charaoui, fondatrice de la Ligue des femmes égyptiennes, les égyptiennes abandonnaient le voile dans les années 1920. En 1924, la Turquie interdit le voile et l'Iran fait de même en 1935.

Ce n'est qu'avec la révolution khomeyniste de 1979 en Iran que le voile est devenu une véritable obsession de la part des musulmans intégristes. Cette fois c'est le tchador iranien qui s'impose à tout le monde arabe, même au Maghreb où ce revêtement total était inconnu.

Quant au hidjab, portée par les musulmanes occidentales, il n'existe dans aucune tradition vestimentaire. Il est une création des islamistes égyptiens des années 70.

En France, alors que l'on comptait déjà entre 2,5 et 3 millions de musulmans à la fin des années 70, ce n'est qu'en 1989 que le premier cas de revendication du port du hidjab à l'école s'est présenté. 1989, c'est l'année où le Front islamique du salut (FIS) a lancé sa campagne d'interdits en Algérie, appuyé par le Groupe islamique armé (GIA). Dans les années qui ont suivi, de l'Algérie à l'Afghanistan en passant par l'Arabie et l'Iran, des milliers de femmes ont été battues, fouettées, violées, défigurées au vitriol, assassinées (on se souvient des centaines des jeunes algériennes égorgées) pour avoir exposé trop de cheveux ou trop d'épiderme au goût des milices intégristes.

Pour la psychanalyste française d'origine tunisienne, Fethi Benslama, le voile « ne relève pas du langage sur l'identité mais d'un système d'interdit ». C'est un discours régissant les rapports entre les sexes et affirmant de façon tangible, ostentatoire, l'assujettissement des femmes. Il est un instrument de contrôle du désir masculin.

Chahdortt Djavann, auteure de Bas les voiles !, rappelle pour sa part qu'en Iran le voile est associé à la sharia. Elle-même d'origine iranienne, elle raconte qu'elle a porté le voile pendant 10 ans : « C'était ça ou la mort », affirme-t-elle. Elle invite les musulmanes française qui se disent « libérées par le voile » à aller faire un séjour en l'Afghanistan. « Elles ne peuvent prétendre, dit-elle, qu'ici et là il ne s'agit pas du même voile ». D'ailleurs, le mouvement des femmes voilées qui s'oppose au rapport Stasi en France ont reçu l'appui de la dictature islamiste iranienne qui pratique la lapidation des apostats et des homosexuels, qui ordonne l'amputation des membres et l'arrachage des yeux comme peines judiciaires, qui fouette les femmes qui dévoilent trop de leur chevelure.

Pour Djavann, le voile n'est rien d'autre qu'un « symbole pornographique qui autorise toute forme de violence à l'endroit des femmes et les place dans le non-droit. » Il n'est pas un signe du droit à la différence mais le signe d'une différence de droit.

Et le hidjab ne vient jamais seul. Comme l'affirme le philosophe et auteur Raphaël Lellouche :

Si l'on tire le fil du tricot du voile, c'est tout le système anthropologique, juridique, culturel et politique de l'islam qui se dévide. Le voile est une métonymie de tout l'islam intégriste. Ce n'est que la partie d'un tout. Derrière le voile, il y a la supériorité du musulman sur l'infidèle, l'interdiction de l'apostasie, le refus de la liberté de conscience, le code de la famille, la polygamie, les mariages arrangés, le refus des mariages interreligieux, le statut de minorité des femmes, leur inégalité dans la succession et le témoignage, la répudiation, la lapidation, l'homophobie, l'intolérance, l'antisémitisme, etc. Bref, c'est toute la sharia qui vient et c'est elle tout entière qui pose un gros problème de contrainte interne et même externe pour une société démocratique.

Propos exagérés ? Voici une déclaration faite à l'antenne de TF1 par l'une des jeunes musulmanes (Alma et Lila Lévy), scolarisée à l'école publique laïque, à l'origine du dernier incident lié au hidjab en France l'automne dernier : « Si j'étais une femme qui avait trompé son mari, j'accepterais de me faire lapider » !

Fadela Amara, musulmane française croyante, auteure de Ni putes ni soumises (volume qui a donné naissance au mouvement de protestation du même nom), dénonce la violence de plus répandue faite aux filles non-voilées dans les quartiers arabes en France. Celles qui osent sortir sans foulard « sont traitées de putes, quant elles ne sont pas violentées ou même violées, écrit Fadela Amara. Le mythe de la virginité revient en force alors qu'on l'a combattu pendant des années. » De plus en plus de filles sont contraintes de quitter l'école à 16 ans et les mariages forcés se multiplient. La situation s'aggrave au fil des ans et en octobre 2002, une jeune fille était brûlée vive à Vitry-sur-Seine.

C'est précisément pour contrer cette violence, pour assurer l'ordre public et pour affirmer les valeurs républicaines que pour que le rapport Stasi a demandé l'interdiction des signes religieux ostensibles à l'école.

Dans certains pays européens où le hidjab a été toléré à l'école, les islamistes ont ensuite revendiqué le port du tchador pour couvrir le visage. Ç'est arrivé notamment en Belgique et aux Pays-Bas, ce qui a obligé les ministres concernés à intervenir. Plusieurs musulmanes réclament également l'exemption des cours d'éducation physique, de biologie, d'éducation sexuelle ou refusent un examen oral dirigé par un enseignant masculin (MMLF). Au Québec, il y a déjà eu un tribunal islamique, alors qu'un tribunal de la sharia est maintenant réclamé en Ontario.

À Montréal, le premier cas de hidjab à l'école s'est présenté en 1994. Quelques années auparavant, on ne voyait aucun hidjab même si la ville comptait déjà 45 000 musulmans. On assiste depuis deux ans à une véritable prolifération de femmes voilées et il n'est pas rare de voir des tchadors noirs iraniens couvrant la femme de la tête aux pieds y compris le visage. Certaines femmes ainsi vêtues vont jusqu'à se cacher les yeux derrière un journal en marchant ! Cette augmentation de femmes voilées ne saurait s'expliquer par l'augmentation de l'immigration musulmane sur une décennie. Qu'est-ce qui a donc changé? L'islam ou le message diffusé dans les mosquées ?

Le discours que véhicule le voile est donc un discours du refus : refus de l'égalité des hommes et des femmes, de la mixité, de la laïcité de l'espace public, de la préséance du droit civil sur les préceptes religieux, refus des fondements de notre démocratie. Les femmes qui disent le porter volontairement sans rejeter la modernité ne peuvent ignorer son origine et le message antimodernité qu'il véhicule. Elles ne peuvent ignorer l'image qu'elles projettent en le portant. Leur position consacre en fait le triomphe de l'intégrisme dont le symbole est banalisé. Le discours sur l'identité voilée ne peut être détaché du système symbolique d'où émerge cette identité. Ce repli identitaire, ce refus obsessionnel de la féminité dans toutes ses dimensions est un refus de l'humanité.

Les Occidentaux qui ne voient dans le hidjab qu'un symbole identitaire doivent donc tenir compte des faits suivants :

1. comme soi-disant symbole de l'islam, il ne concerne curieusement que les femmes ;

2. la vague actuelle n'est apparue qu'avec la montée de l'intégrisme islamique à partir des années 80 et les musulmanes occidentales n'avaient éprouvé, jusque là, aucune nécessité d'exprimer leur identité de cette façon ;

3. ce vêtement a toujours été contesté au sein du monde musulman ;

4. dans les pays islamistes, comme en Égypte, en Iran et en Arabie, on l'impose également aux non-musulmanes, ce qui révèle sa véritable nature (on a tous vu Céline Galipeau, à Radio-Canada, être obligée de se voiler pour faire ses reportages en Iran) ;

5. de nombreux autres signes identitaires nettement visibles ne posent aucun problème : le sari des hindous, le turban des sikhs, le foulard des juives, les tenues africaines. Même le foulard de Benazir Bhutto passe sans problème. Ces signes identitaires, à la différence du hidjab, ne sont pas des signes d'ostracisme politique et ils ne véhiculent pas de message de refus.

Polémique sur le voile au Canada

Le débat sur le voile fait rage au Canada depuis que la commission électorale fédérale canadienne ‘Elections Canada’ a donné l’autorisation à "toute électrice de se présenter le visage couvert dans un bureau de vote du pays, à condition toutefois de présenter deux pièces d’identité", rapporte La Presse. Le quotidien rappelle que le vote d’électrices portant la burqa ou le niqab avait déclenché une véritable polémique lors d’élections au Québec il y a quelques mois, plusieurs citoyens ayant menacé de se présenter déguisés en mascotte Youppi ou en Frankenstein, le directeur général des élections avait fait machine arrière.

Depuis l’annonce de cette disposition la polémique enfle. Outre la réaction indignée de nombreux internautes sur le site de La Presse qui a révélé l’affaire, les associations féministes montent au créneau. Pour Michèle Asselin présidente de la fédération des femmes du Québec « les femmes qui portent le niqab ou la burqa doivent s’identifier comme le font toutes les électrices et tous les électeurs". De son côté, le président du congrès islamique canadien estime que "les femmes voilées doivent montrer leur visage mais devant une autre femme et à l’abri du regard des hommes".

L'affaire n'est pas terminée, le quotidien The Gazette signale en effet que tous les partis politiques de droite comme de gauche s’opposent à cette décision. Ils ont été rejoint par le Premier ministre Stephen Harper qui a demandé à la commission électorale de revoir sa position.

15:35 Publié dans femme | Lien permanent | Commentaires (52) | Envoyer cette note | Tags : voile, canada, élection

La laïcité c'est apprendre à tolérer toutes formes de religion + athée et/ou c'est toutes les refuser

Commentaires

je ne suis pas d'accord à ce que les femmes demeurent
voilées lors des élections
notre pays est d'une facon et qu'ils adoptent notre facon
il n'est pas tolérable de ne pas voir qui est derriere cet espèce de voile
c'est mon opinion
merci

Ecrit par : lucie duplessis | 10.09.2007

L'éternel débat sur l'autorisation ou non du voile dans un lieu public démocratique (écoles, salles de vote) ne cessera jamais, finalement. Et les arguments sont toujours les mêmes de chaque côté.
Pour ma part, je ne vois pas le mal à ce que des femmes voilées votent, du moment que l'on accepte tous signes religieux et que la tolérance soit totale - et bien sur que ce soit la volonté même de ces femmes ; mais cela, peut-on vraiment le savoir?
ensuite, si l'on dit qu'il est intolérable que l'on voit des signes extérieurs de religion (notamment à l'école laïque), alors je suis d'avis d'être contre tous les signes religieux (Voile, Etoile de David, Croix du Christ, etc...). Je ne comprendrai pas que l'on puisse alors mettre des nuances entre les signes qui se voient beaucoup et ceux qualifiés de discrets.
Soit on tolère la religion en démocratie, soit on choisit de ne pas la tolérer du tout.
Mais gare aux favoritismes!
pour ma part, je choisirai la tolérance...

Ecrit par : MissTinguette | 11.09.2007

Bon sang!...Une femme qui se voile au nom d'une religion machiste et endogame comme l'islam, faisant d'elle qu'une ombre d'elle-même loin des regards masculins qui oseraient se poser sur elle, crée volontairement une brèche dans les valeurs profondes québécoises et devient le symbole par excellente de défiance qui fait fi des luttes historiques féministes québécoises qui ont défié le clergé et le conservatisme paternaliste pour rattrapper un important retard d'émancipation sociale, économique et politique.
Ce voile porteur d'un symbole aussi ambigü politiquement, religieux et rétrograde n'a pas sa place au Québec et n'a pas sa place nul part ailleurs dans l'humanité.

La vertu d'une femme ne tient pas à son cuir chevelu. On aura beau couvrir son corps d'un drap noir de la tête aux pieds, si dans la tête des hommes elle est une tentation sexuelle pouvant susciter le désir, la convoitise dans le cadre obsessif de l'appropriation tel un objet, c'est qu'il y a vraiment un problème d'éducation et non de religion.

Des parents musulmans qui imposent le voile à leur fillette est une violation aux droits des enfants.
De même que les assydims juifs qui imposent le communautarisme exclusif, strictement endogame et autoghettoïsant dans le paysage social du Québec, refusant toute forme de mixité et d'éducation en français, faisant ainsi obstacle à toute forme d'intégration véritable à la société québécoise française.
Bon sang! que voulons-nous comme immigration pour bâtir le Québec de demain sans perdre notre identité encore fragile, ce pour quoi nos ancêtres se sont battus et où rien n'est acquis dans ce melting pot américain et ce canada anglosaxon qui ne se gêne pas pour écorcher la loi 101. Je crains qu'il faille encore et encore se battre. Hier notre lutte fut taxée de nazisme et aujourd'hui elle reçoit l'épithète de raciste ou de xénophobe de la part des immigrants.
Ras-le-bol d'être ainsi traitée à gauche et à droite de tous les noms,alors que je suis chez moi...c'est assez. Pas question d'ouvrir ma porte à n'importe qui, désormais, mes invités seront compatibles à mes valeurs tout comme ceux et celles qui frappent à ma porte pour demander asile.
Le message fut pourtant clair aux dernières élections provinciales et pourrait l'être encore plus strident aux prochaines élections.

Sans compter la charia qui tente de se frayer un chemin dans le système de justice en arbitrage chez nos voisins ontariens qui laissent beaucoup de place au communautarisme style londonnien. On a vu ce que cela donne...

Elles se voilent la réalité en face

Conclusion

Le Québec autrefois si fervant deviendrait-il une terre où seuls le matérialisme et l'intolérance liés à l'athéisme seraient de mise...quel espoir pour cette humanité si riche de ses différences!

Il faut donc tenir un discours cohérant et savoir démasquer, désarmer ceux qui profitent de libertés qu'ils s'empresseraient d'abolir s'ils en avaient le pouvoir. Il faut leur faire savoir que notre tolérance n'est pas un signe d'acceptation béate.

Nul besoin d'apprendre le coran et les hadiths par coeur comme font les abrutis des écoles coraniques d'où émanent les cerveaux illuminés du terrorisme pour comprendre l'islam. Le jihad, l'inégalité des genres, la polygamie, l'apostasie passible de mort...etc..désolé…..

La lecture d'une seule sourate du coran ( la sourate aux femmes) suffirait à n'importe quel cerveau sain et lucide, pour en constater le degré d'ineptie et de phallocratie dont l'auteur s'est fortement inspiré un ou deux siècle après la mort d'un certain guerrier mégalomane appelé Muhammad.
RELIGIONS PÉDOPHILES qui permettent de marier des fillettes

Je suis contre le fait qu'une personne puisse votée à visage couvert

Ces gens qui se prennent pour des dieux, des messies, des savants

Il s’imposent à nous en s’exclamant qu’elles ont droit u RESPECT…… eux et elles croient que les animaux n’ont pas d’âmes et que les humains ne sont pas des animaux…… pourtant eux et elles agissent comme des animaux et en mangent

Si l'intégrisme est un discours politique, il faut lui opposer un discours politique. Pour faire évoluer les mentalités, il n'y a rien à attendre des tribunaux ni des avis complaisants de la Commission des droits et libertés de la personne qui a adopté le discours du « relativisme à tout prix ».

Tenir le discours de la démocratie et de l'humanisme.

Le port de tout signe religieux visible devrait donc être interdit pour les fonctionnaires et autres représentants d'organismes publics qui sont en contact avec le public, de la même façon et pour les mêmes raisons qu'on leur interdit le port de signes politiques. Cela va des policiers jusqu'aux juges, en passant par les chauffeurs d'autobus, les infirmières et les enseignants. C'est le minimum que l'on puisse faire pour signifier nos valeurs et pour tracer la limite de la tolérance.

Laicité?

Nous sommes en train de transformer la laicité en religion.

C'est classique depuis le 19ième siècle. Ainsi donc nous devenons des bigots de la laicité. Il n'y a rien de laique dans nos sociétés puisque tous et toutes revendiquent pour son ego, son me-myself-and-I, même si pathologie manifeste il y a. Je ne suis pas mulsuman mais je vois là une flèche portée contre les musulmans et dans cette ignorance de plus en plus forte, je rage. Nous avons droit à des églises et à des synagogues et des hassiques dans le rue mais pas de voiles ni de mosquée? les femmes hassidiques n'enlèvent pas leurs perruques dans un bureau de vote laique. Hypocrisie mortelle et immature de l'Occident face à ces peurs.

Les Religions m’étouffent, elles sont prisons des corps et des âmes et font le contraire de Dieu qui nous laissait libres de faire ns choix

*** La religion islamique dirige le pays et pourtant ils n’ont pas éliminé la pauvreté et n’ont pas installé les Valeurs Fraternelles aux fondements sociaux : le Coran n’est donc pas une religion fraternelle ni humaniste!

L’ISLAM impose l’Équité et non ÉGALITÉ et de ce fait crée les hiérarchies de revenus et des pauvres comme le font aussi toutes les autres Religions et tous les autres Pays.

Alors que l’Islam se permet de critiquer les autres croyances comme le Judaïsme ou le christianisme, une simple critique envers leur croyance engendrait la mort.

Les Musulmans doivent dénoncer les versets guerriers et violents du Coran ainsi que les versets contre l’égalité des femmes… Le Coran autorise la conspiration et le mensonge, au verset 54 de la sourate ALE OMRAN (Al-Imran), les musulmans sont autorisés à être rusés et futés au moment opportun.

En islam politique, ce n’est pas la démocratie qui gouverne, c’est Allah et son prophète !

Désormais la France a officiellement prit position contre les lois islamiques.

Par contre……

Hier dans l'autobus il y avait une femme voilée avec une petite fille qui pleurait alors le bébé attirait l'attention et tout le monde les regardait avec des «oonnnnh!» (la petite fille était vraiment cute). J'ai observé la femme et je me demandais de quelle origine elle était, elle avait des traits plutôt européens alors je me suis imaginé que c'était une québécoise qui s'était convertie à l'islam et je me demandais qu'est-ce qui pourrait bien pousser quelqu'un à se convertir, et qu'est-ce qui pourrait pousser une femme à se convertir à l'islam et j'ai eu une illumination: porter le voile me simplifierait tellement la vie! Pourquoi? Il me semble (ou en tout cas je me suis imaginé) que quand une femme porte le voile, les gens lui portent un certain respect. Je n'ai jamais vu un homme regarder une femme voilée avec de la bave sur le bord de la lèvre, des lumières dans les yeux et une bosse dans le pantalon. Je n'ai jamais vu une femme musulmane se faire dévisager dans l'autobus, comme on le fait quand on s'ennuie et qu'on se met à fixer n'importe qui. On dirait que les gens les ignorent tout simplement, elles ne se font pas reluquer, elles ne se font pas déranger et on leur sacre la paix. On dirait qu'en Occident on se dit tout simplement que les femmes voilées portent le voile pour ne pas se faire regarder par les hommes alors on ne les regarde pas du tout et on fait comme si elles n'étaient pas là. Si du jour au lendemain je décidais d'être musulmane et de me mettre un voile, j'aurais la sainte paix. Je ne me ferais plus aborder par personne, je ne me ferais plus déranger, on ne me demanderait plus rien et je pourrais rester dans ma bulle. Ce qui me dérange des gens c'est qu'ils entrent trop souvent dans ma bulle sans même penser que ça pourrait me déranger. Avec un voile plus personne ne ferait ça. Ça serait comme la cape d'invisibilité d'Harry Potter!

CONFRÉRIES INTERNATIONALES

L'ORGANISATION INTERNATIONALE DES FRERES MUSULMANS

En 1928, admirateur d'Hitler , Hassan el Banna fonda le groupe socio-religieux des "Frères Musulmans" sur la base de la doctrine suivante "l'Islam est dogme et culte, patrie et nationalité, religion et Etat, spiritualité et action, Coran et sabre".
Ce groupe réunit rapidement plus de deux millions de membres. Pendant la guerre, certains de ses membres s’enrôlèrent comme espions dans l’Afrika Korps de Rommel. Un jeune lieutenant, Anouar-El-Sadate, fut capturé et emprisonné dans ces circonstances. Un autre membre eut plus de chance et traversa la guerre sans encombre; il s’agit de Gamal Abdul Nasser.
Le véritable moteur de cette structure internationale est Londres mais par son bras financier, la banque des Frères, "Al-Taqwa Bank" et dont la famille BUSH (Prescot et G. Walker) aurait habilement contrôlée.

Le groupe qui vient de se former autour de Hassan al-Banna est officiellement enregistré comme une "Association religieuse ayant pour but la commanderie du Bien et le pourchas du mal"118.

Chez certains fanatiques, la forme d'une dangereuse obsession : n'a-t-on pas vu, le 13 mai 1981, le Turc Mehemet Ali Agca tirer sur le pape après avoir expliqué dans une lettre : "J'ai décidé de tuer Jean-Paul II, commandant suprême des croisés."





... le crapaud est cousin de l'Aigle ...


Boris III de Bulgarie (30 janvier 189428 août 1943, Sofia), de son nom entier Boris Clément Robert Marie Pie Ludwig Stanislas Xavier de Saxe-Cobourg-Gotha (Борис Клемент Роберт Мария Пий Станислав Сакскобургготски), a été tsar des Bulgares du 3 octobre 1918 au 28 août 1943.

Monarque extrêmement populaire en Bulgarie, Boris III est l’un des personnages clés des Balkans durant l’entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale.

Fils aîné de Ferdinand Ier de Bulgarie, il accède prématurément au trône après l’abdication de son père qui venait d’entraîner la Bulgarie dans le camp des vaincus de la Première Guerre mondiale. Assumant ces erreurs, il reprend à l’âge de 24 ans un État ruiné au bord du chaos, meurtri par les rivalités entre extrémistes de gauche et de droite. Malgré ses efforts pour stabiliser la vie politique de son pays, Boris est impuissant face à l'autoritarisme de ses premiers ministres Alexandre Stambolijski puis Alexandre Tsankov.


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LES CORSAIRES MUSULMANS D'ANGLETERRE


Le 14 octobre 1543, le corsaire Barberousse entre dans la rade de Toulon avec 200 galères et 30.000 hommes sans qu'aucune résistance ne lui soit opposée... et pour cause.

Une alliance sans précédent

Le sultan Soliman II le Magnifique (1495-1566)

Dix-huit ans plus tôt, en 1525, le roi de France François 1er avait été battu et capturé à Pavie par les troupes de l'empereur Charles Quint. Il avait aussitôt demandé à sa mère, Louise de Savoie, de solliciter l'aide du sultan Soliman II le Magnifique. Il voulait de cette façon contrecarrer les ambitions italiennes de son rival.

L'année suivante, le sultan écrase une armée hongroise à Mohacs. Il met fin à l'indépendance du royaume de Hongrie mais échoue à s'emparer de Vienne, la capitale des Habsbourg, la famille de Charles Quint.

François 1er ne veut pas rester sur cet échec. Il songe à utiliser la flotte du corsaire Barberousse en vue d'une nouvelle attaque de l'Italie. C'est ainsi que le Turc est invité à hiverner à... Toulon.

Pendant plusieurs mois, sur ordre du roi de France François 1er, la ville est mise à la disposition de ces corsaires musulmans venus d'Alger. La plus grande partie de la population habituelle est évacuée et la cathédrale Sainte-Marie-Majeure est même transformée en mosquée (*).

Tout cela pour rien. Perdant l'envie de combattre pour le roi de France, Barberousse se fait payer son départ au prix fort au printemps suivant. Il poursuit la guerre de course jusqu'à sa mort, à 70 ans, qui survient en 1546 dans son palais d'Istamboul.

François 1er meurt l'année suivante sans avoir rien obtenu de son conflit avec Charles Quint pour la domination de l'Italie.


Dès le début de la 1° croisade, les armées chrétiennes qui se sont rejoint à Constantinople, ont pénétré en Asie sur le territoire des musulmans. Après avoir repris Nicée pour le compte de l’Empire byzantin, les troupes croisées sur le chemin de Jérusalem s’enfoncent en Anatolie, territoire du jeune sultan turc seldjoukide de Rum, Kilidj Arslan Ier.






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Les européens ont depuis belle lurette aboli cette ignominie qu’est l’esclavage, mais les musulmans, les africains continuent !

Alors qui doit être mis sur la sellette ?

Qui doit faire son méa culpa ? Ceux qui n’ont pas encore changés leurs pratiques, ceux dont les textes religieux instituent l’asservissement des non musulmans par la dimmhitude !


ISLAM = RELIGION DE L'INTIMIDATION

Salman Rushdie, écrivain indien, est condamné à mort par une fatwa lancée par l’Ayatollah Khomeyni le 14 février 1989, pour blasphème contre l’Islam et apostasie, à cause de son ouvrage « Les Versets Sataniques ». Khomeyni appela tous les musulmans zélés du monde à exécuter la sentence, et y associa une récompense de trois millions de dollars. En 1991, le traducteur japonais de l’ouvrage est assassiné. Farag Foda, intellectuel égyptien, déclaré apostat par l’université coranique Al-Azhar, est tué en juin 1992 par des militants islamistes. Rashad Khalifa, égyptien fondateur d’un mouvement réformiste, est déclaré apostat par une fatwa émise par 38 écoles islamiques d’Arabie Saoudite. Il est assassiné en 1990 à Tucson, Arizona.

Les Martyrologes chrétiens ont gardé la trace à travers les âges de ceux qui, ayant apostasié de l’Islam pour se convertir au catholicisme, furent mis à mort pour cette raison. Quelques exemples (pris dans [ENGLEBERT]) :

  • Eustate (ou Euthychès) et ses compagnons, massacrés en Mésopotamie en 741 ;
  • Rodrigue et Salomon, décapités à Cordoue en 837 ;
  • Elodie et Nunilon, décapitées en Aragon le 12 octobre 851 ;
  • Ahmed (crucifié), Grâce et Marie (décapitées), à Valence au XIIème siècle ;
  • Marc, dit le Nouveau, décapité à Chio le 5 juin 1801 ;
  • Georges de Ionnina, en Epire, pendu par les Turcs en 1838 pour avoir refusé d’abjurer la foi chrétienne ([MAYEUR] p.847).

L’Arabie Saoudite abolit officiellement l’esclavage en 1962 et la Mauritanie est le dernier pays au monde à l’abolir officiellement, en 1980. Cependant, l'ESCLAVAGE reste toujours largement pratiqué dans ce pays, dans les faits sinon dans la loi. L’ethnie haratine (30 à 35% de la population) y est traditionnellement considérée comme une caste inférieure, propre à l’esclavage (cf. Le Monde Diplomatique de Novembre 1998).
Au Soudan, depuis le coup d’Etat de 1989 et l’arrivée au pouvoir d’un membre de la Confrérie des Frères Musulmans, Hassan al-Tourabi, les musulmans du Nord-Soudan ont repris à grande échelle la traite des noirs chrétiens ou animistes du Sud-Soudan : des milices du Nord, armées par le gouvernement, mènent des raids sur des villages du Sud, tuant les hommes et emmenant les femmes et les enfants au Nord, où ils sont réduits en esclavage (cf. « Soudan, les enfants esclaves », Olivier Weber, éditions Les Mille et Une Nuits, 1999). Et des organismes caritatifs comme Christian Solidarity International, héritiers modernes des Trinitaires et Mercédaires, aident les familles sud-soudanaises à retrouver et racheter leurs enfants emmenés en esclavage.


CONCLUSION

Le Soudan et la Mauritanie sont parmi les rares Etats au monde où se pratique aujourd’hui l’esclavage personnel à grande échelle (avec la Chine communiste, qui pratique un esclavage collectif massif avec les camps de travail). Ce sont tous deux des Etats islamiques, membres de l’Organisation de la Conférence Islamique, et signataires de la Déclaration du Caire sur les Droits de l’Homme en Islam [DDHI-CAIRE]. (sur ce sujet, cf. aussi : http://french.faithfreedom.org/article44.html)


PORT DU VOILE INTERDIT DANS LES ÉCOLES EN FRANCE

Ainsi, lorsqu’en décembre 2003 Nicolas Sarkozy alla demander au grand imam de la mosquée Al-Azhar du Caire sa position sur la question du voile en France, celui-ci lui expliqua que, tant que la loi française s’opposerait au port du voile à l’école, les musulmanes seraient dans le statut de personnes contraintes, et par conséquent autorisées à se soumettre à cette loi sans faute de leur part (cf. http://www.reseauvoltaire.net/article11691.html).

LE PARADIS RIDICULE DE L'ISLAM
Le Paradis, en revanche, est présenté dans le Coran, de façon répétée, comme un lieu de fraîcheur et de délices : des jardins où coulent des ruisseaux d’une eau délicieuse, de vin ou de gingembre, où les élus pourront manger et boire à leur aise, en compagnie des houris, jeunes vierges aux yeux brillants, et de jeunes garçons pour les servir..... « Et parmi eux circuleront des garçons à leur service, comme des perles bien gardées » (Coran 52, 24).

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Les musulmans sont cruels envers les animaux

Dieu a dit ''CE QUE VOUS FAITES AUX PLUS PETITS DES MIENS C'EST À MOI QUE VOUS LE FAITES''





Ils sont arrivés à nous faire manger du poisson CRU (SUSHI = dégoûtant) et ils réussiront à .....

Vous voulez en savoir davantage surla sensible/intelligente/jolie.... fille de Paul Mc Cartney (Stella = ÉTOILE-d'amour), mais avant lisez et relisez bien les BLOGS en hyperliens dans la colonne de droite..... Pour cela ne cliquez, consultez-les aussi par DATE et cliquez sur la petite flèche à gauche du texte en hyperlien, et cela vous afichera la liste des BLOGS écrits pour ce mois.






Un aperçu sur l'Histoire de l'ISLAM

-27 : Début de l'empire romain

-27/-25 : Agrippa fait construire le panthéon à Rome, celui ci fut reconstruit par Adrien entre +120 et +125


+14 : Mort d'Auguste. Tibère lui succède.
+26 : Ponce Pilate, préfet de Judée.
+27/+28 : Baptême de Jésus par saint Jean-Baptiste.

+30 : l'Egypte devient province Romaine à la mort de Cléopatre
+33 : Crucifixion de Jésus.
+37 : Caligula, empereur.
+38 : Conversion de Paul.
+64 : Néron, empereur; incendie de Rome.

+70 Destruction de Jérusalem par Titus.

L'arc de Titus (Rome) construit sous Domitien entre 81 et 96 pour commémorer cette victoire de Titus sur la Judée.

Les reliefs de l'arcade montrentdes scènes de la victoire sur les juifs, transport du butin de guerre, quadrige de l'empereur. restauré pas Valadier en 1821

+72 : Début de la construction du colisée de Rome (Amphitéatre Flavien) sous Vespasien. Inauguré par Titus en 80. L'écrivain Dion Cassius prétend que pendant les fêtes d'inauguration qui durèrent 100 jours on tua 9000 bêtes féroces et 2000 gladiateurs mourrurent. Il ne sera pourtant terminé que sous Domitien. On remarque au centre les restes des souterrains où se trouvaient entre autres les fosses pour les bêtes féroces. On estime à 200 voitures par jour et 400 boeufs pendant 4 ans pour déplacer les pierres de construction depuis la carrière de Tivoli. De forme elliptique 79 m de long et 46 de large pour l'arène
Empire byzantin
Empire d'occident


V° siècle après JC invasions barbares
+406/+409 : Invasions barbares en Gaule.
+410 : Rome mise à sac par Alaric (Wisigoths)
+418 : Théodoric Ier, roi des Wisigoths.
+429 : Invasion de l'Afrique romaine par les Vandales.
+431 : Nestorius déposé par le concile d'Ephèse.
+435/+438 : Rédaction du code théodosien.
+439 : Geiséric s'empare de Carthage.
+440 : invasion dévastatrice des Huns
+451 : Attila battu aux champs Catalauniques.
+465/+550 : Les Huns établis dans la majeure partie du bassin de l'Indus.
+457/+474 : Léon Ier, empereur romain d'Orient.
+474 : Zénon, empereur romain d'Orient.




+476 : fin de l'empire d'Occident par le roi barbare Odoacre (Hérules peuple germanique))
+486 : Bataille de Soissons.
+488/+489 : Conquête de l'Italie par les Ostrogoths.
+493 : Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths.
+498 : Baptême de Clovis

+513 / attaques sur terre et sur mer du commandant révolté de la Thrace Vitallien



Histoire des Papes
Mystères d’iniquités de la cour de Rome
Crimes, meurtres, empoisonnements, parricides, adultères, incestes, débauches et turpitudes des pontifes romains depuis Saint Pierre jusqu'à nos jours
Crimes des rois, des reines et des empereurs

Prise de Jérusalem par les croisés
Prise de Jérusalem par les croisés

Les pillards sont organisés en bandes par les nobles

Les pillards sont organisés en bandes par les nobles



Au II° siècle avant Jésus-Christ, les riches familles romaines nobles commencent à construire leurs somptueuses villas hors des limites de l’espace citadin, en s'établissant dans de grands domaines autonomes. Les villages se réduisirent et il en résulta un territoire toujours plus occupé par les grandes propriétés privées.

En 626, Mahomet lance une attaque contre une caravane de Mecquois, à Badr. C’est un succès. Il pille une partie de la caravane, l’autre partie parvenant à s’enfuir. Il fait jeter les cadavres des ennemis dans un puits et fait couper la tête à deux prisonniers, coupables de s’être moqué de lui à La Mecque. En souvenir de cette première victoire, ce mois du ramadan sera celui du jeûne annuel des musulmans, en remplacement du jeûne juif.

A la suite de ce succès, Mahomet lance plusieurs autres raids contre les caravanes des Mecquois. Ceux-ci ripostent. Suivent diverses batailles, succès, échecs et traités. Et en 629, Mahomet marche sur La Mecque avec une armée de 10.000 hommes, en violation d’une trêve de 10 ans. Car, d’après le Coran, la parole donnée aux mécréants peut être reprise sans scrupule (Coran, 66, 2). Il entre dans la ville sans coup férir. Il promulgue une amnistie générale, sauf pour une dizaine de Mecquois qu’il fait exécuter comme coupables de s’être moqué de lui ou d’avoir apostasié. Il gouverne alors la région conquise et étend son territoire, soumettant les tribus bédouines. Il lance une expédition vers la Syrie et envoie des bandes rançonner les villes de la Nabatée et les petits ports de la Mer Rouge. Il meurt en 632, très soudainement. . . Abou Bakr réagit très vigoureusement entre 632 et 633. Les tribus rebelles : Asad, Tamim, Ghatafan et Hanifa, sont réduites à l’obéissance par une série de batailles. Sur ordre de Abou Bakr, tous ceux qui refusent de se convertir sont massacrés.



Dès cette tentative de sécession réprimée, commence l’ère des conquêtes, menées pour « le butin et la guerre sainte », comme disent les chroniqueurs de l’époque ([GABRIELI] p.112), et lancées simultanément vers le Nord, l’Est et l’Ouest.

Après quelques raids en Syrie et en Palestine, les musulmans s’emparent de Damas en Syrie en 635. L’année suivante, la victoire de Yarmouk contre l’armée byzantine leur livre la totalité de la Syrie et de la Palestine. En 638, Jérusalem se rend, et Césarée en 640.

En 673, ils assiègent Constantinople pour la première fois, et une deuxième fois en 718.

Pendant ce temps, une autre campagne est menée vers l’Est, dans l’Empire Perse. Une écrasante victoire en 637 leur ouvre la capitale impériale, Ctésiphon. Cette victoire signe la mort de l’Empire Sassanide. Les musulmans continuent leur progression jusqu’en 656, conquérant progressivement les actuels : Irak, Iran, Afghanistan et Azerbaïdjan.

Puis, avec de nouvelles campagnes, ils soumettent les actuels Tadjikistan et Pakistan : en 711, ils prennent d’assaut la ville de Daïboul dans le delta de l’Indus, mettent la ville à sac et massacrent la population. Ils remontent ensuite la vallée de l’Indus, conquérant progressivement l’équivalent du Pakistan actuel.

Dès 639, les armées musulmanes se tournent, à l’Ouest, vers les provinces fabuleusement riches de l’Egypte. Les forces byzantines sont vaincues en 640. Alexandrie tombe en 642. L’avance continue vers l’Ouest : Tripoli est prise en 643, la côte atlantique du Maroc est atteinte en 681. La dernière ville impériale, Carthage, tombe en 698 : les musulmans tiennent alors tout le pourtour sud de la Méditerranée.

Ils passent ensuite à l’Europe : une armée de 7.000 hommes (des berbères convertis) traverse Gibraltar en 710. L’objectif initial était le pillage mais, devant les succès rencontrés, le général Tarik poursuit sa campagne et conquiert les cités sans vraiment s’implanter. En 712, une deuxième armée de 18.000 hommes (des arabes cette fois-ci) arrive, réoccupant chaque ville de façon définitive. En 718, la quasi-totalité de la péninsule ibérique est aux mains des musulmans, à l’exception de la frange nord.

L’antagonisme entre berbères et arabes d’une part, entre tribus arabes d’autre part, occasionnera des luttes sanglantes et des troubles importants (il y aura jusqu’à vingt gouverneurs en quarante années).

D’Espagne, les Sarrasins, comme on les appelle alors, franchissent assez vite les Pyrénées. En 720, ils prennent Narbonne et passent les habitants au fil de l’épée. Narbonne leur sert de base d’attaque pour leurs incursions dans la vallée du Rhône. Ainsi, en 725, ils s’emparent de Carcassonne et Nîmes, puis remontant le Rhône parviennent jusqu’à Autun.

Une autre armée venue des Pyrénées attaque Bordeaux et pille la ville, puis remonte vers le Nord, saccage Angoulême, Poitiers, et se dirige vers Tours. Sur le trajet, elle est défaite par l’armée du maire du Palais, Charles Martel, en 732.

Cet échec n’arrêtera pas les incursions menées depuis Narbonne. Ainsi, en 732, au monastère de Lérins près d’Antibes, tous les moines présents (plus de 500) sont massacrés avec leur abbé Saint Porcaire, sauf 4 jeunes moines, emmenés en esclavage, qui parviennent à s’évader. En 734, Avignon et St Rémy de Provence sont dévastés.

Pépin reprend Narbonne vers 759, et les Sarrasins sont repoussés à Roncevaux en 778.

Cent ans après la mort de Mahomet, l’Islam a conquis par le glaive un immense empire, du Pakistan à l’Espagne, et du Yémen à la Mer Caspienne. Il s’y maintiendra de façon définitive, jusqu’à aujourd’hui, sauf rares exceptions (Espagne).

Il ne semble pas que des personnalités du monde musulman aient jamais envisagé de « repentance » pour cette période de l’Histoire. Au contraire, les succès fulgurants de ce premier siècle de conquêtes, réalisées sous la conduite des califes « bien guidés », sont plutôt considérés comme un signe de la bénédiction divine, voire comme une preuve de la véracité de l’Islam.

Pendant toute cette phase d’expansion, les musulmans ne cherchent pas à convertir les populations, mais à les soumettre. Ils laissent les structures sociales en place, appliquent aux « gens du Livre » (chrétiens et juifs) le statut de dhimmi, et prélèvent la djizya, l’impôt dû par les seuls infidèles.

2.3 Sous les Abbassides

Pendant ces conquêtes, sous la dynastie Omeyyade installée à Damas, le monde musulman a connu de grands bouleversements, en particulier la rébellion des Chiites. En 750, les Omeyyades sont éliminés et la dynastie chiite des Abbassides prend la suite, et s’installe à Bagdad.

C’est sous cette dynastie, du milieu du VIIIème siècle jusqu’au milieu du IXème siècle, que l’Islam connaît son âge d’or.

Par les relations commerciales ou par la conquête, l’empire musulman est alors au contact avec de riches et anciennes civilisations : la Perse, l’Inde, la Grèce, Byzance, la Chine. Le monde musulman puise dans les trésors de ces civilisations : de l’Inde, l’algèbre, les chiffres dits « arabes » et le zéro ; de Chine, le papier ; des grecs : la philosophie (Aristote et Platon), la géométrie (Euclide), l’astronomie (Ptolémée), la médecine (Hippocrate), etc.

On assiste à un travail intense de traduction en arabe des ouvrages en langues étrangères (grecs en particulier).

C’est aussi l’époque de la conversion progressive des populations conquises à l’Islam, conversion puissamment aidée par les avantages financiers et sociaux qu’elle procure au converti (suppression de la djizya, possibilité de participer à la vie publique). Les responsables musulmans ne poussent d’ailleurs pas tellement à de telles conversions, qui diminuent d’autant les revenus de l’impôt : sous les Omeyyades, les convertis devaient d’abord être adoptés par un clan musulman, acquérant le statut de clients ou mawali, et restant citoyens de seconde zone. Les Abbassides allégeront ces règles, encourageant d’autant le mouvement de conversion.

Les convertis, iraniens comme les Barmakides, mais aussi syriens, kurdes, jouent un grand rôle dans l’administration, et dans le travail de traduction.

Enfin, c’est la grande époque dans l’effort d’interprétation de la loi ou « ijtihad ».

Pendant cet âge d’or à l’intérieur du Dar El Islam, la djihad se poursuit aux marches de l’Empire contre le Dar El Arb. Il ne s’agit plus de grandes conquêtes, mais de pillages et de prises d’esclaves.

En France, des pirates musulmans s’installent en Provence, à la Garde-Freinet et de là écument la côte pendant un siècle.

En 827, une armée musulmane débarque en Sicile et s’en empare progressivement. De là, les musulmans lancent des incursions sur l’Italie. Ils pillent Rome en 846. En 849, ils attaquent Ostie (le port de Rome), mais échouent. Durant les IXème et Xème siècles, l’Italie est dévastée par des bandes venant du Sud par la Sicile et du Nord par les Alpes, tandis que des corsaires harcèlent tout le littoral.

Ils fondent plusieurs colonies en Italie même, comme celle de Garigliano, qui vivra de brigandage et de rapines jusqu’à sa destruction en 915.

En Espagne, la dynastie Omeyyade basée à Cordoue harcèle les vestiges du royaume chrétien visigoth. En 997, le sanctuaire de St Jacques de Compostelle est mis à sac par l’émir Mohammed Al-Mansour. A la fin du XIème siècle, 57 campagnes seront menées contre les chrétiens en 21 ans.

A partir de 850, l’Empire se disloque progressivement, dans des troubles croissants qu’il serait trop long de décrire ici. Sur ses ruines, des dynasties locales se fondent, comme les Fatimides en Egypte.

2.4 Les Seldjoukides

A partir du XIème siècle, les turcs Seldjoukides s’imposent par la force et ré-unifient l’empire musulman. Redoutables guerriers, les Seldjoukides lancent des razzias en profondeur dans l’Asie Mineure byzantine. Avec la défaite des byzantins à Manzikert en 1071, ils arrivent dans la banlieue de Constantinople et font prisonnier l’empereur Romain IV Diogène. En 1081, ils établissent leur capitale à Nicée, toute proche de Constantinople ; ils s’emparent de Smyrne, des îles de la mer Egée. Un chroniqueur de l’époque rapporte qu’après la prise de la ville de Tani, l’émir, « ayant fait mettre à mort cent mille personnes dans un fossé, se baigna dans leur sang. » ([HEERS] p.65). Dans toute l’Anatolie, les grecs fuient les campagnes.


2.4.1 Les Croisades

Sous cette pression continue et croissante, l’empereur Alexis Comnène appelle la chrétienté d’Occident au secours : ce sera la première croisade, lancée en 1095.

Pour la chrétienté d’Occident, l’objectif de la croisade n’est pas de conquérir un empire, encore moins de convertir les musulmans par la force, mais de prendre le contrôle des Lieux Saints, c’est-à-dire en pratique de la Palestine, assurant ainsi la sécurité des pèlerins se rendant en Terre Sainte. Car depuis qu’en 1071, les turcs ont enlevés Jérusalem aux arabes, les chrétiens se rendant en pèlerinage se font attaquer, rançonner et torturer.

La première partie de cette croisade, dite croisade populaire, est entièrement massacrée par les musulmans en Asie Mineure en 1096. La seconde partie, dite croisade des barons, s’empare d’Edesse, d’Antioche, et de Jérusalem (1099). C’est à cette occasion qu’à lieu le sac de Jérusalem par les Croisés (ami lecteur, est-ce ici le seul paragraphe que vous retiendrez de toute cette étude ?).

Cette première croisade aboutit à la création de quelques principautés précaires : Edesse, Antioche, Tripoli, et du royaume latin de Jérusalem, qui durera 88 ans, jusqu’à la reprise de Jérusalem par Saladin en 1187 (à cette occasion, Saladin fait décapiter tous les Templiers et Hospitaliers faits prisonniers).

Sept autres croisades seront lancées tout au long des XIIème et XIIIème siècles, la plupart se soldant par des échecs pour les croisés.

Si l’épopée des croisades a revêtu et revêt encore une grande importance en Occident, c’était loin d’être le cas pour le monde islamique de l’époque. « Pour les écrivains islamiques contemporains [des faits], les Croisades n’étaient guère que des escarmouches qui infligeaient des piqûres d’épingle aux confins du monde islamique. » [FLETCHER p.94].

Car d’une part, pendant ces croisades, les turcs Seldjoukides continuent de conquérir ce qui reste de l’Empire Byzantin : avec la défaite de Myriokephalon en 1176, Byzance perd définitivement sa puissance militaire.

D’autre part, pendant toute cette période, le monde musulman est secoué par diverses factions et chefs de guerre qui se taillent des empires les uns sur les autres : les 4 branches Seldjoukides, les 6 branches Ayyubides, les Mamelouks, les Ismaéliens, les Chiites, etc. Sans compter les guerres de succession où s’entre-déchirent frères, oncles et neveux.

Enfin et surtout, le monde islamique fait face à la même époque à une menace autrement plus sérieuse : l’irruption des armées mongoles de Gengis-Khan.

2.4.2 L’invasion mongole

Gengis-Khan, après avoir unifié la Mongolie, commence en 1209 à envahir les terres musulmanes : Turkestan, Transoxiane (actuel Ouzbékistan), Iran, Irak, ravageant tout sur son passage. En 1257, les mongols s’emparent de la capitale, Bagdad, pillent la ville, massacrent le calife et sa famille. C’est la fin de la dynastie des Abbassides. Il ne reste plus alors qu’une puissance musulmane en Orient, les Mamelouks d’Egypte.

L’empire mongol, d’abord divisé en dynasties locales, sera anéanti au XIVème siècle par un Turc musulman, Tamerlan.

2.4.3 Tamerlan

« Timur Lang (Tamerlan) : 1336-1405. Grand conquérant musulman d’Asie centrale. Il se tailla avec une cruauté légendaire un immense empire dominant l’Asie centrale, l’Iran, l’Irak, la Turquie et le Penjab. Il réprima avec férocité les révoltes et saccagea de nombreuses villes comme Delhi, Alep, Damas et Bagdad. Son empire, divisé entre ses héritiers, ne lui survécut pas. » [VALLAUD]

L’une des habitudes de Tamerlan est de réaliser des pyramides avec les têtes coupées des populations massacrées. Ainsi, lors du massacre d’Ispahan en 1387, 45 tours de 1.000 à 2.000 têtes sont érigées. A Bagdad en 1401, 90.000 têtes forment 120 pyramides. [STEPPES]

Tamerlan a son mausolée à Samarkand, en Ouzbékistan.

2.5 L’Empire Ottoman

Pendant ces gigantesques bouleversements, une tribu de semi-nomades turcomans de Bithynie agrandit son pré carré : ce sont les Ottomans, du nom du fondateur de la dynastie, Osman (1280-1324).

Au départ, le beylik d’Osman est un territoire modeste, qui s’agrandit vers l’Est, et vers l’Europe avec la prise de Gallipoli en 1354.

Sous Mourad Ier (1362-1389), Gallipoli servira de tête de pont pour une conquête foudroyante en Europe. En 1371, les Ottomans vainquent une coalition européenne à la bataille de la Maritza. Cette victoire leur ouvre la Thrace, la Macédoine et la Bulgarie. Ils vassalisent les serbes, les bulgares et les byzantins. Avec leur victoire à Kosovo en 1389, la Serbie est conquise. La principauté ottomane devient alors un état balkanique puissant.

Le successeur de Mourad Ier, Bajazet Ier (1389-1402) annexe l’Albanie, la Valachie et la Hongrie. Il y puise soldats et impôts.

En 1396, il assiège Constantinople, sans succès.

Son expansion est brisée par Tamerlan, qui envoie contre lui une énorme armée : il est écrasé et fait prisonnier en 1402. La dynastie ottomane est alors bien près de disparaître.

Mais sous Mourad II (1421-1451), l’expansion reprend de plus belle, et s’accentue encore sous Mehmet II le Conquérant (1451-1481).

Ces conquêtes ont réduit l’Empire Byzantin à une petite enclave autour de sa capitale, Constantinople, toujours imprenable derrière ses murailles.

Mehmet II rassemble une grosse armée. En payant des ingénieurs en balistique hongrois, il fait construire d’énormes canons. Et en 1453, après de nombreuses tentatives, l’armée ottomane prend la ville, qui est livrée au massacre et au pillage. Elle devient immédiatement la capitale de l’Empire Ottoman, sous le nom d’Istanbul, et la basilique Sainte Sophie, construite par Constantin, est transformée en mosquée.

Dès ce moment, et jusqu’à la fin du XIXème siècle, l’Empire Ottoman sera le plus grand du monde. Pourquoi ces conquêtes ? Parce que la mission officielle du sultan est d’étendre le territoire de l’Islam, le Dar El Islam, à toute la terre. Son titre, « Sultan de l’Est et de l’Ouest », manifeste son pouvoir universel sur le monde.

Aussi Mehmet II ne s’arrête-t-il pas là : il élimine déjà les petits Etats chrétiens survivants, francs et slaves. Il prend la Grèce. Il élimine aussi son voisin turc musulman, l’émir de Karaman en Anatolie. En 1480, les Ottomans débarquent même en Italie et s’emparent d’Otrante, détruisant la ville et massacrant la moitié des habitants.

En 1480, après deux siècles de conquêtes incessantes, l’Empire Ottoman s’est entièrement substitué à l’Empire Byzantin.

Jusque-là surtout dirigée contre les pays chrétiens, la conquête se poursuit alors sur les pays musulmans : sous le sultan Sélim Ier, la Syrie, la Palestine, l’Egypte, et le Hedjaz en Arabie sont pris aux Mamelouks.

C’est sous le règne de Soliman II le Magnifique (1520-1566) que l’Empire Ottoman connaît sa plus grande expansion.

Elle commence par la deuxième grande offensive musulmane en Europe centrale. Les Ottomans reprennent Belgrade (1521) et la Bosnie, Rhodes sur les chevaliers de St Jean (1522), la Hongrie avec la Bataille de Mohacs (1526) et la prise de Buda.

Ils font le siège de Vienne (1529), qui fait planer sur l’Empire Austro-Hongrois et sur toute l’Europe une menace extrême. Ils lancent un nouvel assaut contre Vienne en 1532.

En 1536, Barberousse, amiral de Soliman, lance une attaque sur la Calabre italienne, qu’il saccage, pille et brûle.

En 1537, Soliman en personne est en Albanie, à Valona, avec 500.000 hommes et une puissante flotte : il attend pour se jeter sur Rome l’attaque convergente que son allié, le roi de France François Ier, lui a promis de lancer sur l’Italie du Nord. Mais François Ier, peut-être effrayé des conséquences, abandonne (cf. [DUMONT] p.14).

Les Ottomans pénètrent en Azerbaïdjan et de là prennent l’Irak et Bagdad (1534), puis le Yémen (1538). Après une expédition contre le Shah d’Iran, un traité leur assure la suprématie sur l’Iran en 1555. Ils s’empareront temporairement de la Georgie.

Pendant ce temps, les corsaires turcs et leurs associés les Barbaresques conquièrent progressivement la Tripolitaine, la Tunisie et l’Algérie. En 1574, la totalité du monde arabo-musulman est sous domination turque, à l’exception du Maroc. La Oumma est ainsi reformée sous un seul calife, le sultan ottoman. Car dès 1517, Sélim Ier, mettant fin au califat abbasside, s’est fait proclamer calife.

Les corsaires musulmans parcourent toute la Méditerranée : ils saccagent Nice en 1543 après un bombardement de 15 jours, massacrent la population chrétienne des îles Lipari en 1545, débarquent en Corse, mettent à sac l’île d’Elbe, ainsi que de nombreux ports italiens où ils font d’innombrables captifs. En 1558, ils prennent Minorque, tentent une attaque contre Malte en 1565, et submergent Chypre en 1570, massacrant la population (le gouverneur, Bagradino, qui s’est rendu après promesse d’avoir la vie sauve, est écorché vif).

En 1571, ils ravagent toute l’Adriatique, de Corfou à Venise.

Rome, comme Venise, semblent toutes prêtes à tomber entre leurs mains, et tous les rapports notent que le sultan Sélim II « arme à furie ».

Devant cette menace, la Chrétienté, sous l’impulsion du pape saint Pie V, s’organise et forme la Sainte Ligue.

Le 7 octobre 1571 a lieu dans le golfe de Lépante, au sud de la Grèce, une gigantesque confrontation entre la marine ottomane et la marine des pays chrétiens coalisés : d’un côté, 208 galères vénitiennes, italiennes et espagnoles, 50.000 marins, 30.000 soldats ; de l’autre, au moins 230 galères turques, et une nuée de fustes et de navires de charge, soit plus de 400 bâtiments, 50.000 soldats et 70.000 marins et galériens (essentiellement des esclaves chrétiens).

La France de Charles IX, toujours alliée des Turcs, est absente de cette bataille.

La Sainte Ligue remporte une victoire retentissante (seules 30 galères turques s’échapperont), victoire qui brise la suprématie de l’Islam sur la Méditerranée, et redonne confiance au monde chrétien.

En 1683, toute l’armée ottomane (200.000 hommes), dirigée par le Grand Vizir Kara Mustapha, revient assiéger Vienne. L’armée polonaise menée par Jean Sobieski vient au secours des Viennois. Le 11 septembre 1683 a lieu une bataille décisive sous les murs de la ville, et l’armée ottomane est mise en déroute. Comme sanction de cet échec, Kara Mustapha, de retour à Istanbul, est décapité par le sultan Mohamed IV.

D’autres défaites suivront, et en 1699, les Ottomans signent le traité de Karlowitz, le premier de leur histoire qui leur soit défavorable : ils y perdent la Hongrie et la Transylvanie.

Ce traité est aussi un petit séisme théologique, car pour la première fois dans l’histoire de l’Islam, un souverain musulman est contraint de traiter avec la partie adverse comme avec un égal. Il n’existait auparavant que deux catégories d’Etats : les Etats musulmans du Dar El Islam ou cité de l’Islam, et les Etats non-musulmans du Dar El Arb ou monde de la guerre, que la communauté islamique doit affronter chaque fois qu’elle en a les moyens. Les juristes musulmans devront introduire à cette occasion une nouvelle catégorie, le Dar El Ahd ou monde du traité.

A partir du XVIIIème siècle, c’est la décadence de l’Empire, rongé par la corruption, les intrigues de sérail et les séditions.

Au XIXème, les nations européennes, confrontées à cette décadence et au démembrement qui en résulte, couvriront tous ces problèmes sous le titre de « Question d’Orient ». Leurs visées contraires contribueront à maintenir l’existence de l’Empire, surnommé « l’Homme Malade », jusqu’en 1922.

La Guerre de Crimée est un épisode exemplaire de la Question d’Orient : la Russie voulant assurer une protection aux chrétiens orthodoxes de l’Empire Ottoman, elle entre en conflit avec les Turcs en 1853. La France et l’Angleterre viennent alors défendre l’Empire Ottoman contre la Russie. Et en 1856, par le traité de Paris, la France et l’Angleterre obligent la Russie à restituer à l’Empire Ottoman la Moldavie et la Valachie (l’actuelle Roumanie), et garantissent l’indépendance et l’intégrité de l’Empire.

Ce soutien n’empêchera pas la dislocation, les pays de l’Empire réclamant et prenant peu à peu leur indépendance. Cette mutation n’ira pas sans douleur, les Turcs réagissant de façon assez systématique par des massacres de grande ampleur. En voici un petit aperçu (pour plus d’exhaustivité, cf. [MAYEUR], p.798-849).

En 1821, les Grecs se révoltent pour obtenir leur indépendance. Cette révolte sera réprimée par le massacre de Chio en avril 1822 (23.000 morts, 50.000 captifs). En 1842 et 1845 se produisent au Liban les premiers massacres de chrétiens maronites par les druzes. Ils se poursuivent en 1860, avec 20.000 chrétiens massacrés en quelques semaines. En 1843, 1846 et 1895, ce sont les massacres des chrétiens assyriens des monts Hakkari par les kurdes.

Entre 1853 et 1860, les soulèvements de la Bosnie-Herzégovine et du Monténégro sont écrasés dans le sang. Même chose en 1875. En avril 1876, c’est au tour de la Bulgarie de se soulever. La répression sera terrible, avec les massacres perpétrés par les fameux Bachi-Bouzouks (30.000 morts). Sous Abdul-Hamid II, en 1894 et 1896, ont lieu les premiers grands massacres d’arméniens, qui font de 100.000 à 150.000 morts. En 1902, la Macédoine se soulève : les Bachi-Bouzouks multiplient les massacres et incendient plus de 200 villages.

A partir de 1914, on change d’échelle, avec l’élimination quasi-systématique de trois communautés, élimination assez couramment nommée génocide, même si la Turquie refuse absolument cette appellation :

  • L’élimination des chrétiens arméniens, de 1915 à 1918, sur ordre du gouvernement Jeune-Turc. Voici le télégramme transmis par le ministre aux cellules de Jeunes-Turcs : « Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici. » [HERODOTE]. On estime le nombre de morts à 1,5 million, sur une population de 2 millions d’Arméniens. Les survivants sont déportés en masse. Les massacres reprennent en 1920, lorsque Mustapha Kemal envahit la toute jeune république d’Arménie.
  • L’élimination de la communauté grecque chrétienne de la région du Pont en Asie Mineure, de 1914 à 1922. Des 1,5 millions de grecs qui vivaient dans cette région en 1914, 300.000 sont massacrés, 500.000 sont déportés ou réfugiés. Cette opération s’achève en septembre 1922, à Smyrne (aujourd’hui Izmir), par le massacre de centaines de milliers de grecs chrétiens et l’incendie de la ville. La mer Egée est rouge de sang.
  • L’élimination des chrétiens assyriens, de 1914 à 1918. Il est estimé à 750.000 victimes, soit les deux tiers de la population (cf. http://www.aua.net/assyrian_genocide.htm).

Pendant la même période, le Liban, alors protectorat français, est envahi par la quatrième armée turque. De 1915 à 1918, quatre années de répression et de famine organisée y font périr 200.000 personnes, d’après les estimations de la Croix Rouge.

L’Empire Ottoman disparaît entre 1920 et 1924, et est remplacé par une république laïque nettement anti-islamique. Le califat est abolit en 1924. Partout dans le monde, l’Islam apparaît alors en très nette régression.

La suite appartient à l’histoire contemporaine (cf. Troisième Partie).

2.5.1 Les Janissaires et le devchirmé

Du XIVème au XIXème siècle, l’un des fondements de l’Empire Ottoman est le corps d’élite des Janissaires.

Le haut commandement militaire et politique de l’Empire Ottoman est essentiellement basé sur ce corps des janissaires. Le conseil du sultan ou diwan est principalement composé de janissaires. Le Grand Vizir, premier ministre de l’Empire, est un janissaire. La Mosquée de Soliman à Istanbul fut construite par Mimar Sinan, janissaire d’origine grecque, qui s’inspira de la basilique Sainte Sophie de Constantin.

Le recrutement des janissaires est basé sur un système tout à fait particulier, le devchirmé ou « ramassage », qui consiste à enlever des enfants chrétiens à leur famille, dans les pays conquis par les Ottomans (Serbie, Grèce, etc.). Choisis parmi les plus robustes et les plus sains, ils sont élevés dans la religion musulmane et formés au métier des armes. Entièrement consacrés à la vie militaire, ils n’ont pas le droit de se marier.

Le corps pouvait compter de 20.000 à 50.000 membres, et plus de 100.000 au XIXème siècle, une moitié environ basée à Constantinople, et le reste dans les provinces.

Sur les 8.000 esclaves environ « ramassés » chaque année, 1.000 à 3.000 étaient destinés au corps des janissaires.

Il n’y eut pas d’autre mode de recrutement jusqu’au XVIème siècle, à partir duquel le recrutement s’assouplit, acceptant des volontaires : des truands y entrèrent alors pour bénéficier de la quasi-impunité que ce corps offrait. L’histoire des janissaires devient alors une suite de révoltes, assassinats et renversements de vizirs, aghas, et même de sultans : Bayézid II (1512), Mourad III (1595), Osman II (1622), Ibrahim Ier (1648), Moustafa II (1774), Sélim III (1807) et Moustafa IV (1808).

Le sultan Mahmud II décida de s’en débarrasser. Le 16 juin 1826, il donne le signal en faisant déployer l’étendard sacré du prophète. La masse populaire, préparée par les oulémas, se précipite en renfort de l’armée. Les janissaires sont massacrés à coups de boulets, incendiés dans leurs casernes (plus de 8.000 morts), et égorgés dans les rues. Les jours suivants, des commissions militaires passent les rescapés par les armes, à Istanbul et dans les provinces. Sur un effectif de 140.000, 20.000 seront bannis, les autres étant, en majorité, massacrés ou exécutés.

On notera que le principe d’armées composées d’esclaves fut pratiqué ailleurs dans le monde musulman sous d’autres noms :

  • Les Mamelouks en Egypte, esclaves turcs qui renversent leur sultan en 1250 et prennent sa place. Ils seront massacrés par le vice-roi d’Egypte Méhémet-Ali en 1811.
  • Les Esclavons de l’Andalus, d’origine slave (d’où le mot français « esclave »).
  • Les Ghourides en Inde, qui fonderont la dynastie des « Rois-Esclaves » de Delhi.

2.5.2 Le progrès technique

Jusqu’au XIXème siècle, l’Empire Ottoman reste à l’écart des grands progrès techniques de l’Occident. Quelques exemples :

L’imprimerie est interdite dans tout l’Empire Ottoman (c’est-à-dire dans tout le monde musulman), au motif que le Coran ne peut être imprimé. Autorisée d’abord pour les alphabets grec et latin, elle ne sera admise qu’à partir de 1727 pour le turc et l’arabe. Le premier ouvrage est imprimé en 1729. Elle sera interdite à nouveau, jusqu’en 1784.

Les horloges sont également interdites, car elles diminueraient le rôle des muezzin qui annoncent l’heure de la prière rituelle obligatoire.

Seuls les progrès techniques à vocation militaire sont empruntés : l’artillerie par exemple, qui permettra la prise de Constantinople ; ou encore les cartes, portulans et atlas.

3 Troisième Partie – L’Islam aujourd’hui

D’environ 200 millions de fidèles en 1920 ([LAMMENS] p.219), l’Islam est passé à plus de 1,3 milliards en 2005. C’est maintenant la deuxième religion du monde. Sa croissance continue est soutenue par une démographie extrêmement dynamique : la population du Bangladesh par exemple, majoritairement musulmane, s’accroît de 3 millions d’habitants par an ; celle d’Egypte, de 1 million par an.

Une écrasante majorité de ces musulmans, plus de 1 milliard, se trouve dans les Etats dits islamiques. Aussi commencerons-nous par un aperçu de ces Etats, pour voir ensuite la présence de l’Islam dans le reste du monde.

3.1 Les Etats islamiques et l’OCI

Définir un Etat comme islamique n’est pas chose aisée. Différents critères peuvent être utilisés : lorsque l’Islam est la religion d’Etat, ou bien quand la loi musulmane (la charia) est, totalement ou partiellement, la loi de l’Etat, ou encore quand le pouvoir exécutif est détenu par un musulman (cf. [AL-MIDANI] et [AMOR]).

Un certain nombre d’Etats, remplissant au moins une de ces conditions, et souvent toutes, se sont regroupés au sein de l’Organisation de la Conférence Islamique, l’OCI. Malgré leur très grande hétérogénéité, ce sont ces Etats que nous appellerons islamiques, et cela pour deux raisons. La première, c’est que, au dire d’un spécialiste reconnu : « en définitive, la réalité la moins discutable est fournie par une tautologie qui affirme que les Etats musulmans sont les Etats membres de l’OCI et que les Etats membres de l’OCI sont des Etats musulmans. » [AMOR]

La seconde raison, c’est que ces Etats, réunis en Conférence au Caire en 1990, ont adopté, en leur qualité de membres de cette Organisation, une « Déclaration sur les droits de l’homme en Islam » [DDHI-CAIRE] qui donne des indications précises sur les intentions de cette Organisation, en établissant par exemple la charia comme source et référence unique du Droit (articles 24 et 25).

Quelques mots d’explication sur l’OCI : cette organisation a été fondée en 1969-1972, à la suite de l’incendie criminel de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem. Ses objectifs sont les suivants : « Consolidation de la solidarité islamique ; Soutien de la lutte de tous les peuples islamiques en vue de sauvegarder leur dignité, leur indépendance et leurs droits nationaux. » [AMOR]

Des 30 Etats fondateurs du départ, ils étaient 51 en 1994, et 57 en 2005. Un seul Etat s’en est retiré : le Nigeria, en 1991. L’OCI n’a pas reconnu cette décision.

3.2.1 Turquie

68 millions d’habitants. 99,8% de musulmans (2/3 de sunnites, 1/3 de chiites).

La Turquie est fondée en 1923 sur les restes de l’Empire Ottoman. Elle est constituée essentiellement de l’Anatolie en Asie Mineure, et d’un petit territoire en Europe (moins du trentième de sa superficie).

Avec l’abolition du sultanat en 1922, la proclamation de la République en 1923 et l’arrivée à la présidence de Mustapha Kemal en 1924, l’Etat devient laïc et nettement anti-islamique : il abandonne la charia au profit d’un droit civil, accorde le droit de vote aux femmes, interdit la polygamie, le port du voile (appelé turban en Turquie) en public, l’usage et l’enseignement de l’arabe. La mosquée de Sainte Sophie est transformée en musée.

Cependant, à partir de 1950, une réaction se dessine nettement, qui commence par le rétablissement de l’enseignement religieux dans les écoles, et un rétablissement progressif de la charia. Le port du voile est à nouveau autorisé en public (environ 70% des femmes portent maintenant le voile) mais reste interdit dans les universités, les administrations.

Ce retour progressif de l’islamisme se fait malgré une opposition virulente d’un « establishment » laïc puissamment soutenu par l’armée. Les partis islamiques sont régulièrement interdits, y compris au moyen de coups d’Etat militaires en 1960, en 1971 et en 1980. En 1997, le parti islamiste de Erbakan remporte les élections législatives et accède au gouvernement, avant d’être à son tour interdit par le Conseil National de Sécurité, un organisme dominé par les militaires.

Son successeur est l’AKP de Recep Tayyip Erdogan, usuellement classé comme un parti « islamiste modéré ». En novembre 2002, l’AKP remporte très largement les élections législatives, avec presque les deux tiers des sièges. Il prend alors une participation directe prépondérante au gouvernement, avec en particulier le poste de Premier Ministre. La vie politique turque devient un combat larvé entre le gouvernement de l’AKP et l’« establishment » laïc soutenu par l’armée.

Le succès de l’AKP est confirmé aux élections municipales du 28 mars 2004, où il remporte 42,2% des voix, et 55 grandes villes sur 81.

Au début des années 1950, les grecs chrétiens encore présents en Asie Mineure subissent une série de pogroms qui entraîne leur exode en masse. La Turquie comptait 20% de chrétiens au début du XXème siècle. Elle n’en compte quasiment plus maintenant.

Les années 1990 ont vu se multiplier les groupes islamistes pratiquant l’action violente, comme : le Hezbollah turc (500 meurtres entre 1991 et 1995), Vasat (attentat avec 26 morts en 1999), IBDA-C, le Ceyshullah, le Caliphate State (anciennement UIC), et plus récemment, le Mouvement de la Révolution Islamique du Kurdistan.

(cf. http://www.teror.gen.tr/english/turkey/islamic/index.html)

En novembre 2003, a lieu à Istanbul une série d’attentats, contre des synagogues (25 morts et plus de 300 blessés), le consulat anglais et la banque HSBC (33 morts, dont le consul général, et 450 blessés). L’enquête a attribué ces attentats au groupe IBDA-C.

La Turquie est réputée pour sa façon « musclée » de régler ses difficultés intérieures, qu’il s’agisse d’islamistes, d’indépendantistes kurdes, ou de trafiquants de drogue. Aussi est-elle régulièrement accusée de violations graves des Droits de l’Homme, en particulier lors des détentions. Le rapport de la Commission des Droits de l’Homme du 9 janvier 1996 note à propos de la Turquie : « Des fonctionnaires qui pratiquent la torture veilleraient le plus souvent à employer des méthodes laissant peu ou pas du tout de traces susceptibles d’être détectées par l’examen médical. Ces méthodes comprendraient des jets d’eau froide sous pression, la suspension par les bras ou par les poignets attachés derrière le dos de la victime, des électrochocs, des agressions sexuelles et des menaces de mort. »

Huit ans plus tard, les choses ne semblent pas avoir progressé. Un rapport du Comité anti-torture du Conseil de l’Europe mentionne les pratiques suivantes : « la suspension par les bras, les électrochocs, des tortures pratiquées sur les testicules, l’arrosage d’eau froide des personnes dénudées (…) la privation de sommeil, la station debout prolongée » (AFP 18/6/2004, Le Monde 21/6/2004).

Le problème kurde

Les kurdes constituent un peuple de 25 à 30 millions de personnes, habitant principalement une région, le Kurdistan, écartelée depuis la fin de l’Empire Ottoman entre la Turquie (13 millions), l’Iran (9 millions), l’Irak (4,7 millions) et la Syrie (1,2 millions). Ils sont musulmans sunnites. Et depuis la fin de l’Empire Ottoman, ils réclament par les armes l’instauration du Kurdistan en Etat indépendant.

Dans le Kurdistan turc, la rébellion est quasi-permanente, et extrêmement violente. Du côté du gouvernement turc, la répression est tout aussi féroce : villages détruits, déportations de populations, assassinats, pratique systématique de la torture. Les soulèvements de 1925, 1929 et 1937 sont violemment réprimés par Mustapha Kemal.

Depuis 1984, la guérilla kurde est menée par le PKK, un parti d’inspiration communiste, dirigé par Abdullah Ocalan, qui pratique le terrorisme à grande échelle. Depuis cette date, la guerre aurait fait 27.000 morts dont 10.000 du côté des forces militaires turques (autre estimation : 36.000 morts entre 1984 et 1999, d'après Ouest-France du 1/10/2005), 3.000 villages détruits, 2 millions de personnes déplacées. Elle consommerait les 3/5ème du budget annuel de l’Etat turc (cf. [LECLERC], Turquie, « L’Etat turc et le problème kurde »).

Le « problème kurde » est également présent, sous des formes similaires (rébellions violentes, et répressions non moins violentes) en Irak (cf. Irak) et en Iran (40.000 civils kurdes tués depuis l’avènement de la République islamique).

Chypre

L’île de Chypre est une république depuis 1960. En 1974, la Turquie attaque Chypre, faisant 4.000 morts. Elle occupe la moitié Nord de l’île (38% du territoire), déporte en masse les grecs du Nord vers le Sud et implante en remplacement des colons turcs d’Anatolie. Elle y maintient une force militaire de 35.000 hommes.

L’adhésion de Chypre à l’Union Européenne et la candidature de la Turquie n’ont rien changé à cet état de fait.

3.2.2 Syrie

17 millions d’habitants, dont 90% de musulmans.

La Syrie devient indépendante en 1946. Elle connaît 7 coups d’Etat de 1949 à 1963. Une dictature militaire stable s’établit en 1963. Elle est tenue par Hafez al-Assad à partir de 1970, puis par son fils Bachar al-Assad depuis juillet 2000.

Comme Saddam Hussein en Irak, le pouvoir est tenu par le parti Baas, d’esprit relativement laïc, et en lutte fréquente avec les islamistes. Ainsi, en 1982, l’armée syrienne intervient pour réprimer une révolte islamiste menée par le mouvement des Frères Musulmans. L’armée anéantit la ville de Hama, quatrième ville du pays et fief des Frères Musulmans, faisant 10.000 morts.

A partir de 1976, la Syrie participe activement à la destruction du Liban (cf. Liban).

3.2.3 Liban

3,7 millions d’habitants. 70% de musulmans, 30% de chrétiens (catholiques et orthodoxes).

En 1861, la France avait obtenu la création de la province du Mont-Liban, dotée d’une certaine autonomie vis-à-vis de l’Empire Ottoman. En 1918, le Liban est libéré des Turcs et placé en 1920 sous protection française.

Il devient autonome en 1943. Avec un « pacte national » qui répartit le pouvoir de façon équitable entre les différentes confessions, il devient LE pays emblématique de la coexistence pacifique entre chrétiens et musulmans, au cœur du Moyen-Orient. A cette date, les chrétiens sont majoritaires au Liban.

Après 1948, les Palestiniens fuyant Israël sont recueillis au Liban : 140.000, soit 10% de la population libanaise. Ils affluent encore avec l’exode de 1967. En 1969, suite à l’accord du Caire entre l’OLP et le gouvernement libanais, ils s’organisent de façon autonome.

Après le massacre de Septembre Noir en 1970 par les Jordaniens, le Liban recueille encore en masse les Palestiniens expulsés de Jordanie (cf. Jordanie). Ils sont alors plus de 300.000 dans le pays.

Les troubles commencent dès 1970.

Et entre 1975 et 1986, le Liban est éliminé par une coalition de toutes les forces islamiques : réfugiés palestiniens (fedayin), sunnites libanais, milices chiites du Hezbollah soutenues par l’Iran, druzes, et le renfort de l’armée syrienne à partir de 1976. Cette guerre civile fera 150.000 victimes.

De sa propre autorité, la Syrie exerce une « tutelle » sur le Liban depuis 1989, avec une présence permanente de 16.000 hommes de troupe.

L’une des organisations islamistes majeures au Liban est le Hezbollah ou « Parti de Dieu », encore appelé Djihad Islamique. Son objectif principal est d’établir au Liban une république islamique chiite. Soutenues par la Syrie et l’Iran, les milices du Hezbollah, basées dans le Sud-Liban et estimées à plusieurs milliers de membres, attaquent régulièrement l’Etat d’Israël, entraînant en retour des représailles par bombardements.

Mais l’activité du Hezbollah dépasse largement les limites du Moyen-Orient, puisqu’il est responsable, entre autres, du détournement du vol TWA 847 en juin 1985, d’une longue série d’attentats à Paris de 1985 à 1986 (cf. chapitre France), d’attentats à la bombe à Buenos Aires en mars 1992 (29 morts, 252 blessés) et juillet 1994 (100 morts, 250 blessés), etc.

3.2.4 Jordanie

5,46 millions d'habitants. Environ 90% des Jordaniens sont des musulmans sunnites ; mais le pays compte aussi une minorité de druzes. Les chrétiens, dont un tiers sont des Grecs orthodoxes, représentent 8% de la population. Selon les termes de la Constitution de 1952, la Jordanie est une monarchie parlementaire. L’Islam y est religion d’État.

Le 24 avril 1950, le roi Abdallah réunit la Transjordanie et la Palestine arabe sous le nom de Royaume Hachémite de Jordanie.

Mais le souverain est assassiné le 20 juillet 1951 par un Frère Musulman palestinien qui lui reprochait ses positions trop conciliantes à l’égard d’Israël. C’est son petit-fils Hussein qui lui succède.

En septembre 1970, Hussein écrase les milices palestiniennes présentes sur le territoire de la Jordanie, faisant près de 3.500 victimes. Les réfugiés palestiniens sont expulsés vers le Liban et la Syrie.

En 1993 ont lieu les premières élections pluralistes depuis 1956. Le scrutin a mis en évidence la montée des partis islamiques fondamentalistes.

A la mort de Hussein en 1999, son fils Abdallah lui succède.

3.2.5 Palestine

3 millions d’habitants, environ 90% de musulmans sunnites (d’après le site de l’Institut du Monde Arabe : http://www.imarabe.org).

On désigne ici par Palestine les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967. Ils se composent de deux territoires séparés géographiquement : la Cisjordanie, et la bande de Gaza. Depuis 1994-1995, à la suite des « accords d’Oslo » entre Israël et l’OLP, a été mise en place une Autorité Palestinienne sur ces territoires, dirigée par Yasser Arafat.

Depuis 2000, ces accords ont totalement volé en éclat. Dans un mépris total des résolutions de l’ONU, le gouvernement israélien se livre à des opérations militaires contre les civils palestiniens, et semble avoir décidé de les emmurer dans des enclaves, en attendant sans doute qu’ils se décident à partir.

Côté palestinien, on ne compte plus les attentats de toutes sortes contre les civils israéliens (comme les 29 attaques suicides réalisées par des mineurs entre 2000 et 2004). Des deux côtés, on applique dès qu’on en a les moyens la loi du talion. (cf. [LECLERC], « Etat d’Israël, données factuelles et données historiques »)

La dimension religieuse de ce conflit est fondamentale, et dépasse très largement les seuls musulmans palestiniens. En effet, pour les musulmans du monde entier, Jérusalem, dénommée Al-Qods, est la troisième ville sainte de l’Islam. C’était vers elle que Mahomet se tournait pour la prière, avant de se brouiller avec les juifs. Lors de son fameux « voyage nocturne » ou miraj, Mahomet est transporté par la jument Bouraq depuis la mosquée de La Mecque jusqu’à la mosquée Al-Aqsa, localisée à Jérusalem, exactement à l’endroit où les juifs localisent le Temple de Salomon. De là, il monte avec l’ange Gabriel visiter les sept cieux, rencontre Dieu lui-même et reçoit la Parole de sa bouche.

Une anecdote : le vrai patronyme de Yasser Arafat est Abou Amar. Arafat est le nom du mont où Mahomet, après avoir conclu une trêve avec ses ennemis, réunit ses troupes pour fondre sur eux…

La Palestine n’est pas reconnue comme Etat par l’ONU. Elle est donc absente du [WFB]. Elle a en revanche le statut d’Etat membre de l’OCI, depuis 1969 : on se souviendra que les deux éléments déclencheurs de la création de l’OCI furent l’occupation par Israël de ces territoires, à la suite de la Guerre des Six jours, et l’incendie criminel de la mosquée Al-Aqsa.

L’une des revendications constantes des palestiniens, comme de l’OCI, est l’établissement d’un Etat Palestinien souverain, musulman, et ayant Jérusalem pour capitale.

Parmi les multiples organisations palestiniennes lançant des attentats, certaines comme le Hamas et le Djihad Islamique (Hezbollah palestinien) sont généralement classées comme « islamistes », revendiquant l’établissement d’un Etat islamique en Palestine. D’autres sont plutôt classées comme « nationalistes », comme : le FLP et ses factions dissidentes (FPLP, FDLP,…), l’Organisation Abou Nidal (Fatah-Conseil Révolutionnaire), ou la Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa (cf. [CFR-T]).

La télévision officielle de l’Autorité Palestinienne pratique une apologie permanente de la Shahada, le martyr islamique, au travers de sermons télévisés et de clips vidéo mettant en scène le shahid allant au paradis y trouver sa récompense : les 72 vierges aux yeux noirs.

Pour de nombreux musulmans, le conflit israélo-palestinien prouve l’existence d’un complot contre l’Islam (de « complots extérieurs », comme disait le Secrétaire Général de l’OCI lors de la Conférence de mai 2003), d’une croisade occidentale orchestrée par les Etats-Unis, unissant juifs et chrétiens contre les musulmans.

3.2.6 Irak

24,5 millions d’habitants, 97% de musulmans, avec principalement trois communautés : les chiites (60%), les sunnites d’origine arabe (20%), et les kurdes (17%), qui sont également sunnites.

En 1932, l’un des « actes fondateurs » du nationalisme irakien est le massacre de plusieurs milliers d'assyriens chrétiens du nord du pays, de langue araméenne, et l’expulsion de plusieurs dizaines de milliers de survivants. Une caractéristique de ces massacres est le dépècement des victimes encore vivantes (caractéristique que l’on retrouvera lors des troubles en Irak en Mars-Avril 2004).

En 1958, à la suite d’un coup d’Etat militaire dirigé par le général Kassem, au cours duquel le roi Faysal II et le prince héritier sont assassinés, la République est proclamée.

En 1961, une rébellion kurde éclate (des soulèvements kurdes avaient déjà eu lieu en 1932, 1943, 1945). En 1970, après 9 ans de guerre, le gouvernement irakien propose de créer une région autonome kurde. L’offre est repoussée, et la guerre ne cesse qu’en 1975, lorsque l’Iran cesse son soutien aux kurdes irakiens.

En 1963, Kassem est renversé par Abdul Salam Arif, auquel son frère succède en 1966.

En 1968, le parti Baas prend le pouvoir par un coup d’Etat militaire. Le pays est alors gouverné par une dictature militaire d’esprit laïc, garantissant une liberté relative aux minorités religieuses (le parti Baas a été fondé par Michel Aflak, un chrétien). Saddam Hussein accède au pouvoir dans ce cadre en 1979.

La révolution iranienne chiite menace directement Saddam Hussein (qui est sunnite). Il se rapproche de l’Arabie Saoudite. En septembre 1980, il fait déporter 30.000 chiites irakiens, et quelques jours plus tard il attaque l’Iran. Cette guerre dure jusqu’en 1988 et prend fin par un accord de cessez-le-feu, après avoir fait 1,2 million de morts.

En 1990, l’Irak envahit le Koweit, déclenchant une riposte des Etats-Unis qui l’en chassent en 1991. Des révoltes chiites et kurdes se déclenchent, durement réprimées par des bombardements aériens et l’utilisation d’armes chimiques, entraînant l’exode de 3 millions de kurdes. Des zones d’exclusion sont alors décrétées par l’ONU pour protéger chiites et kurdes, interdisant de facto au pouvoir central le contrôle de la moitié du territoire. Le Kurdistan irakien se scinde rapidement en deux factions kurdes, le PDK et l’UPK, dont les luttes, jusqu’en septembre 1998, feront des milliers de morts.

Depuis l’attaque des Etats-Unis en mars 2003 et la chute de Saddam Hussein en avril 2003, le pays semble installé dans un chaos durable où attentats, prises d’otages et décapitations font partie de l’actualité quotidienne.

3.2.7 Iran

68 millions d’habitants, 89% de chiites et 10% de sunnites. C’est le seul Etat chiite.

Le colonel Reza Khan prend le pouvoir en 1921, et se fait proclamer roi en 1926. Lui-même, puis son fils Mohammed Reza Pahlavi à partir de 1941, s’engagent dans une série de réformes laïques inspirées de Mustapha Kemal, réformes qui provoquent le mécontentement des mollah. La révolte gronde, menée par l’ayatollah Khomeyni, réfugié en France depuis 1978.

Et le 16 janvier 1979, lâché par les Etats-Unis de Carter, le Shah s’exile sous la pression d’une révolution islamique. Khomeyni revient en triomphe, et la République islamique est proclamée le 1er avril 1979. Khomeyni est désigné comme Guide Suprême à vie. A sa mort, en 1989, c’est l’ayatollah Khamenei qui lui succède.

Des flagellations publiques sont couramment données en Iran pour consommation d’alcool, distribution de CD de musique occidentale, ou visite à des femmes seules (ex : 9 flagellations publiques de masses données en Juillet 2001 à Téhéran). La peine de mort est couramment infligée par pendaison en public au bout d’une grue, ou encore par lapidation pour les femmes. Et l’amputation est couramment pratiquée dans les cas de vol. En juin 2005, en application de la loi du talion, un homme de 28 ans a été condamné à se faire arracher les yeux (cf. http://www.iranfocus.com).

L’Iran détient plusieurs tristes records mondiaux, comme le taux d’héroïnomanes et d’opiomanes (Le Monde Diplomatique, mars 2002), ou encore le taux de suicides, touchant en particulier les femmes.

En juin 2005, Mahmoud Ahmadinejad est élu haut la main à la présidence de la république. L’arrivée au pouvoir de cet ultra, ancien dirigeant des pasdaran (la milice des Gardiens de la Révolution), promet une radicalisation plus forte encore de la politique intérieure et extérieure iranienne.

3.2.8 Arabie Saoudite

24 millions d'habitants. L’Islam est la religion d’Etat en Arabie Saoudite. La plupart des Saoudiens sont des musulmans sunnites. Environ 300.000 chiites habitent dans l’Est du pays.

La secte sunnite des wahhabites, qui cherche à restaurer la pratique de l’Islam dans sa pureté primitive, s’empare une première fois de l’Arabie au XVIIIème siècle, mais se fait éliminer en 1811 par Méhémet Ali, pacha d’Egypte.

A partir de 1912, profitant de l’effondrement de l’Empire Ottoman et s’alliant avec les Britanniques, le wahhabite Abd el Aziz Ibn Saoud s’empare progressivement de toute l’Arabie, et fonde en 1932 le royaume d’Arabie Saoudite. Il confie aux Etats-Unis l’exploitation de ses ressources pétrolières, et se place sous leur protection militaire.

A son décès en 1953, son fils Saoud lui succède. Déposé une première fois en 1958 par son frère Faysal, alors Premier Ministre, il reprend le pouvoir en 1960, et se fait déposer à nouveau en 1964. Faysal est lui-même assassiné en mars 1975 par un de ses neveux, Khaled, qui prend le pouvoir. A la mort de Khaled en 1982, le prince héritier Fahd lui succède. Il est encore au pouvoir aujourd’hui.

L’Arabie Saoudite est une monarchie absolue héréditaire, dépourvue de toute composante législative ou de parti politique. Son système judiciaire est fondé sur une interprétation stricte de la charia, confiée aux oulémas.

Quelques exemples : un non-musulman, qui à ce titre est considéré comme impur, ne peut pénétrer à La Mecque ou à Médine, sous peine de mort. Le port du hijab ou abaya (ample voile noir couvrant tout le corps sauf les yeux) est obligatoire pour les femmes dans les lieux publics. Les femmes ne sont pas autorisées à conduire une voiture. En public, elles doivent être accompagnées par un membre de leur famille. Les châtiments rituels du Coran sont appliqués (lapidation à mort, amputation, etc.).

Le 10 décembre 1948, lorsque l'Assemblée générale des Nations unies a adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme par 48 voix contre 8 abstentions, l’Arabie Saoudite s’est abstenue.

L’Arabie Saoudite utilise une partie de ses considérables revenus pétroliers pour financer la propagande islamique, en particulier wahhabite, dans le monde. Ce soutien se fait par le financement dans le monde entier d’écoles coraniques (2.000), de centres islamiques (210), mosquées (1.500), collèges (200). Il passe aussi par la création et le financement d’Organisations Non Gouvernementales (ONG) comme l’Organisation du Secours Islamique International, l’IIRO, présente dans tous les pays où des conflits concernent des communautés musulmanes, ou encore la Ligue Islamique Mondiale (cf. par exemple l’Express du 21/11/2002, http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/mosquees/dossier.asp?ida=364510).

L’Arabie Saoudite a soutenu financièrement ceux qu’elle considère comme les défenseurs de l’Islam orthodoxe : Idi Amin Dada en Ouganda, les talibans en Afghanistan, Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran chiite, ou encore la FARK au Kosovo.

3.2.9 Yémen

19 millions d’habitants. L’Islam est la religion dominante (98% de la population). Dans le Nord, le Centre et l’Est, les habitants sont principalement des chiites zaydites (45% de la population totale). Le Sud est majoritairement sunnite chafiite (55%).

Le Yémen du Nord devient indépendant de l’Empire Ottoman en 1918, et est gouverné par un imam zaydite, qui ferme le pays à toute influence étrangère. En 1962, l’imam est renversé par un putsch militaire qui provoque une violente guerre civile entre les royalistes soutenus par l’Arabie Saoudite et les républicains soutenus par l’Egypte de Nasser. En 1970, les deux camps se réconcilient et fondent la République arabe du Yémen. En 1977, le chef de l’Etat est assassiné.

Le Yémen du Sud, collection d’émirats, devient en 1970 la République populaire et démocratique du Yémen, une dictature communiste. En 1978, le chef de l’Etat est assassiné. Son successeur est renversé en 1986, ce qui provoque une courte mais violente guerre civile.

En 1990, les deux Yémen sont réunifiés en un seul Etat. Le nouveau régime yéménite est de type présidentiel, avec une organisation sociale largement tribaliste. Très rapidement, des tensions entre le Nord et le Sud mettent en danger l’unité du pays. En mai 1994, le vice-président proclame la sécession du Yémen du Sud, provoquant une guerre civile qui prend fin avec la victoire du Nord en juillet. Les députés amendent la Constitution en septembre 1994, faisant de la charia la seule source légale du droit.

Emeutes et pillages (juin 1998), attentats à la bombe dans le Sud (août 1998), combats entre l’armée et diverses factions dans le Nord : le gouvernement doit faire face à de multiples conflits.

En 2005, le Yémen est l’un des pays les plus pauvres du monde (149ème sur 177). L’insécurité y est forte, avec en particulier une pratique courante chez les groupes islamistes de prendre les touristes étrangers en otages contre rançon.

3.3 Afrique du Nord

3.3.1 Maroc

31,7 millions d'habitants. La totalité de la population musulmane est sunnite. Les chrétiens représentent 1% de la population et les juifs moins de 0,1%.

Depuis l’indépendance en 1956, le Maroc est une monarchie héréditaire. Le roi du Maroc, qui doit être de sexe masculin, descendant du prophète Mahomet, est Commandeur des Croyants, chef spirituel et temporel du pays. L’Islam est la religion d’État. La loi du pays est une composition de la charia avec des éléments des codes français et espagnol.

Toutes ces caractéristiques n’empêchent pas le Maroc d’avoir une opposition islamiste, prônant un respect plus fidèle de la charia. La principale organisation islamiste est Al Adl Wal Ihsane, dirigée par le Cheik Yassine jusqu’à son assassinat en mars 2004. Cette organisation, comme plusieurs autres, n’est pas autorisée à se présenter aux élections.

On se rappellera aussi les 5 attentats suicides lancés par 12 islamistes le 16 mai 2003 à Casablanca, qui ont fait 45 morts et une centaine de blessés. Attentats attribués par la justice marocaine au groupe islamiste Assirat Al Moustaquim.

On estime qu’il y a au Maroc 134.000 hectares de culture de canabis, soit 96.000 exploitations, faisant travailler 800.000 personnes (Journal du Dimanche, 12/09/2004).

3.3.2 Algérie

33 millions d’habitants. 99% de musulmans sunnites.

Colonie française depuis les années 1840, l’Algérie acquiert son indépendance avec les accords d’Evian en 1962, après une guerre meurtrière (400.000 à 500.000 morts), et le départ de 1 million de Français d’Algérie, les « pieds-noirs ».

Le FLN, vainqueur, instaure un régime socialiste à parti unique. Il opère une purge interne en assassinant ses propres chefs. Il entame une longue politique de répression contre les séparatistes berbères de Kabylie. Enfin, il couvre le massacre des Harkis. Ceux-ci sont les indigènes musulmans « loyalistes », ayant choisi le camp de la France. 150.000 à 200.000 sont massacrés, dans des circonstances souvent atroces, après le départ de l’armée française.

En 1965, le colonel Houari Boumediene prend le pouvoir par un coup d’Etat.

A partir des années 1970, le FLN, tout en traquant les islamistes, entérine une islamisation progressive de la société : l’Islam est déclaré religion d’Etat en 1976. Le jour de repos est déplacé du dimanche au vendredi. La vente d’alcool est interdite. Les lieux de prière au travail et à l’université sont développés. En 1984, un nouveau Code de la famille largement inspiré de la charia est mis en place (cf. http://rdereel.free.fr/volAQ1.html). Depuis septembre 2005, l’enseignement de la charia est obligatoire dans le secondaire.

En 1989, le colonel Chadli met en place une nouvelle Constitution instaurant le multi-partisme. Le Front Islamique de Salut (FIS) est fondé. Dès les premières élections municipales de 1989, il remporte 54% des voix, le FLN au pouvoir ne remportant que 28% des voix. Aux élections législatives de 1991, le FIS remporte 60% des sièges. L’armée renverse alors Chadli, fait interdire le FIS, annule les élections et donne les pleins pouvoirs à Mohamed Boudiaf en 1992. Celui-ci est assassiné six mois plus tard. Le pays entre alors en guerre civile entre les partisans du FLN, soutenus par l’armée, et les islamistes du FIS. Le Groupe Islamique Armée (GIA) est créé. En 10 ans, la guerre civile fait plus de 100.000 morts (Le Monde du 10/4/2004).

En 1999, des élections sont organisées. Sur 7 candidats, 6 se retirent pour dénoncer les conditions de la campagne et la fraude massive, et Abdelaziz Bouteflika, candidat de l’armée, est élu. Il est réélu en 2004.

3.3.3 Mauritanie

2,9 millions d’habitants. L’Islam, religion officielle, est pratiqué par 99% de la population.

Colonie française à partir de 1920, la Mauritanie reprend son indépendance d’avec la France en 1960 et devient République islamique.

La Constitution de 1961 est suspendue en 1978 à la suite d’un coup d’État. Les pouvoirs législatif et exécutif passent alors aux mains du Comité Militaire de Salut National (CMSN). En 1976, la Mauritanie occupe le sud du Sahara occidental, déclenchant un conflit avec le Front Polisario qui durera jusqu’en 1979.

En décembre 1984, le colonel Ould Taya prend le pouvoir par un coup d’Etat.

En juillet 1991, une nouvelle Constitution, approuvée par référendum, proclame la Mauritanie « République islamique, arabe et africaine», avec la charia comme source légale.

En janvier 1992, à la suite d’élections boycottées par l’opposition, le colonel Ould Taya, déjà au pouvoir depuis décembre 1984, est élu président de la République islamique de Mauritanie. Les tentatives de coups d’Etat se succèdent en juin 2003, août 2004 et septembre 2004, jusqu’à celle, réussie, du 3 août 2005, réalisée par le chef de la garde présidentielle.

3.3.4 Tunisie

9,92 millions d’habitants. L’Islam est religion d’État, et ses fidèles constituent la quasi-totalité de la population. Les musulmans tunisiens se rattachent à la branche sunnite de l’islam. La communauté juive, forte de plusieurs dizaines de milliers de personnes avant l’indépendance, est réduite aujourd’hui à moins d’un millier. Les catholiques représentent une autre minorité.

La Tunisie est sous protectorat français de 1881 à 1956. Avec l’indépendance et la proclamation de la République, Habib Bourguiba promulgue un code de statut personnel d’esprit laïc : interdiction de la polygamie, interdiction du port du voile dans les lieux publics, autorisation pour une musulmane d’épouser un non-musulman.

En 1975, l’Assemblée Nationale vote la présidence à vie pour Habib Bourguiba.

En 1987, il est destitué par son premier ministre, le général Ben Ali.

Depuis 1988, le multipartisme est autorisé et en 1989, le parti En-Nahda (« la Renaissance »), constitué d’islamistes modérés, et principale force d’opposition, est autorisé. Il est de nouveau interdit en 1991, dans le cadre de la lutte menée par le pouvoir contre la menace islamiste.

Ce parti interdit, Ben Ali est plébiscité à la tête de l’Etat aux élections de 1994.

L’exception tunisienne en matière d’application de la charia ne se maintient que par une politique répressive contre la « menace islamiste », aussi l’opposition ne manque-t-elle pas d’accuser régulièrement le gouvernement d’atteintes graves aux Droits de l’Homme.

3.3.5 Libye

5,50 millions d’habitants. L’Islam est religion d’État et, depuis 1994, la charia s’applique en matière de droit. La quasi-totalité de la population libyenne est musulmane sunnite.

Le 1er septembre 1969 s’ouvre une ère nouvelle dans l’histoire de la Libye, lorsqu’un groupe de jeunes officiers renverse la royauté et proclame la république. Le gouvernement révolutionnaire est dirigé par le colonel Muammar al-Kadhafi.

En 1973, Kadhafi lance la révolution culturelle islamique. Après Nasser, il tente de reprendre le flambeau d’une unité arabe et islamique entre la Libye et l’Egypte, puis avec la Tunisie, le Soudan et la Syrie, puis encore avec le Maghreb.

La Libye pratique une ingérence soutenue vers divers pays d’Afrique, et en particulier vers le Tchad : dès 1969, elle soutient activement la rébellion islamique du Nord. Elle aide Goukouni Oueddei à prendre le pouvoir, et signe même, en 1981, un accord de fusion entre les deux pays. La prise du pouvoir par Hissène Habré annulera ce dispositif.

En 1986, son soutien aux organisations terroristes islamiques lui vaut des bombardements de représailles de l’aviation américaine.

Elle est impliquée dans les attentats de Lockerbie en 1988 (270 morts), et du DC10 d’UTA en 1989 (170 morts). Elle a d’ailleurs reconnu implicitement son implication en 2004, en versant des indemnités aux familles des victimes.

En 1992, suite à son refus de collaborer à des enquêtes sur des attentats terroristes, le Conseil de sécurité de l’ONU décrète un embargo aérien et militaire.

Depuis 1999, les relations avec la communauté internationale se sont un peu normalisées, la Libye acceptant de payer des indemnités sur les affaires de Lockerbie et du DC10, de stopper le développement de l’arme atomique, et de faire la lumière sur ce développement (y compris en « donnant » ses sources). En retour, elle a obtenu la suspension de l’embargo.

3.3.6 Egypte

74,7 millions d’habitants en 2003. Elle s’accroît très rapidement, à raison de 1,2 million d’habitants par an. L’Islam sunnite est la religion officielle du pays et rassemble 90% de la population. L’Église copte s’est maintenue dans le pays après l’islamisation de celui-ci, et compte environ 9% de fidèles (le nombre exact est un secret d’Etat).

L’Egypte est conquise par les armées musulmanes en 640-642. « Dès 750, les chrétiens ne constituent plus qu’un quart de la population. La rapidité avec laquelle s’opère la conversion du peuple égyptien à l’islam s’explique en grande partie par la volonté d’échapper aux impôts spéciaux frappant les dhimmis. » [ENCARTA]

Le 21 février 1910, le premier ministre Boutros Ghali Pacha est assassiné par un musulman. C’était le premier copte en Egypte à être devenu chef du gouvernement, et le dernier depuis.

L’Egypte contemporaine commence en juillet 1952, avec un coup d’Etat d’officiers qui renversent le roi Farouk. Deux ans plus tard, Nasser prend le pouvoir, interdit tous les partis et instaure un régime socialiste. Il tentera, sans grand succès, d’unir l’Egypte à la Syrie dans une République arabe unie.

Anouar al-Sadate succède à Nasser en 1970. Le pays adopte le multipartisme en 1977, mais le Parti National Démocratique (PND), parti présidentiel héritier de l’ancien parti unique, maintient son hégémonie sur la vie politique égyptienne.

Sadate est assassiné par la branche dure des Frères Musulmans, le Takfir Al-Hijra, le 6 octobre 1981. Il est remplacé par Hosni Moubarak, toujours au pouvoir depuis.

A partir de 1983-1984, l’Egypte procède à l’islamisation des lois, de l’enseignement et de la Constitution. Elle réintègre l’OCI en 1984, et la Ligue Arabe en 1989.

Là encore, le gouvernement fait face à une violente opposition islamiste. A partir de 1992, les islamistes lancent des attentats contre les sites touristiques (comme le massacre de 57 touristes par un commando de la Jamaat al-Islamiyya en 1997), des assassinats ou tentatives d’assassinat contre des figures de la société égyptienne laïque.

En décembre 1995, les élections législatives sont marquées par la violence (quatorze personnes y trouvent la mort) et l’opposition dénonce une importante fraude. Le président Moubarak refuse toujours la constitution d'un parti émanant de l’association des Frères Musulmans.

En avril 1999, le gouvernement libère plus d'un millier d’islamistes condamnés comme extrémistes, incluant des militants ayant accepté de collaborer avec le pouvoir. Il répète ce geste en automne 2003 en libérant des centaines d’islamistes, y compris Karam Zuhdi, le chef de la Jamaat al-Islamiyya.

Et en décembre 2005, grande première, les Frères Musulmans intègrent en masse le Parlement égyptien, avec 88 députés sur 454 (19%).

Le sort des coptes en Egypte est particulièrement peu enviable. Ainsi, en 1999, une dispute entre un marchand copte et un client musulman à Al-Kocheh dans la province du Sohag dégénère en fusillade, puis en pillages et incendies de propriétés coptes. Du 31 décembre 1999 au 3 janvier 2000, les affrontements s’étendent aux villages voisins et font plus de 20 morts, presque tous coptes.

Au début du XXème siècle, les chrétiens coptes représentaient entre 15 et 20% de la population. Ils sont maintenant moins de 9%.

3.4 Afrique Noire

3.4.1 Sénégal

11 millions d’habitants, 94% de musulmans.

Sous la conduite de Léopold Senghor, le Sénégal prend son indépendance d’avec la France en 1960, dans des conditions remarquablement bonnes : depuis l’indépendance et jusqu’à ce jour, il n’y a eu aucun coup d’Etat.

Depuis 1982 cependant, la région de Casamance est un foyer de rébellion séparatiste sporadique, rébellion soutenue par la Gambie et la Guinée-Bissau voisines (3 soldats tués et 5 blessés dans l’attaque du 2 avril 2004).

3.4.2 Mali

11 millions d’habitants. 90% de musulmans, 9% d’animistes, 1% de chrétiens.

Après l’indépendance en 1960, le pays est sous un régime socialiste à parti unique. Le 19 novembre 1968, le lieutenant Moussa Traoré prend le pouvoir par un coup d’État militaire. Il instaure une dictature militaire, et reste au pouvoir jusqu’à son renversement par un putsch en mars 1991. Les putschistes rétablissent les libertés civiles et organisent les premières élections démocratiques, qui ont lieu en 1992. Depuis, malgré des difficultés économiques et une forte corruption, le pays est considéré comme « de bonne gouvernance ».

3.4.3 Guinée

9 millions d’habitants, 85% de musulmans.

La Guinée est islamisée entre le XVIème et le XVIIIème siècle par l’arrivée massive des peuls et des mandingues. Au XVIIIème siècle, les peuls y établissent l’Etat théocratique de Fouta-Djalon. La Guinée devient colonie française en 1891.

Elle accède à l’indépendance en 1958. Sékou Touré instaure alors une dictature socialiste, nouant des relations avec le bloc communiste (URSS et Chine). A sa mort en 1984, deux millions de guinéens se sont réfugiés en Côte d’Ivoire, les prisons sont pleines, et les victimes du régime sont estimées à 700.000.

Sous le gouvernement militaire du colonel Lansana Conté, le régime s’adoucit un peu. Les premières élections pluralistes ont lieu en 1993. Lansana Conté est élu président, et s’est maintenu au pouvoir jusqu’à aujourd’hui, malgré diverses tentatives de coups d’Etat.

A partir de septembre 2000, la Guinée subit de violentes incursions de bandes armées venus de Sierra Leone et du Liberia (cf. Sierra Leone).

Malgré ses énormes richesses naturelles (réseau hydrographique, or, diamants, métaux rares, les 2/3 des réserves de bauxite mondiales), la Guinée était classé en 1992 comme le pays le plus pauvre du monde, derrière Haïti et la Somalie [LECLERC].

3.4.4 Sierra Leone

5,7 millions d’habitants, 60% de musulmans.

L’indépendance de 1961 est suivie de dix années d’instabilité politique. Après une tentative de coup d’Etat en 1971, Siaka Stevens instaure la république, et assure son pouvoir avec le soutien de troupes venues de la Guinée de Sékou Touré. Le pays devient membre de l’OCI en 1972, et passe à un régime à parti unique en 1978.

A partir de 1991, la rébellion du Front Révolutionnaire Uni (RUF) se développe à l’Est du pays, à la frontière avec le Liberia. Elle est dirigée par Foday Sankoh, et soutenue militairement, financièrement et politiquement par Charles Taylor, seigneur de guerre au Liberia voisin. Les deux hommes ont fait connaissance lors de leur passage dans les camps de formation du colonel Kadhafi en Libye. Le fond de cette rébellion est le contrôle des mines de diamants de la Sierra Leone, les plus parfaits du monde, qui sont ensuite « blanchis » au Libéria.

De 1991 à 2002, la guerre civile entre le gouvernement et le RUF cause 100.000 à 200.000 morts et 2 millions de personnes déplacées (près de la moitié de la population). Le tout au rythme de putschs successifs.

Les RUF sont connus pour leur sauvagerie extrême (viols collectifs, exécutions sommaires, amputations systématiques) et leur pratique d’enlèvement d’enfants pour en faire des enfants soldats.

Lâché par le RUF, Foday Sankoh est arrêté et emprisonné en mai 2000. A partir de 2002, le pays s’engage dans la pacification, avec une présence importante de forces de l’ONU.

Charles Taylor et le Liberia (3,4 millions d’habitants, 20% de musulmans)

On ne peut comprendre la situation de la Sierra Leone sans un aperçu sur le Liberia voisin, et sur son président et seigneur de guerre, Charles Taylor.

Charles Taylor, conseiller dans les années 1980 du dictateur local, le sergent-chef Samuel Doe, est accusé de détournement de fonds. Il fuit le Liberia pour les Etats-Unis, où il est emprisonné. Après une évasion rocambolesque, il se réfugie en Libye où, avec l’aide de Kadhafi, il monte un Front National Patriotique du Liberia (NPFL). Et la nuit de Noël 1989, il déclenche au Liberia une guerre civile qui dure 7 ans, fait 200.000 morts et un million de réfugiés, et au bout de laquelle il se fait élire président. Il se sert du pays comme base à des trafics de toutes sortes : armes, diamants, bois précieux.

Pour étendre son territoire, il lance en 1991 la guerre en Sierra-Leone, soutenant Foday Sankoh et le RUF, échangeant des armes contre des diamants sierra leonais.

Ces trafics se font en relation avec la communauté chiite libanaise, très présente dans la région. Un personnage comme Ibrahim Bah, par exemple, un burkinabé dirigeant du RUF et haut responsable du trafic de diamants, qui a reçu sa formation en Libye, a combattu avec le Hezbollah au Liban.

Par ailleurs, après diverses enquêtes (Washington Post, 2/11/2001), le gouvernement des Etats-Unis soupçonne l’organisation Al Quaïda de s’être impliquée dans ces trafics à partir des années 2000 (AFP, 8/1/2003).

Quant à Charles Taylor, la guerre civile, qui n’a pas cessée, tourne à son désavantage. En août 2003, il abandonne le pouvoir à son second et se réfugie au Nigeria. Milliardaire, il contrôlerait toujours 90% de l’économie libérienne. Il est accusé de crime de guerre et crime contre l’humanité pour son rôle dans la guerre civile sierra leonaise, et il est sous le coup de sanctions des Nations Unies pour trafic d’armes et de diamants.

(cf. [LECLERC] : « Liberia » et « Sierra Leone »,

Le Monde Diplomatique de Juin 2002 :

http://www.monde-diplomatique.fr/2000/06/PEREZ/13845,

« Guerre et paix en Sierra Leone : les diamants, la corruption et la filière libanaise » par Lansana Gberie, novembre 2002 : http://action.web.ca/home/pac/attach/sierraleone2002_f.pdf

)

3.4.5 Côte d’Ivoire

17 millions d’habitants, dont 35 à 40% de musulmans. De plus, la Côte d’Ivoire accueille sur son sol quatre à cinq millions d’étrangers (principalement burkinabés, ghanéens et libériens, et majoritairement musulmans), soit au moins le tiers de sa population.

Après la mort du président Félix Houphouët-Boigny en 1993, les oppositions entre communautés et régions se manifestent. Elles se cristallisent à partir de 1999 autour de l’opposition entre le président Laurent Gbagbo et son principal opposant, le musulman Alassane Ouattara, écarté des élections à cause de son origine non-ivoirienne (il est burkinabé).

A partir de 2001, les hostilités tournent à la guerre civile entre rebelles musulmans du Nord et loyalistes chrétiens du Sud. La région du Nord est en quasi-sécession. Malgré des accords à répétition et l’intervention des Casques Bleus de l’ONU et de l’armée française, les conflits se poursuivent. Après 40 ans de « miracle ivoirien », le pays sombre durablement dans la guerre civile.

La Côte d’Ivoire est le dernier Etat entré dans l’OCI : elle en est devenue membre en 2001.

3.4.6 Burkina

13 millions d’habitants, 50% de musulmans.

Le pays accède à l’indépendance en 1960, sous le nom de Haute-Volta. Le pays vit alors une succession de régimes démocratiques et de dictatures militaires d’inspiration communiste, installées par coups d’Etat. Lors du dernier en date, en 1987, le capitaine Blaise Compaoré assassine le capitaine Thomas Sankara et prend le pouvoir.

Un processus de démocratisation est entamé à partir de 1990. Cependant, les premières élections présidentielles sont boycottées par l’opposition, dont certains membres sont la cible d’attentats. Blaise Compaoré est réélu sans interruption, jusqu’à aujourd’hui. Il a de très bonnes relations avec Kadhafi, ainsi qu’avec Charles Taylor, le dictateur du Libéria. Comme ce dernier, il est accusé par les Etats-Unis d’être impliqué dans le trafic de diamants sierra leonais, de concert avec l’organisation Al-Quaïda (AFP, 8 janvier 2003).

Avec 3 millions de burkinabés travaillant en Côte d’Ivoire, le Burkina est très concerné par la guerre civile en Côte d’Ivoire, et régulièrement accusé par le gouvernement ivoirien d’y participer. Le Burkina, comme la Libye, est d’ailleurs régulièrement cité dans les tentatives de déstabilisation en Afrique occidentale : Cameroun, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Togo, etc.

3.4.7 Togo

5,5 millions d’habitants, 20% de musulmans, principalement dans le nord.

Le Togo prend son indépendance en 1960 avec Sylvanus Olympio, originaire du sud, comme président. En 1963, Olympio est assassiné lors d’un putsch militaire. Un second putsch, en 1967, porte au pouvoir Gnassingbé Eyadéma, un sous-officier kabyé du nord qui instaure une dictature militaire tribale. Malgré plusieurs tentatives d’assassinat, il s’est maintenu au pouvoir jusqu’à aujourd’hui, avec le soutien constant de la France.

En 1991, sous la pression populaire, il doit mettre en place un régime semi-présidentiel et laisser la place de premier ministre à Joseph Kokou Koffigho. Mais les troupes, principalement composées de kabyés du nord fidèles à Eyadéma, tentent à plusieurs reprises de renverser ce nouveau régime. En 1993, elles se livrent à des massacres contre la population de Lomé (ewe du sud), déclenchant un exode massif vers le Ghana (100.000 personnes) et le Bénin (130.000 personnes).

Eyadéma fait entrer le Togo dans l’OCI en 1997. Il serait intéressant de savoir pourquoi.

A sa mort en février 2005, son fils tente de prendre le pouvoir avec le soutien de l’armée.

Le Togo, considéré autrefois comme la « Suisse de l’Afrique », est classé maintenant au même niveau que le Bangladesh.

3.4.8 Bénin

7 millions d’habitants, 60% de vaudous, 20% de chrétiens, surtout dans le sud, et 20% de musulmans, surtout dans le nord.

Colonie française depuis 1899, le Dahomey accède à l’indépendance en 1960. Les gouvernements militaires se succèdent par coups d’Etat. En 1972, le commandant Mathieu/Ahmed Kérékou prend le pouvoir et instaure une dictature communiste. Le pays devient le Bénin (du nom d’un ancien royaume du Nigeria), la religion vaudou est interdite, les trois premiers présidents sont emprisonnés. Après une tentative de coup d’Etat en 1977, le régime se durcit encore. Dans les années 1980, Kérékou échappe à diverses tentatives de coups d’Etat (trois en 1988). Pendant ce temps, la situation économique ne cesse de se dégrader et la répression de se durcir (sur ce sujet, cf. par exemple le « Livre Blanc sur la torture au Bénin 1972-1990 », édité par la Ligue des Droits de l’Homme, http://perso.club-internet.fr/bcassoc/blanc0.htm).

Le Bénin devient membre de l’OCI en 1983. Il serait intéressant de savoir pourquoi l’OCI a accepté cette candidature. Serait-ce à cause de l’influence du ministre d’Etat et âme damnée de Kérékou, le marabout Mohamed Cissé, un Malien qui fut le conseiller de Mobutu et de Sékou Touré (cf. Guinée) ?

A partir de 1989, sous la pression des problèmes sociaux et politiques, lâché par l’URSS et poussé par le FMI, Kérékou accepte la mise en place d’un processus de démocratisation.

Aux premières élections libres, en 1991, Kérékou est battu par Nicéphore Soglo, qui ré-autorise le vaudou. Kérékou revient au pouvoir par la voie des élections en 1996 et en 2001.

3.4.9 Nigeria

Avec 134 millions d’habitants, c’est le pays le plus peuplé d’Afrique. Le Nord est musulman (48%), le Sud est chrétien et animiste, économiquement prospère et dominé politiquement. Rappelons que le Nigeria s’est retiré de l’OCI en 1991, mais que l’OCI n’a pas reconnu cette décision.

Depuis au moins le XIIème siècle, la région des actuels Niger et sud du Nigeria est composée de plusieurs Etats haoussa, partiellement islamisés. Les peuls, éleveurs semi-nomades musulmans, arrivent dans la région au XVIIème siècle.

En 1804, un lettré peul, Ousman Dan Fodio, taxant les gouvernants d’apostasie, appelle à la djihad aussi bien les peuls que les musulmans rigoristes. La conquête se poursuit avec ses fils et constitue l’empire islamique peul de Sokoto. En 1847, cet empire embrasse un grande partie du Nigeria, le Niger, le nord du Bénin, le nord du Cameroun, et une partie du Tchad. Les anciens Etats deviennent des émirats, dirigés par des émirs appelés « lamido ».

A partir de 1905, les partages coloniaux découpent cet empire.

Le Nigeria accède à l’indépendance en 1960. En 1966 commence la guerre civile, avec des pogroms d’Ibo (ethnie majoritairement catholique) par les musulmans. Deux millions d’Ibo se réfugient dans leur région natale, à l’Est du pays. En 1967, l’Est fait sécession et forme la République du Biafra. Cette rébellion est écrasée dans le sang en 1970, faisant un million de morts.

Dans les années 1980, les villes du Nord sont ravagées par une secte intégriste musulmane : Kano (1980), Yola (1984), Gombe (1985).

Sorti de la dictature militaire en 1979 par le général Olusegun Obasanjo, le pays y replonge en 1983, avec le coup d’Etat du général Muhammadu Buhari, musulman du Nord. Il est renversé en 1985 par le général Ibrahim Babangida, qui fait entrer le Nigeria dans l’OCI en 1986.

Après 16 années de dictature militaire, et une succession de coups d’Etat militaires, Olusegun Obasango, chrétien du Sud, est élu président en février 1999 et met en place une nouvelle Constitution.

Mais « la démocratisation (…) laisse le champ libre à l’embrasement des tensions intercommunautaires et religieuses » [ENCARTA]. En 2000, douze Etats du Nord décident d’instaurer la charia, en opposition avec la Constitution. Ces décisions causent à chaque fois de violents affrontements. Ainsi, le 30 novembre 2001, un groupe d’environ 500 islamistes saccagent et incendient de nombreuses églises chrétiennes (plus de 15). Entre 1999 et 2003, les violences ethniques, économiques et religieuses auraient fait 10.000 victimes.

En 2003, Obasango est réélu avec 62% des suffrages, contre 32% pour son principal rival, l’ancien général Muhammadu Buhari, ouvertement favorable à l’application de la charia.

Depuis début mai 2004, les émeutes s’intensifient dans le centre du pays entre chrétiens et musulmans. Le bilan à fin mai est de plusieurs centaines de morts et 40.000 personnes déplacées. Les islamistes appellent à la djihad, et le pays est au bord d’un nouveau génocide.



3.4.10 Niger

11 millions d’habitants. 80% de musulmans.

Colonie française à partir de 1921, le Niger redevient indépendant en 1960. En 1974, un coup d’Etat militaire installe un gouvernement de colonels. En 1990, le gouvernement s’engage vers le multipartisme, tout en devant faire face à la rébellion touarègue et à une situation économique catastrophique. Les premières élections libres ont lieu en 1993, après 33 ans d’indépendance. Il y aura deux coups d’Etat, en 1996 et en 1999.

3.4.11 Cameroun

16 millions d’habitants, 20% de musulmans selon [WFB], 32% d’après le Bureau Central de recensement.

En 1805, répondant à l’appel à la djihad lancé par Ousman Dan Fodyo au Nigeria (cf. Nigeria), les peuls présents au Nord-Cameroun se soulèvent contre les autochtones et instaurent un royaume peul islamique appelé « lamidat ». Les européens (britanniques et allemands) arrivent en 1860. Le Cameroun devient colonie allemande, puis passe sous mandat anglais et français. L’indépendance est proclamée en 1960-1961. En 1966, le président Ahmadou Ahidjo, musulman du Nord, instaure un régime à parti unique. En 1972, il abolit le fédéralisme et constitue une république centralisée. Il fait entrer le Cameroun dans l’OCI en 1974. En 1982, le chrétien Paul Biya succède à Ahidjo, et rétablit une libéralisation relative en 1990, tout en s’opposant farouchement aux tentatives sécessionnistes des provinces anglophones de l’Ouest.

La stabilité du régime a permis un développement économique persistant.

Au nord du pays, dans la région du massif du Mandara, le système du lamidat existe toujours, les lamido, seigneurs islamiques locaux, tenant en quasi-esclavage des populations entières de kirdi animistes ou chrétiens.

3.4.12 Tchad

9 millions d’habitants. Les musulmans représentent 50% de la population, les animistes 43% et les chrétiens environ 7%.

Comme tous les pays à la lisière Sud du Sahara, le Tchad connaît une tension historique entre un Nord lié au Maghreb par le commerce et la religion musulmane, et un Sud dont les populations noires animistes, dominées par le Nord, servaient surtout de réservoir à esclaves.

Formées à l'école des Blancs, les élites du Sud accèdent au pouvoir avec l'indépendance en 1960. En 1968, le Nord musulman fait sécession, soutenu par le Soudan, puis par la Libye. Après une longue guerre civile, il prend le pouvoir de l’Etat tchadien en 1979.

De 1979 à 1982, les diverses factions du Nord sont en lutte permanente pour le pouvoir. Goukouni Oueddei, soutenu par la Libye, prend le pouvoir et annonce en 1981 la fusion du pays avec la Libye.

Il est renversé en juin 1982 par une force de coalition soutenue par la France, et c’est Hissène Habré, un « activiste de culture islamiste » [ENCARTA], qui prend le pouvoir. Il l’assied définitivement en 1983 (toujours avec le soutien de la France).

Les huit années de présidence d’Hissène Habré (1982-1990) sont ponctuées d'exactions et de massacres. Selon la Ligue Tchadienne des droits de l’homme (LTDH), 40.000 personnes auraient péri pendant cette période.

En 1990, chassé par un coup d’Etat mené par son ancien adjoint, Idriss Déby (et toujours avec le soutien de la France), Hissène Habré se réfugie au Sénégal, avec un pactole estimé à plusieurs milliards de francs CFA.

D’après un rapport d’Amnesty International de 1993, « la terreur règne toujours », et Idriss Déby emploie les mêmes méthodes de répression que son prédécesseur. La LTDH a ainsi dénoncé, en septembre 1994, « 72 heures d'expédition punitive et de politique de terre brûlée » dans le Logone, au Sud. « Le bilan des atrocités, des tueries, des pillages en règle et des tortures » serait « indicible ».

En mars 1999, un nouveau mouvement de rébellion éclate dans le nord, soutenu par Goukouni Oueddei, et sans doute également par Hissène Habré. En 2005, nouvelle rébellion menée par Tom Erdimi, ancien pilier du gouvernement Déby, et déjà impliqué dans une tentative de coup d’Etat en mai 2004.

Depuis l’arrivée d’Idriss Déby, on assiste à une islamisation forte, avec l’arrivée des Frères Musulmans soudanais, et une influence marquée du Soudan.

(cf. http://www.reseauvoltaire.net/article5911.html)

3.4.13 Soudan

38 millions d’habitants. 77% de la population est islamisée. Le Nord arabo-musulman exerce une domination politique sur le Sud noir, animiste et chrétien.

Au Soudan, la traite des noirs par les musulmans arabes commence dès 652, dix ans après la mort de Mahomet, lorsque le général arabe Abdallah ben Sayd impose aux Nubiens la livraison de 360 esclaves par an [HERODOTE].

Du XVème au XIXème siècle, le pays est dirigé par des sultanats dont la puissance est fondée sur la traite des noirs (le sultanat des Foundjis par exemple). De vastes zones sont dépeuplées par la traite.

Entre 1880 et 1885, le Britannique Gordon Pacha, gouverneur général du Soudan, entreprend de lutter contre les négriers. Cette initiative déclenche la rébellion des mahdistes, qui lancent la guerre sainte, et s’emparent de Khartoum en 1885. Gordon Pacha y laisse sa vie.

Enfin, sous la tutelle anglaise, l’esclavage est pratiquement éradiqué en 1898, sauf dans la région indépendante du Darfour où il se maintient jusqu’à l’abolition du sultanat en 1916.

Le Soudan devient indépendant en 1956. A partir de ce moment, la guerre civile est quasi ininterrompue entre le gouvernement islamique du Nord et les populations du Sud. Celles-ci sont déportées par millions dans des camps au Nord, avec des millions de victimes, et des millions de réfugiés dans les pays voisins.

Il y a trois tentatives de coups d’Etat en 1959, et trois coups d’Etat en 1969-1971. En 1983, la charia est imposée à tout le pays. Les raids esclavagistes reprennent en force à partir de 1986.

En 1989, à la suite d’un coup d’Etat militaire mené par le général Omar Hassan el-Bachir, les islamistes prennent le pouvoir, dirigés par Hassan al-Tourabi, membre de l’organisation des Frères Musulmans. Celui-ci, le 3 mai 1989, déclare ouverte la djihad contre le Sud.

Entre 1983 et 1993, au moins 1,3 million de Soudanais sont morts des suites de la guerre civile (selon l’US Comittee for Refugees. Quantifying Genocide in the Southern Sudan : 1983-93, USCR, Washington DC 20036). On peut avancer les mêmes chiffres pour la période 1993-2004, soit un total d’environ 2,5 millions de morts.

On compte environ 4 millions de déplacés sur 5 millions de Sud-Soudanais (d’après Sud-Soudan, Rapport de mission du Secours catholique, 18-27/01/1994).

Le Darfour

En parallèle avec cette guerre Nord-Sud, il existe aussi au Soudan, depuis 1985, un conflit permanent dans la région du Darfour, opposant tribus nomades et tribus sédentaires. Les premières sont dites « arabes », et les secondes « africaines ». Toutes sont musulmanes.

Depuis le coup d’Etat de 1989, le gouvernement soutient activement les tribus « arabes », armant leurs milices, appelées janjawid, dont le mode opératoire le plus courant est la razzia nocturne, avec incendie des cases, massacres, viols et kidnapping.

En mars 2003, devant ce qui apparaît comme une tentative d’extermination soutenue par le gouvernement, les tribus africaines s’organisent en Armée de Libération du Soudan (ALS) et se rebellent. A partir de mi-2004, la « communauté internationale » décide de se pencher sur la question, malgré l’opposition farouche du gouvernement et de la population.

En mars 2005, on dénombre au moins 70.000 morts, et 1 million de déplacés (Figaro 4/3/05).

3.4.14 Ouganda

25 millions d’habitants, 16% de musulmans.

L’Ouganda prend son indépendance d’avec l’Angleterre en 1962. En 1966, Milton Obote prend le pouvoir par un coup d’Etat et proclame la république. En 1971, un nouveau coup d’Etat amène au pouvoir Idi Amin Dada, qui fait entrer l’Ouganda dans l’OCI en 1974 (à cette date, environ 6% de la population était musulmane).

Son régime dictatorial, soutenu par la Libye et l’Arabie Saoudite, est responsable de la mort de 300.000 personnes (il étranglera de ses mains l’archevêque Luwum). Aidée par l’armée tanzanienne, l’opposition reprend le pouvoir en 1979. Amin Dada trouve protection en tant que réfugié politique, avec ses quatre femmes et ses enfants, d’abord en Libye, puis en Arabie Saoudite, où il décède en 2003.

Sous Milton Obote (1980-1985), la guerre civile et les massacres coûtent encore la vie à 100.000 personnes. Il y aura encore deux coups d’Etat en 1985-1986.

En 1986, le général Yoweri Museveni prend le pouvoir, et le conserve jusqu’à maintenant. A partir des années 1993-1994, le pays connaît un certain redressement économique. Mais à partir de 1996, des mouvements de rébellion armée s’installent, et la guerre civile devient permanente dans le Nord du pays, frontalier avec le Soudan. Le principal mouvement de rébellion est la Lord’s Resistance Army (LRA), un mouvement fondamentaliste protestant soutenu par le gouvernement soudanais (musulman).

3.4.15 Gabon

1,3 millions d’habitants, 55 à 75% de chrétiens, 24 à 44% d’animistes, et moins de 1% de musulmans. Le pays reçoit une forte immigration musulmane des pays environnants : le pourcentage de musulmans monte à 12% si l’on inclue les non-nationaux.

Le Gabon devient indépendant en 1960. En 1967, à la mort du président M’Ba, c’est le vice-président Albert Bernard Bongo qui lui succède, et met en place un régime à parti unique. Il se convertit à l’Islam en 1973 et prend le nom de Omar Bongo. Il fait adhérer son pays à l’OCI en 1979, au titre du « critère personnel » (c’est-à-dire quand le chef de l’Etat est musulman).

Au début des années 1990, sous la pression, Omar Bongo finit par ouvrir le pays au multi-partisme. Les premières élections pluralistes ont lieu en 1993 ; il est élu, dans des conditions fortement contestées par l’opposition. Il sera systématiquement ré-élu, jusqu’à aujourd’hui, dans des conditions à chaque fois douteuses.

Le Gabon est l’un des pays les plus prospères et les plus stables de l’Afrique Noire.

3.4.16 Somalie

8 millions d'habitants. L’Islam est religion d’État en Somalie, où la plupart des habitants sont musulmans sunnites.

L’indépendance d’avec la Grande-Bretagne est proclamée en 1960. En 1969, le président Ali Shermake est assassiné et une junte militaire dirigée par le général Siyad Barre s’empare du pouvoir et instaure un régime socialiste soutenu par l’URSS.

En 1977, la Somalie envoie des troupes pour soutenir la révolte des tribus somalis dans l’Ogaden (Ethiopie). En 1978, l’Ethiopie contre-attaque, reprend le contrôle de la région et soutient à son tour les mouvements dissidents au Nord de la Somalie.

En janvier 1991, après une longue guerre civile, Siyad Barre est renversé. Les combats se poursuivent entre une dizaine de milices tribales. De novembre 1991 et mars 1992, les combats incessants causent la mort de quelques 50.000 personnes. Du fait de la rupture des lignes d’approvisionnement dans ce pays ravagé par la guerre, environ 300.000 personnes meurent de faim.

Les américains, puis l’ONU, tentent d’intervenir à partir de décembre 1992. Mais, après un nombre significatif de victimes, tous se retirent progressivement. Les secours humanitaires de l’ONU se retirent en 1995.

Le morcellement politique a conduit à l’éclatement du pays, qui n’a plus de représentant officiel. Malgré les différents efforts de l’ONU, les luttes tribales durent toujours.

3.4.17 Comores

0,6 millions d’habitants, 98% de musulmans.

En 1974, les îles de l’archipel des Comores se prononcent par référendum sur leur sort. Trois îles, Anjouan, Mohéli et Grande Comore, choisissent l’indépendance et forment la république des Comores, qui devient république islamique en 1978. La quatrième île, Mayotte, vote contre l’indépendance, confirme ce choix en 1976 à 99%, et prend le statut de collectivité territoriale française.

Depuis l’indépendance, la république islamique des Comores, l’un des pays les plus pauvres du monde, vit un chaos permanent : plus de 20 coups d’Etat ou tentatives de coups d’Etat, complétés de diverses tentatives de sécession des îles. Ainsi, en 1997, les habitants de Anjouan et Mohéli s’insurgent contre le gouvernement central de Grande Comore et demandent leur rattachement à la France (le niveau de vie à Mayotte est 5 fois plus élevé que celui des Comores). Le gouvernement français ne soutient pas cette demande. Anjouan subit alors un embargo de l’OUA, une mini-guerre civile, 4 coups d’Etat dans la seule année 2001, avant de négocier son retour dans la république, qui se transforme en 2002 en Union des îles des Comores. Et rappelle à cette occasion qu’elle revendique toujours Mayotte.

3.5 Asie Méridionale

3.5.1 Pakistan

150 millions d’habitants, 97% de musulmans (77% de sunnites, 20% de chiites).

Le Pakistan est créé en 1947 par la sécession des musulmans de l’Inde. La division du pays entraîne d’immenses bouleversements au sein des populations, accompagnés de violences et de massacres. Quelque 6 millions d’hindous et de sikhs se déplacent du Pakistan en Inde, et près de 8 millions de musulmans émigrent depuis l’Inde vers le Pakistan.

La république islamique est proclamée en 1956.

En juillet 1977, le président Ali Bhutto est renversé par un coup d’Etat du général Zia, qui décrète la loi martiale. La charia est proclamée comme loi du pays en 1978, et Ali Bhutto est exécuté en 1979.

En août 1988, le général Zia, qui était en train d’organiser des élections, meurt dans un crash d’avion toujours inexpliqué. Les élections ont lieu en novembre 1988 et Benazir Bhutto, la fille de l’ancien président Ali Bhutto, devient premier ministre.

A partir de 1995, les taliban (étudiants des écoles coraniques sunnites) du Pakistan partent par milliers participer à la guerre civile d’Afghanistan. Le gouvernement pakistanais s’implique fortement, fournissant au gouvernement des taliban en Afghanistan : carburant, fonds, assistance technique, conseillers militaires (cf. [RASHID]).

A la suite d’un coup d’Etat militaire le 12 octobre 1999, le général Musharaff instaure la loi martiale et prend la tête de l’Etat. Il l’a conservé jusqu’à maintenant.

Le Pakistan a des relations privilégiées avec l’Arabie Saoudite, qui y mène une propagande wahhabite soutenue. La charia y est pratiquée de façon rigoureuse. Ainsi, depuis 1984, le code pénal punit de mort le blasphème contre l’Islam, l’apostasie, et le prosélytisme non-musulman.

La position de la minorité chrétienne est mise au premier plan lors de la condamnation à la peine de mort, en février 1995, de deux chrétiens. En mai 1998, à la suite d’une nouvelle condamnation à mort d’un chrétien pour blasphème contre l’Islam, un évêque pakistanais, Mgr John Joseph, se suicide devant le palais de justice en signe de protestation. Le 20 novembre 1998, un groupe musulman égorge la famille chrétienne des Bhatti (4 adultes et 5 enfants, incluant un bébé d’un mois) à Noshehrsa, Nord Ouest Pakistan, pour tentative de conversion de musulmans.

De Septembre 2001 à Novembre 2002, 5 attentats anti-chrétiens ont fait 38 morts.

Depuis des décennies, le pays est le théâtre de violences entre chiites et sunnites. Ainsi, ces violences ont fait 1.300 victimes entre 1997 et 1998. Il y a régulièrement des explosions dans des mosquées ou des madrasas, tantôt chiites, tantôt sunnites (en 2004, le 2 mars : attaque contre des chiites, 44 morts ; le 7 mai, contre une mosquée chiite, 10 morts ; le 31 mai, contre une mosquée chiite, 12 morts ; le 24 juillet, contre une madrasa ; le 8 août, contre une madrasa).

Depuis sa création, le Pakistan est en conflit avec l’Inde à propos du Cachemire Indien (cf. Inde). Pendant plus de dix ans, il a soutenu les grandes organisations islamistes menant la guérilla en Inde. A la suite du 11 septembre 2001 et de son alliance avec les américains, le gouvernement pakistanais a opéré sur ce sujet un virage à 180°, interdisant ces organisations, considérées désormais comme terroristes. Il a dû aussitôt faire face à une puissante opposition islamiste, avec un premier attentat suicide à Karachi en mai 2002, qui sera suivi de bien d’autres. Le général Musharaff échappe à deux attentats les 14 et 25 décembre 2003. Le 30 juillet 2004, le futur premier ministre échappe à un attentat suicide qui fait 7 morts et 30 blessés.

Enfin, le Pakistan fait face à des tensions sécessionnistes ethniques : la province du Sind est en état permanent d’occupation militaire.

Bref, les observateurs s’accordent à penser que ce pays de 150 millions d’habitants est au bord d’un gouffre semblable à celui de l’Afghanistan ou de la Somalie. Avec l’arme nucléaire en prime.

Car depuis les années 1980, à cause du conflit avec l’Inde à propos du Cachemire, le Pakistan s’est doté « d’armes de destruction massive » (pour parler comme Georges Bush), en l’occurrence de la bombe atomique. Il a procédé à 6 explosions nucléaires en mai 1998, et s’est doté de missiles capables de transporter une bombe atomique (missiles testés en mars 2004).

Selon une enquête menée en 2004 par le gouvernement pakistanais lui-même, le maître d’œuvre de la bombe atomique pakistanaise, le Dr A.Q. Kahn, a fourni informations et équipements nucléaires à l’Iran, à la Libye et à la Corée du Nord (Lectures Françaises n°564, p.48).

3.5.2 Bangladesh

138 millions d’habitants, 83% de musulmans. La population s’accroît de 3 millions d’habitants par an. Le Bangladesh est l’un des Etats les plus pauvres du monde. L’Islam est la religion d’Etat.

En 1947, à la suite de la sécession entre le Pakistan et l’Inde, le Pakistan est formé de deux parties totalement séparées entre elles par l’Inde : le Pakistan Occidental et le Pakistan Oriental.

Dès 1948, le mécontentement monte chez les bengalis du Pakistan Oriental, écartés du gouvernement central pakistanais. La guerre civile éclate en 1971. Soutenu militairement par l’Inde, le Pakistan Oriental fait sécession d’avec le Pakistan Occidental pour former l’Etat du Bangladesh, au prix d’une guerre civile qui fait 3 millions de morts et 10 millions de réfugiés.

En 1975, le président Rahman est renversé et tué par un coup d’Etat militaire dirigé par Zia. Il y aura encore un coup d’Etat militaire en 1982. L’Islam devient religion d’Etat en 1988.

Les tribus chakmas (bouddhistes) à l’Est du pays subissent un génocide silencieux de la part de l’armée. Pour fuir ce génocide, 70.000 chakmas fuient vers l’Inde en 1986.

Le régime parlementaire est rétabli en 1991 et Khaleda Zia, veuve de Zia, devient Premier Ministre. On observe alors une montée du fondamentalisme musulman, avec des agressions croissantes contre les minorités non-musulmanes : hindouistes, bouddhistes, animistes et chrétiennes. Ainsi, à l’occasion des élections du 1er octobre 2001, des centaines de familles hindouistes ont été l’objet de violences, meurtres, viols, pillages, incendies et explosions (cf. http://www.askbd.org/humanrights_monitories.html). Et le 17 août 2005, une vague d’attentats secoue le Bangladesh, avec pas moins de 300 à 400 engins explosant en une demi-heure à travers tout le pays. Attentats revendiqués par le mouvement islamiste Jama'atul Mujahideen Bangladesh (JMB), les tracts retrouvés sur place déclarant : « Nous sommes les soldats d'Allah. Nous avons pris les armes pour la mise en application de la loi d'Allah. » (http://www.terrorisme.net/p/article_178.shtml)

Le 4 juin 1994, le médecin Taslima Nasreen est condamnée à mort par le gouvernement du Bangladesh pour son livre « La Honte », jugé blasphématoire. Réfugiée en Suède, elle est condamnée à la prison par contumace en 2003, à cause d’un nouvel ouvrage.

Au Bangladesh existe une juridiction traditionnelle, totalement en marge de la législation officielle, qui se charge de l’application de la charia. Elle est assurée par des conseils locaux appelés salish, qui appliquent les châtiments islamiques légaux : flagellations publiques, lapidations à mort pour les femmes adultères, etc.

3.5.3 Indonésie

L’Indonésie arrive au quatrième rang mondial pour la population, avec 235 millions d’habitants en 2003. L’Islam est la religion de 88% de la population. Avec 200 millions de musulmans, l’Indonésie est le pays qui compte le plus de musulmans au monde.

L’Indonésie prend son indépendance d’avec la Hollande en 1949, avec Sukarno comme président d’une « démocratie dirigée » d’inspiration communiste. Entre 1963 et 1966, l’Indonésie mène contre la Malaisie une guerre larvée, essayant de l’annexer, mais sans succès.

En 1966, Sukarno est renversé par le général Suharto, qui applique une politique anti-communiste, et d’équilibre entre les communautés religieuses reconnues (les religions polythéistes étant, en revanche, interdites). Toujours candidat unique, Suharto reste au pouvoir jusqu’à sa chute en 1998 et son remplacement par son dauphin, Bacharuddin Yusuf Habibie.

Pendant cette période, on observe une montée régulière de l’Islam, puissamment aidée par la politique anti-athée de Suharto. Des mouvements radicaux sont fondés dès le début des années 1970. Ce mouvement de fond est mis en évidence en octobre 1996 à Java-Est : 23 bâtiments religieux chrétiens sont brûlés et 5 personnes périssent dans ces incendies.

De nombreuses milices islamistes opèrent maintenant en Indonésie. La plus importante est le Laskar Jihad, fondé en 2000 par Jafar Umar Thalib, et composé d’environ 10.000 combattants. En 2000, 5.000 hommes de cette organisation sont envoyés dans la région des Moluques pour régler leur sort aux mouvements chrétiens séparatistes. Bilan : 3.000 morts.

La seconde organisation islamiste la plus connue est la Jamaah Islamiya (JI), qui milite pour la chute du gouvernement et l’instauration d’un Etat islamique comprenant la Malaisie, l’Indonésie et le Sud des Philippines. Elle est impliquée dans de nombreux attentats : plusieurs attentats contre des centres commerciaux et des églises à Java en 1999-2000. Le 22 juillet 2001, deux églises sont victimes d’attentats à la bombe. En octobre 2002, à Bali, un attentat par explosion dans une discothèque, attribué initialement à Al-Quaïda, puis à la JI, fait 202 morts et 300 blessés. Le 5 août 2003, un kamikaze de la JI fait sauter l’hôtel Marriott de Jakarta : 12 morts. Le 9 septembre 2004, nouvel attentat de la JI devant l’ambassade d’Australie à Jakarta : 9 morts, 182 blessés. Et le 28 mai 2005, dans les Célèbes, un triple attentat à la bombe fait 20 morts et 40 blessés à Tentena, ville majoritairement chrétienne.

Le gouvernement d’Indonésie a été blâmé à diverses reprises pour son attitude hésitante dans la lutte contre le terrorisme.

Le Timor-Oriental

On ne peut parler de l’Indonésie sans faire mention du Timor Oriental.

La population du Timor-Oriental serait de 997.000 habitants, selon un recensement effectué par l’ONU en 2003. Environ 90% de cette population est catholique – alors que l’Islam est la religion prédominante de l’Indonésie (88%).

Le Timor-Oriental est envahi en décembre 1975 par l’Indonésie, qui en fait sa vingt-septième province, malgré la condamnation de l’ONU, mais avec l’aval du président américain Gérald Ford et de son secrétaire d’Etat, Henri Kissinger.

Le gouvernement indonésien se lance alors dans une politique d’ « assimilation » à grande échelle. Des organisations de défense des droits de l’homme estiment que 200.000 à 300.000 est-timorais, soit plus d’un tiers de la population, sont tuées par l’armée indonésienne après 1975. En remplacement, 200.000 à 250.000 colons et fonctionnaires indonésiens viennent s’implanter (transmigrer) au Timor-Oriental. La pratique de la religion catholique est interdite, l’Islam enseigné obligatoirement dans les écoles. Le gouvernement organise des campagnes de contraception déguisées en campagnes de vaccinations [LECLERC].

Après la chute du général Suharto en 1998, les pressions internationales obligent l’Indonésie à consulter la population est-timoraise sur son sort.

Le 30 août 1999, celle-ci se prononce à 78,5% pour l’indépendance, et le territoire est placé sous l’administration de l’ONU dans l’attente de l’indépendance totale et effective.

Cependant, les milices anti-indépendantistes, soutenues par l’armée indonésienne, lancent une vague de terreur dès la proclamation des résultats du référendum ; vague de terreur qui fait 10.000 morts, et 300.000 à 400.000 personnes déplacées.

L’indépendance de la République démocratique du Timor-Oriental est proclamée le 20 mai 2002.

L’Église catholique a joué un rôle déterminant dans le processus pacifique d’accession à l’indépendance du Timor-Oriental. L’évêque de Dili, Carlos Felipe Ximenes Belo, en est une figure marquante.

Aceh

La région d’Aceh au Nord de Sumatra, très islamisée, réclame également son autonomie, réclamation qui se traduit depuis les années 1950 par une rébellion islamique armée. Le « Gerakan Aceh Merdeka » (GAM), Mouvement pour un Aceh Libre, est fondé en 1976. L’armée indonésienne lance des contre-offensives de grande envergure (l’opération Red Net qui s’achève en 1998 fait 5.000 morts). Les conflits récents ont montré que le GAM pouvait infliger de lourdes pertes à l’armée indonésienne.

3.5.4 Malaisie

23 millions d’habitants. Le pourcentage de musulmans n’est pas précisé par le [WFB], on peut l’estimer à 53% de la population.

(source : http://etudiants.fsa.ulaval.ca/projet/gie-64375/affrontements_Asie/index.htm)

La Fédération de Malaisie accède à l’indépendance dans le cadre du Commonwealth en 1957. En 1965, Singapour se retire de la Fédération.

En Malaisie opèrent deux organisations islamistes sœurs : le Kumpulan Mujahidin Malaysia (KMM) et la Jamaah Islamiya (JI), qui militent pour la chute du gouvernement et l’instauration d’un Etat islamique comprenant la Malaisie, l’Indonésie et le Sud des Philippines. Le KMM a envoyé des hommes en Indonésie, à Ambon, pour y soutenir le combat contre les chrétiens. La JI s’est fait remarquer depuis le milieu des années 1980 par de nombreuses actions violentes en Malaisie : enlèvements, vols de banques, attentats à la bombe. Plusieurs dizaines de ses membres ont été arrêtés en décembre 2001 par les autorités philippines et singapouriennes, alors qu’ils préparaient des attentats massifs à Singapour contre les ambassades des Etats-Unis, d’Israël, d’Australie et de Grande-Bretagne.

3.6 Asie Centrale

3.6.1 Afghanistan

28 millions d'habitants. Plus de 99% de la population afghane est de confession musulmane. La majorité est sunnite. Il existe aussi une importante minorité chiite, représentant 20% de la population, notamment les Hazaras des plateaux du centre et certaines petites ethnies du Nord.

En 1973, le roi Zaher Shah est détrôné et la république proclamée. L’Afghanistan entre aussitôt dans une guerre civile qui n’a pas cessé depuis, guerre opposant autant les ethnies (Pachtounes, Hazaras, Ouzbeks, Tadjiks) que les sectes de l’Islam (Sunnites, Chiites, Ismaéliens). Le tout alimenté par la lutte pour le contrôle de l’héroïne (l’Afghanistan en est le premier producteur mondial) et des futurs oléoducs vers les républiques d’Asie Centrale.

En 1979, l’Union Soviétique envahit l’Afghanistan. Elle devra y mener un combat incessant contre les moudjahidin, soutenus par les USA, le Pakistan et l’Arabie Saoudite. En 1989, elle se retire. La guerre continue, entre factions rivales.

En 1995, venus par milliers des écoles coraniques (madrasas) frontalières du Pakistan, les taliban, réfugiés afghans ou militants islamiques de divers pays, prennent progressivement le contrôle de presque tout le pays, sous la conduite de leurs chefs religieux (les mollah), dont le mollah Omar.

Mais, à la suite des attaques du 11 septembre 2001, les Etats-Unis attaquent l’Afghanistan, principalement pour mettre la main sur Oussama Ben Laden qui y est réfugié. Les taliban perdent alors le contrôle du pays.

Depuis, celui-ci est toujours en proie à des conflits violents.

On estime que de 1982 à 1992, 35.000 musulmans, issus de 43 pays islamiques, ont reçu leur baptême du feu en Afghanistan avec les moudjahidin, soutenus par les USA, l’Arabie Saoudite et le Pakistan, pendant que des dizaines de milliers d’autres étaient formés à la djihad dans les madrasas pakistanaises frontalières ([RASHID] p.170).

3.6.2 Républiques d’Asie Centrale

Les Républiques d’Asie Centrales : Azerbaïdjan, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan et Kazakhstan, ont été créées de toute pièce par Staline en 1924-1925. Avec l’effondrement de l’Union Soviétique, elles se retrouvent indépendantes en 1991. Dans toutes ces républiques, les communistes gardent ou reprennent très rapidement le pouvoir. Ils y maintiennent des dictatures communistes, et doivent faire face à une opposition islamiste forte lançant de véritables opérations militaires. Ils rejoignent tous l’OCI, les uns en 1992, les autres en 1996.

Tadjikistan : 7 millions d’habitants, 90% de musulmans.

Aussitôt après l’indépendance de 1991, une guerre civile éclate entre le gouvernement néo-communiste et l’opposition islamiste, guerre qui dure jusqu’en 1997 et fait plus de 100.000 morts.

Ouzbékistan : 26 millions d’habitants, 88% de musulmans.

La plus importante organisation islamiste en Asie Centrale est sans doute le Mouvement Islamique d'Ouzbékistan (MIO), fondé en 1998 et dirigé par Juma Namangani (aujourd’hui présumé mort). Basé à la conjonction entre l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan, cette organisation lance ses opérations vers les trois pays. Elle réclame le renversement des régimes en place et l’instauration de la charia (cf. [RASHID-2002]). Parmi diverses actions, on lui attribue les attentats de février 1999 à Tachkent.

Fin mars 2004, une série d’attentats, explosions et attaques font 47 morts. Le gouvernement accuse le Hizb ut-Tahrir (Parti de la Libération Islamique), organisation issue des Frères Musulmans, qui milite pour la restauration du califat sur l’ensemble du monde musulman. Cette organisation serait implanté dans toute l’Asie Centrale.

Le 30 juillet 2004, alors que s’ouvre le procès de 31 islamistes accusés d’être impliqués dans ces attentats, trois attentats suicides simultanés sont lancés contre le Parquet général de la capitale, contre l’ambassade américaine et contre l’ambassade israélienne, faisant 5 morts et 9 blessés. Mais cette fois-ci, l’attentat est revendiqué par le MIO.

Azerbaïdjan : 8 millions d’habitants, 93,5% de musulmans.

Suite à l’indépendance d’avec l’Union Soviétique en 1991, l’opposition arrive au pouvoir. Les communistes reprennent le pouvoir dès 1993.

En 1988, des pogroms anti-arméniens s’étaient produits dans l’enclave arménienne de Nagorno-Karabakh. En 1993, les forces armées arméniennes prennent le contrôle de l’enclave, et l’ont conservé depuis.

3.7 Europe

3.7.1 Albanie

3,5 millions d’habitants. 70% de musulmans, 20% d’orthodoxes et 10% de catholiques.

La République populaire, communiste, est proclamée par Enver Hoxha en 1946. En 1967, mosquées et églises sont fermées par le gouvernement, et la pratique de toute religion est interdite.

Entre 1990 et 1992, l’Albanie sort de 46 ans de dictature communiste, et entre dans l’OCI.

C’est, pour l’instant, le seul Etat d’Europe membre de l’OCI, en attendant l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne (la Bosnie-Herzégovine n’étant pas – encore – membre de l’OCI).

Cependant, le pouvoir en Albanie, c’est surtout… la mafia. Prostitution à grande échelle sur toute l’Europe, racket de la diaspora albanaise, trafic de drogue (héroïne), trafic d’armes. Le nord de l’Albanie est hors du contrôle de l’Etat et, d’après un spécialiste de la Banque mondiale : « la mafia contrôle à peu près un tiers de l’économie » du pays (Courrier International, 29 avril-5 mai 1999).

Pendant la guerre du Kosovo, les kosovars d’origine albanaise se réfugient en masse (450.000) en Albanie. A partir de 1996, le nord de l’Albanie sert de base arrière à l’Armée de Libération du Kosovo, l’UCK (sur ce sujet, voir le chapitre sur la Serbie).

3.8 Conclusion sur les Etats Islamiques

Dictatures militaires ou religieuses, monarchies religieuses absolues, républiques autoritaires secouées de coups d’état, ou zones de non-droit déchirées par les guerres civiles : au cours de ce panorama, un lecteur non-musulman aura peut-être eu le sentiment que les Etats islamiques, dans leur grande majorité, s’éloignent sensiblement de l’idéal politique et social que l’on peut souhaiter à un pays.

Et le lecteur se demandera peut-être si ces Etats, conscients de leurs faiblesses, ne chercheraient pas du côté du monde occidental un modèle à imiter ? un idéal à atteindre ?

Nullement, bien au contraire : fiers de leur identité islamique, fierté basée sur l’affirmation d’Allah que l’Islam est « la meilleure Communauté », et intimement convaincus de leur responsabilité dans l’effort de propagation de l’Islam ou Dawah, ils se proposent surtout d’exporter ce modèle à toute l’humanité, l’aidant ainsi à résoudre ses problèmes.

On lira avec intérêt le préambule de la Déclaration sur les droits de l'homme en Islam, que ces mêmes Etats ont promulgué en 1990, et où ils affirment :

« le rôle civilisateur et historique de la Ummah islamique, dont Dieu a fait la meilleure Communauté ; qui a légué à l’humanité une civilisation universelle et équilibrée, conciliant la vie ici-bas et l’Au-delà, la science et la foi ; une communauté dont on attend aujourd’hui qu’elle éclaire la voie de l’humanité (…) et apporte des solutions aux problèmes chroniques de la civilisation matérialiste. » [DDHI-CAIRE]


3.9 Présence de l’Islam dans le reste du monde

Comment l’Islam apporte-t-il ses solutions aux problèmes chroniques de la civilisation matérialiste ? Comment se passe l’effort de propagation de l’Islam dans les Etats non islamiques ? Quel est l’impact de l’Islam dans ces Etats ? C’est à ces questions que nous allons tenter de répondre.


3.10 Asie

3.10.1 Russie – Tchétchénie et républiques du Caucase

130 millions d’habitants, 15% de musulmans selon certaines estimations [SOURDEL-DIC].

Un certain nombre de républiques de la Fédération de Russie ont un fort pourcentage de musulmans. Dans la région du Caucase : Daguestan, Tchétchénie, Ingouchie, Kabardino-Balkarie, Karatchaevo-Tcherkessie et république des Adyghéens ; et dans la région de l’Oural : Bachkortostan et Tatarstan.

La Tchétchénie

En octobre 1991, les musulmans tchétchènes proclament leur indépendance. En 1994, en pleine guerre civile entre tchétchènes indépendantistes et tchétchènes pro-russes, le gouvernement russe décide d’intervenir : c’est la première guerre de Tchétchénie.

En 1996, après un conflit meurtrier (40.000 à 100.000 morts), un traité de paix est signé, reconnaissant la souveraineté de la Tchétchénie au sein de la Fédération russe. Le président Aslan Maskhadov doit faire face à « de graves difficultés économiques, les excès et les luttes de pouvoir des différents seigneurs de guerre, l’accroissement de la criminalité et la montée de mouvements fondamentalistes musulmans armés (notamment le mouvement wahhabite). » [ENCARTA]. Au point qu’en 1998, les ONG présentes sur place quittent la Tchétchénie, personne ne pouvant plus garantir leur sécurité.

Et pendant l’été 1999, le chef islamiste tchétchène Chamil Bassaïev lance une insurrection au Daguestan voisin. Dans le même temps survient une série d’attentats en Russie. Le gouvernement russe lance alors une vaste « opération anti-terroriste ». C’est le début de la deuxième guerre de Tchétchénie, qui dure encore.

En plus des opérations en Tchétchénie, les tchétchènes multiplient les opérations spectaculaires en Russie même. En voici des exemples récents : la prise de 800 otages dans un théâtre moscovite en octobre 2002, les attentats des 5 décembre et 9 décembre 2003, un attentat le 6 février 2004 dans le métro de Moscou (41 morts), l’explosion presque simultanée de deux avions de ligne le 24 août 2004 (90 morts), un attentat suicide le 31 août 2004 près du métro de Moscou (9 morts). Le 9 mai 2004, le président pro-russe de Tchétchénie, Akhmad Kadyrov, est tué dans un attentat qui fait 7 morts et 40 blessés.

On compterait en Tchétchénie jusqu’à 5 groupes armés constitués (Le Figaro du 28 août 2004). Les principaux leaders rebelles, Chamil Bassaïev et l’émir saoudien Al Khattab, ont reçu leur formation militaire et idéologique dans des camps d’entraînement en Afghanistan et au Pakistan. Ils sont soutenus techniquement par l’ISI (les services secrets pakistanais), et financièrement par l’IIRO, une ONG saoudienne (BBC, 29 septembre 1999). Ils sont également soutenus politiquement par les Etats-Unis, qui font pression sur la Russie pour lui faire reconnaître l’autonomie de la Tchétchénie.

Le reste du Caucase

Les musulmans tchétchènes lancent des raids et des opérations vers les républiques voisines. On a mentionné ci-dessus l’extension du conflit vers le Daguestan, à partir de 1999. Déjà, en janvier 1996, une prise de 2.000 otages au Daguestan par un commando tchétchène avait fait près de 100 morts.

Le 1er août 2003, un attentat-suicide contre un hôpital en Ossétie du Nord fait 50 morts.

En juin 2004, un millier de combattants tchétchènes lancent des attaques coordonnées en Ingouchie, faisant 92 morts.

Début septembre 2004, en Ossétie du Nord, une prise d’otages monumentale tourne au carnage (339 morts, dont la moitié d’enfants).

La région du Caucase n’attend que ce type d’étincelle pour s’embraser. Ainsi, en Ossétie du Nord, un conflit entre Ossètes chrétiens et Ingouches musulmans avait déjà enflammé le district de Prigorodny (district réclamé par l’Ingouchie voisine) en octobre 1992, faisant plus de 500 morts.

L’Oural

Dans la région de l’Oural, le Tatarstan (48% de tatars, sunnites) est également animé par un fort courant indépendantiste.

3.10.2 Géorgie – Abkhazie

4,7 millions d’habitants, 11% de musulmans.

En juillet 1992, le Soviet suprême abkhaze proclame l’indépendance de la province d’Abkhazie. La guerre éclate entre les sécessionnistes et le gouvernement central de Georgie. Des volontaires des peuples musulmans du Nord Caucase (dont ceux du tchétchène Chamil Bassaïev) et une division de parachutistes russes se joignent aux insurgés et défont l’armée géorgienne. En mai 1994, après plus de 10.000 morts, un cessez-le-feu est signé, et le président Chevardnadze doit accorder une autonomie de fait à l’Abkhazie. La quasi-totalité de la population géorgienne d’Abkhazie, 250.000 personnes, est déplacée dans une véritable campagne de nettoyage ethnique. La population d’Abkhazie, réduite dans des proportions notables, devient majoritairement abkhaze (alors qu’elle était majoritairement géorgienne avant 1992).

Mais rien n’est réglé. Le 9 février 1998, Edouard Chevardnadze échappe à un attentat à Tbilissi, attentat revendiqué par des tchétchènes. Les combats reprennent entre les abkhazes et les géorgiens encore présents en Abkhazie. En mai 1998, les abkhazes prennent le contrôle de zones disputées, jusqu’alors sous contrôle géorgien. Les combats reprennent encore fin 2001.

Les abkhazes (l’aviez-vous deviné ?) sont majoritairement musulmans, alors que les géorgiens sont chrétiens orthodoxes.

(cf. [LECLERC], L’Express des 23/4/2998 et 8/5/2003,

http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/georgie/dossier.asp?ida=388659)

3.10.3 Inde – Cachemire

1 milliard d’habitants, dont 12% de musulmans. La région du Jammu-et-Cachemire est musulmane à 85%.

Lors de la scission du Pakistan en 1947, le Cachemire est rattaché à l’Inde. Dès 1948, le Pakistan attaque l’Inde et annexe un tiers du Cachemire. Il passe encore à l’attaque en 1965 pour conquérir le reste, mais échoue.

En 1989, les musulmans du Cachemire Indien (le Jammu-et-Cachemire) se soulèvent, avec le soutien actif du Pakistan. Dès lors, les affrontements armés et actions de toutes sortes n’ont pas cessé, avec de 2.000 à 6.000 attentats par an, attentats qui ont fait plus de 10.000 morts en 10 ans (cf. http://www.saag.org/papers2/paper192.htm).

Les principales organisations islamiques opérant au Jammu-et-Cachemire ont leurs bases arrières au Pakistan :

- le Harkat-ul-Ansar, maintenant renommé Harkat-ul-Mujahidin,

- le Hizb-ul Mujahidin,

- le Lashkar e-Taiba (sur cette dernière, cf. http://www.saag.org/papers2/paper175.htm),

- et la plus récente, le Jaish-e-Mohammad ou « armée de Mahomet ».

Interdites au Pakistan par le président Musharaff après les attentats du 11 septembre 2001, ces organisations se réfugient au Cachemire pakistanais, menaçant non seulement l’Inde, mais aussi désormais le gouvernement pakistanais : le 8 mai 2002, la toute première attaque suicide au Pakistan cause la mort de 11 français et 3 pakistanais.

Pour stopper les infiltrations permanentes d’islamistes depuis le Pakistan, l’Inde construit depuis 1999 un mur à la frontière entre les deux Cachemire.

3.10.4 Chine – Xinjiang

1,3 milliard d’habitants. Le nombre de musulmans est difficile à établir : environ 20 millions, soit 1 à 2% d’après [WFB] et [ENCARTA] ; « Entre 35 millions de fidèles (sources officielles) et 158 millions (sources religieuses) » soit entre 2,7% et 12%, d’après le Quid 2001 et [LECLERC].

L’Islam est très présent dans la région du Ouïgour ou Xinjiang à l’Ouest de la Chine, une région intégrée à la Chine après la seconde guerre mondiale. A partir de 1949, le gouvernement communiste mène une sorte de colonisation larvée, envoyant au Xinjiang des chinois de l’ethnie Han. Aujourd’hui, sur 20 millions d’habitants, les Han (non-musulmans) seraient 39%, les Ouïgours (musulmans) 47%, les 14% restant étant de diverses ethnies, dont plusieurs musulmanes. En théorie, le Xinjiang est une région autonome ; en pratique, tous les postes à responsabilité sont tenus par des Han.

Les Ouïgours ne reconnaissent pas l’autorité de Pékin et aspirent à l’autonomie de leur territoire sous le nom de Turkestan oriental. Cette prétention est évidemment combattue avec la plus grande vigueur par le pouvoir communiste, qui envoie en prison ou exécute tous les opposants au titre de « terrorisme ». Etant donné l’état de fermeture de la Chine, il est difficile de faire la part des choses.

Avec la création en 1991 des républiques autonomes voisines : Kazakhstan, Kirghizistan et Tadjikistan, le mouvement indépendantiste semble s’être amplifié. Le 5 février 1997, à Gulja, lors d’un soulèvement qui fait plusieurs morts et des centaines de blessés, les manifestants réclament la formation d’un « Etat islamique indépendant ». D’après l’un des mouvements indépendantistes, le Front Uni National Révolutionnaire du Turkestan Oriental (FUNR), au cours de cette seule année 1997, 57.000 Ouïgours auraient été arrêtés.

(cf. [LECLERC], et « Le Monde Diplomatique » de février 2002,

http://www.monde-diplomatique.fr/2002/02/SALA/16173)

3.10.5 Philippines

84 millions d’habitants. 83% de catholiques, 5% de musulmans.

30% des habitants du sud des Philippines sont musulmans, ce pourcentage atteignant 97% dans l’archipel des Sulu.

Dès le XVème siècle, des marins et pirates musulmans s’installent dans des îles au Sud de l’archipel, aux confins de la Malaisie. Leurs descendants s’y sont maintenus. « Fauteurs de troubles » [SOURDEL-DIC], ils réclament leur indépendance, et la constitution d’un Etat islamique. Le « Moro National Liberation Front » ou MNLF, fort de 15.000 hommes, créé en 1969, et observateur permanent de l’Organisation de la Conférence Islamique, lance des attaques de grande envergure contre les forces gouvernementales. Entre 1970 et 1996, date d’un traité entre le gouvernement et le MNLF, la guerre civile fait 120.000 morts.

En 1977, une partie du mouvement fait sécession et fonde le « Moro Islamic Liberation Front » ou MILF. C’est aujourd’hui le groupe séparatiste islamiste le plus important des Philippines. Illustration du devoir de soutien à la djihad, le MILF reçoit des dons de la part de plus de 4 millions de musulmans à travers le monde (d’après Salamat Hashim, fondateur du MILF, interviewé sur CNN le 31 mars 2000).

En 1991, le groupe islamiste Abu Sayyaf fait également sécession d’avec le MNLF. Il passe sous le projecteur des média en mars-avril 2000, avec deux prises d’otages spectaculaires : une trentaine d’enfants et d’enseignants philippins, puis vingt et un touristes asiatiques et européens. D’autres suivront. Ces enlèvements contre rançon, qui leur rapportent des millions de dollars, sont complétés d’attentats à la bombe, de piraterie maritime, d’incendies (exemple : une école à Looh, près de Balobo), de décapitations, et d’un trafic de marijuana d’un montant annuel estimé à 1,5 milliard d’euros [LABEVIERE].

3.10.6 Thaïlande

65 millions d’habitants, environ 5% de musulmans (3,5 millions, d’après les articles du Nouvel Observateur et du Figaro cités). Les musulmans sont majoritaires dans les provinces du Sud.

Dans les années 1970, une rébellion islamique indépendantiste fait son apparition dans le Sud, puis se calme. Et au début de l’année 2004, ces provinces s’enflamment à nouveau. Tout commence par un raid contre un dépôt d’armes en janvier : 4 soldats tués, 400 fusils d’assaut volés. Le 28 avril, de jeunes musulmans armés de couteaux et de machettes attaquent des commissariats et des postes militaires : 113 morts, dont 107 parmi les attaquants, et 32 qui s’étaient réfugiés dans une mosquée.

Le 16 mai, des bombes explosent dans 3 temples bouddhistes.

« Plus de 350 morts depuis janvier. Des dizaines de disparus. 270 attaques à la bombe ou à la machette recensées… Des écoles brûlent, des moines [bouddhistes] sont assassinés, la population s’arme et les fonctionnaires bouddhistes s’enfuient. » (Nouvel Observateur, 19 août 2004, article « Thaïlande : Les mystères d’un embrasement »,

http://www.nouvelobs.com/articles/p2076/a247793.html).

Depuis, le Sud sombre progressivement dans la guerre civile : en juillet 2005, on tue en plein jour ; la nuit, des coktails Molotov sont lancés sur les écoles, les cabines téléphoniques, les guérites de police (Le Figaro du 20/07/2005). En décembre 2005, on dénombre plus de 1300 morts.

3.11 Afrique

3.11.1 Liberia

3,4 millions d’habitants, 20% de musulmans.

Cf. le chapitre sur la Sierra Leone, ci-dessus.

3.11.2 Ethiopie et Erythrée

Ethiopie : 66,6 millions d'habitants, 50% de chrétiens orthodoxes ou coptes, 40% de musulmans, principalement dans les régions du Sud, et 10% d’animistes.

Erythrée : 4,5 millions d'habitants, 45% de musulmans, 45% de coptes, et 10% de chrétiens d’autres confessions.

Partie intégrante de l’Ethiopie depuis toujours, ce territoire en est séparé par la colonisation italienne en 1889. Réintégré progressivement à l’Ethiopie de 1952 à 1962, il ne cessera de réclamer son indépendance, pour l’obtenir en 1993. Les premiers indépendantistes sont les musulmans du Front de Libération de l’Erythrée (FLE). Aidés par l’Egypte et le Soudan, ils lancent la guerre civile en 1962. Ils sont évincés en 1970 par le Front de Libération du Peuple Erythréen (FPLE), d’inspiration marxiste, dont les membres sont chrétiens (leur chef, Issaïas Afeworki, actuel président de l’Erythrée, est protestant).

En 1974, une junte militaire destitue l’empereur d’Ethiopie, le négus Hailé Sélassié, qui meurt, sans doute assassiné, en 1975. Le lieutenant-colonel Mengistu Hailé Mariam, surnommé le «négus rouge», prend le contrôle du pays et instaure une dictature communiste. Avec l’appui militaire de l’URSS et de Cuba (dont environ 15.000 hommes), il engage des opérations contre les indépendantistes de l’Erythrée.

En 1975 apparaît, dans le Tigré, le Front Populaire de Libération du Tigré (FPLT), qui ne cherche pas à faire sécession mais à renverser Mengistu. Le FPLT s’allie au FPLE érythréen. Et en 1991, à la suite de l’effondrement de l’URSS, Mengistu est chassé par les deux mouvements rebelles alliés.

Le FPLT organise alors en Ethiopie une démocratie fédéraliste. Quant à l’Erythrée, son indépendance est reconnue après un référendum. Issaïas Afeworki instaure un régime de type marxiste à parti unique, qui reconnaît quatre religions (trois chrétiennes, et l’Islam), et persécute les autres. Pendant ce temps, le FLE (musulman), qui s’est reconstitué au Soudan, envoie des militants islamistes y mener des actions de guérilla.

L’Erythrée ré-ouvre les hostilités avec l’Ethiopie en 1998, pour le contrôle de territoires, sur fond de droit d’accès à la mer. Ce conflit prend fin en 2000, après des dizaines de milliers de victimes et le déplacement de 1,3 millions de personnes.

(cf. [LECLERC] et http://rdereel.free.fr/volEQ1.html)

3.11.3 Kenya

31 millions d’habitants, estimation 10% de musulmans.

Le 28 novembre 2002 ont lieu à cinq minutes d’intervalle à Mombasa un lancer de missiles contre un charter israélien, et un attentat à la voiture suicide contre un hôtel (18 morts).

3.11.4 Tanzanie – Zanzibar

36 millions d’habitants, dont 35% de musulmans. La population de Zanzibar, archipel ayant un statut semi-autonome, est musulmane à 99%.

Le Tanganyika obtient l’indépendance le 9 décembre 1961, sous la direction de Julius Nyerere.

Au XIXème siècle, Zanzibar est un sultanat, et une énorme plaque tournante de la traite des Noirs (8.000 à 50.000 esclaves sont acheminés du continent chaque année). Zanzibar passe sous protectorat britannique à partir de 1890, ce qui entraîne l’abolition de l’esclavage en 1897, et la ruine de l’économie. Il devient indépendant en 1963. Deux mois après l’indépendance, un violent soulèvement de la population africaine issue des anciens esclaves éclate. Le sultan abdique, des arabes sont massacrés et exilés, et le parti « africain », dirigé par le cheikh Abeid Karume, prend le pouvoir.

Trois mois après cette révolution, les gouvernements du Tanganyika et de Zanzibar décident de fusionner pour former la Tanzanie, sans consultation des populations, et pour des raisons et visions très différentes. En pratique, deux gouvernements coexistent, avec chacun son parlement, sa fonction publique et ses lois.

Sur le continent, Julius Nyerere instaure un socialisme modéré.

Sur les îles, Abeid Karume instaure une dictature communiste dure. Il est assassiné en 1972, sans changement notable de régime.

En 1985, Julius Nyerere se retire et est remplacé à la présidence de l’Union par Ali Hassan Mwinyi, musulman originaire de Zanzibar. Sous sa présidence, la Tanzanie adhère secrètement à l’Organisation de l’Islam en Afrique (OIA), tandis que Zanzibar adhère secrètement à l’OCI. Devant la tempête de protestations, les deux gouvernements feront machine arrière.

En 1992, le multipartisme est instauré en Tanzanie. Les élections de 1995-1996 mettent en évidence les graves problèmes internes de Zanzibar, et l’opposition persistante entre les communautés « arabes » et « africaines » (toutes deux musulmanes). Manifestement truquées, ces élections maintiennent au pouvoir le clan « africain » de Salmin Amour, qui instaure une politique répressive.

En octobre 2000, les élections de Zanzibar sont boycottées par l’opposition, et Aman Abeid Karume, fils de l’ancien dictateur Abeid Karume, succède à Salmin Amour à la présidence des îles.

(cf. [LECLERC] et http://www.monde-diplomatique.fr/1996/07/PRUNIER/5141)

3.12 Europe Orientale

3.12.1 Bosnie-Herzégovine

4 millions d’habitants, dont 40% de musulmans.

La Bosnie-Herzégovine prend son indépendance d’avec la Yougoslavie en 1992. Elle entre alors en conflit avec la Serbie et la Croatie, avec le soutien de l’Arabie Saoudite et de l’Iran, et le renfort de 15.000 volontaires étrangers communément appelés les « Afghans ».

Depuis 1995, des forces de l’OTAN (IFOR, puis SFOR) sont présentes en permanence pour essayer d’assurer le maintien de la paix.

Mentionnons la fameuse déclaration faite en 1970 par l’actuel président bosniaque, Mr Izetbegovic (musulman) : « Il ne peut y avoir de paix ou de coexistence entre la foi islamique et des institutions sociales ou politiques non musulmanes. Le mouvement islamique ne doit pas seulement détruire le pouvoir non islamique préexistant, mais aussi construire un nouveau pouvoir islamique. » (cité dans Valeurs Actuelles du 31 août 1992).

Déclaration qui nous semble un résumé pertinent de la position constante de l’Islam à propos du pouvoir.

Et le cardinal Puljic, archevêque de Sarajevo, de noter en 1996 : « les catholiques n’ont pas l’égalité des droits. » (Famille Chrétienne, 4 avril 1996).

A la date de mise à jour de cette étude (début 2005), la Bosnie-Herzégovine n’est pas membre de l’OCI. Elle n’y a que le statut d’observateur. Gageons que cette situation, tout à fait exceptionnelle dans le monde musulman, ne va pas durer.

3.12.2 Serbie – Kosovo

Serbie : 10 millions d’habitants, dont 19% de musulmans.

Kosovo : 1,9 millions d’habitants, dont 80% de musulmans (les chiffres sont difficiles à évaluer, suite aux très importants déplacements de populations).

L’histoire du Kosovo est l’histoire d’une haine ancestrale, qui commence en 1389, entre une population serbe orthodoxe et une population albanaise musulmane. Il serait beaucoup trop long de la rappeler ici, le lecteur intéressé pourra se référer par exemple à : [LECLERC], « La province du Kosovo », pour en avoir un aperçu assez objectif.

Rappelons seulement les développements les plus récents :

A partir de 1989, le président de Serbie, Slobodan Milosevic, abolit l’autonomie du Kosovo et y entreprend une sorte de colonisation ethnique. Les albanais prennent le maquis, utilisant l’Albanie comme base arrière, et fondent l’Armée de Libération du Kosovo ou UCK.

Soutenue financièrement par la diaspora albanaise (par des contributions « volontaires », et par le trafic de drogue effectué en Suisse), par les pays du Golfe via des ONG, soutenue techniquement et militairement par la CIA, renforcée de mercenaires musulmans de diverses origines, l’UCK comptera jusqu’à 35.000 membres.

En janvier 1999, à la suite d’un massacre de 45 civils kosovars, la « communauté internationale » s’émeut. Les américains veulent imposer l’autonomie du Kosovo. Devant le refus (prévisible) des serbes, l’OTAN commence les bombardements d’objectifs militaires et civils le 24 mars 1999. Les serbes accélèrent la purification ethnique, en chassant massivement les albanais : 1,6 million de personnes sont déplacées, sur un total de 1,9 million d’habitants.

Après 11 semaines de bombardements, les serbes déclarent forfait le 9 juin et commencent aussitôt le retrait de leurs forces. La population serbe et tzigane du Kosovo fuit également en masse (environ 200.000 sur 250.000).

En 2001, le Kosovo devient une sorte de protectorat international, sous le contrôle théorique d’une force internationale de 40.000 hommes, la KFOR, mais sous le contrôle pratique de l’UCK.

Dès le retrait des forces serbes, c’est au tour des albanais d’entreprendre une « contre-épuration » ethnique à l’encontre des serbes et des tziganes restés au Kosovo, épuration plus féroce que celle qu’ils avaient subi eux-mêmes. Ainsi, un rapport de l’ONU mentionne 30 à 40 meurtres par semaine de juin à août 1999, accompagnés de tortures, pillages et incendies de maisons. Depuis 5 ans, cette épuration se poursuit, dans l’indifférence de la « communauté internationale ».

On notera par ailleurs que les accusations de génocide de la part des serbes semblent aujourd’hui dénuées de fondement, les estimations initiales de 100.000 à 500.000 massacrés, fondées sur des informations fournies par l’UCK, tombant ensuite à 10.000, pour annoncer, en novembre 1999, un total de 2.018 cadavres effectivement retrouvés, toutes causes confondues.

(cf. « Chronique d’un génocide annoncé », le Monde Diplomatique, mars 2000,

http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/kosovo/halimi)

L’avenir du Kosovo reste incertain. L’ONU privilégie une « autonomie substantielle ». L’UCK rejette absolument cette solution : depuis 1998, elle réclame une indépendance totale d’avec la Serbie, et surtout la constitution d’une « Grande Albanie » composée de tous les territoires où les albanais sont majoritaires : l’Albanie, le Kosovo (épuré de tous les non-albanais), la partie occidentale de la Macédoine et le tiers méridional du Monténégro. Dans ce but, deux nouvelles « armées de libération », l’UCPMB et l’UCKM, ont été fondées début 2000, et ont entamé de nouvelles guérillas dans le sud-ouest de la Serbie et dans le nord-ouest de la Macédoine (cf. http://www.monde-diplomatique.fr/2001/04/CHICLET/15028).

Le Kosovo n’a pas fini de faire parler de lui.

3.12.3 Macédoine

2 millions d’habitants, dont 29% de musulmans.

La Macédoine compte principalement deux communautés : les macédoniens, d’origine slave et de religion orthodoxe, représentant environ 65% de la population ; et les albanais, albanophones et de religion musulmane, environ 500.000 personnes, auxquels il faut ajouter 230.000 réfugiés du Kosovo (cf. Serbie-Kosovo), soit au total une communauté représentant entre 30 et 35% de la population, et en forte augmentation démographique. Les albanais vivent majoritairement à l’ouest du pays, aux frontières de l’Albanie et du Kosovo.

Comme dans les autres pays des Balkans, cet assemblage détonnant est issu du démantèlement de l’Empire Ottoman et des grands conflits du XXème siècle. Les deux communautés vivent totalement séparées, et n’ont aucune confiance l’une dans l’autre.

Bref, tous les ingrédients sont présents pour une guerre civile. Début 2001, les tensions ont déjà conduit à 6 mois d’affrontements entre la guérilla albanaise de l’UCKM et les forces gouvernementales. Ces affrontements se sont achevés par un accord le 1er août 2001. Jusqu’à la prochaine fois. (cf. [LECLERC])

3.12.4 Chypre

0,8 millions d’habitants, dont 18% de musulmans.

Cf. le chapitre sur la Turquie, ci-dessus.

3.13 Europe Occidentale

3.13.1 France

60 millions d’habitants, dont 83 à 88% de catholiques, et entre 5 et 10% de musulmans.

Alors que l’on peut connaître, à la virgule près, le pourcentage de musulmans en Azerbaïdjan ou en Bulgarie, ni l’encyclopédie Encarta, ni même le site World Factbook de la CIA, ne donnent de chiffres plus précis pour la France : en effet, la loi française interdit les recensements basés sur la religion. Il n’existe donc pas de statistique officielle sur les musulmans en France.

L’Islam en France est en pleine croissance, les trois moteurs étant la démographie, la ré-islamisation, et les flux migratoires. Sur ce dernier point, le Figaro du 14 avril 2004 cite les chiffres des rapports officiels, d’après lesquels l’immigration légale extra-communautaire serait en 2002 de 124.000 personnes (soit en croissance de 32% par rapport à 1999), en provenance à 63% du Maghreb.

En 2005, l’homme de la rue considère volontiers que la France n’est pas concernée par les attentats islamistes, grâce à son attitude courageusement mesurée et indépendante lors de la guerre du Golfe. C’est oublier des faits qui ne sont pas si anciens (cf. [CRTI]) :

  • Le 3 octobre 1980, un attentat contre la synagogue de la rue Copernic fait 4 morts et 22 blessés.
  • Le 9 août 1982, une attaque à la grenade et au pistolet-mitrailleur, dans la Rue des Rosiers, dans le quartier juif de Paris, fait 6 morts et 22 blessés. Les soupçons se portent sur le groupe palestinien d’Abou Nidal, mais l’enquête n’a toujours pas abouti.
  • En 1985, le Hezbollah libanais, appelé aussi Organisation du Djihad Islamique, est impliqué dans une série d’attentats à la bombe à Paris (23 février 1985, magasin Marks & Spencer : 1 mort, 14 blessés ; 9 mars, cinéma Rivoli Beaubourg : 18 blessés ; le double attentat des magasins « Galeries Lafayette » et « Printemps Haussmann », le 7 décembre : 43 blessés).
  • Les 3, 4 et 5 février 1986, trois attentats (hôtel Claridge, Gibert Jeune, FNAC des Halles) sont revendiqués par un « Comité de Solidarité avec les Prisonniers Politiques Arabes et du Proche-Orient » (CSPPA).
  • Le 17 mars 1986, attentat contre le TGV : 9 blessés. Et le 20 mars, un attentat dans la galerie Point Show des Champs-Élysées : 2 morts et 29 blessés. Tous deux encore revendiqués par le CSPPA.
  • Et en septembre 1986, quatrième vague d’attentats : un attentat raté le 4 septembre au RER Gare de Lyon, puis 5 attentats : le 8 septembre (1 mort, 21 blessés), 12 septembre (54 blessés), 14 septembre (3 morts, 1 blessé), 15 septembre (1 mort, 56 blessés). Et le 17 septembre 1986, un attentat dans le Magasin Tati de la Rue de Rennes à Paris fait 7 morts et 55 blessés. Tous sont revendiqués par le CSPPA. Une nouvelle série plus sanglante encore était prévue, mais la DST démantèle le réseau responsable de tous ces attentats : le groupe de Ali Fouad Saleh, connecté au Hezbollah libanais et à l’Iran (cf. http://www.conflits.org/article.php3?id_article=33).
  • En juillet 1987, un membre du Hezbollah détourne un avion d’Air Africa entre Rome et Paris. Le pirate tue un passager français, avant d’être maîtrisé par l’équipage.
  • En décembre 1994, un Airbus d’Air France est détourné par 4 membres du GIA (Groupe Islamique Armé). Trois passagers sont tués.
  • Le 25 juillet 1995, à Paris, une explosion dans le RER B à la station St Michel, revendiquée par le GIA, fait 7 morts et 117 blessés.
  • Le 17 août 1995, un attentat à la bombe Place de l’Etoile à Paris, revendiqué par le GIA fait 17 blessés. L’un des suspects, Boualem Bensaïd, est arrêté quelques jours plus tard dans une cabine téléphonique alors qu'il est en contact avec un groupe de Lille qui prépare un autre attentat sur un marché.
  • Le 26 août 1995, tentative d’attentat contre la ligne TGV Paris-Lyon. Sur la bombe qui n’a pas explosé, la police retrouve les empreintes de Khaled Kelkal, membre du GIA.
  • Le 3 septembre, une bombe défectueuse explose dans un square de Paris et fait 4 blessés ; le 7 septembre, une bombe dans une voiture en face d’une école juive à Lyon fait 14 blessés.
  • Le 6 octobre 1995, attentat devant la station de métro Maison-Blanche, dans le XIIIème arrondissement de Paris, revendiqué par le GIA : treize personnes sont légèrement blessées.
  • Le 17 octobre 1995, dans le RER C à la station Musée d'Orsay, une bonbonne explose dans un wagon, faisant 26 blessés dont sept grièvement. Le suspect principal, Ali Belkacem, reconnaîtra les faits avant de se rétracter, et déclarera à ses juges: « Si c’est le djihad que vous appelez du terrorisme, l’islam que vous appelez association de malfaiteurs, alors je suis fier d’en être. Vous êtes le Mal, la source du Mal, vous irez en enfer ».
  • De janvier à mars 1996, un groupe appelé « gang de Roubaix », composé d'islamistes formés en Afghanistan et en Bosnie, se livre à diverses actions violentes dans la région de Lille : série de braquages, attaque d'un fourgon blindé à l'arme lourde, tentative d'attentat à la voiture piégée (cf. http://raid.admin.free.fr/roubaix.htm). L'un des membres du gang, Lionel Dumont, qui s'était converti à l'Islam en 1991, est finalement capturé en 2003 au terme d'une cavale rocambolesque via la Bosnie et l'Asie.
  • Le 3 décembre 1996, attentat au RER B à Port Royal, non revendiqué : 4 morts et 170 blessés.
  • En décembre 2000, le « groupe de Francfort », composé d’islamistes formés en Afghanistan, planifie un attentat à Strasbourg contre la cathédrale et le marché de Noël. Ce projet est déjoué à temps par les polices française et allemande, ce qui a conduit à la condamnation de 4 islamistes en Allemagne en 2003, et de 10 islamistes en France en décembre 2004 (cf. http://www.libe.com/page.php?Article=262115).
  • Dans la nuit du 1er au 2 septembre 2001, Safir Bghioua sème la terreur dans Béziers. Avant d’être abattu par les hommes du GIPN, il aura le temps d’abattre le chef de cabinet du maire de Béziers, un homme de 72 ans. La police trouve dans sa voiture et dans son appartement : un lance-roquette RPG 2, un fusil à pompe et canon scié de calibre 12, une kalachnikov avec chargeurs et baïonnette, 200 grammes de dynamite, un fusil d’assaut et 13 pains explosifs de type tolite. Safir Bghioua se décrit comme un « guerrier d’Allah, qui a été en Tchétchénie ». Décrit initialement par les médias comme un exalté isolé, ses liens avec des organisations islamistes ont été mis depuis en évidence (cf. http://www.rtl.fr/rtlinfo/article.asp?dicid=108542).

Cette liste n'est pas exhaustive, en particulier sur les projets d'attentats. Ainsi, on apprend que 4 islamistes, soupçonnés d'avoir préparé des attentats contre l'aéroport d'Orly, le Métro de Paris, et le siège de la DST, ont été mis en examen. L'information tient en cinq lignes dans Ouest-France du 1er octobre 2005 : la routine, en quelque sorte.

Ces dernières années, l’affaire du voile islamique a placé la question de l’Islam au cœur de l’actualité et de la politique française.

La droite gouvernementale essaie d’organiser, voire de créer, un Islam à la française, un Islam réduit à une pratique purement religieuse, dégagé de ses aspects juridiques et « sociétaux ». Dans cet esprit, elle a créé fin 2002 le Conseil Français du Culte Musulman, le CFCM. Dès les premières élections, en avril 2003, l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), une émanation des Frères Musulmans, y prenait la deuxième place.

Dans le même temps, les 1.500 mosquées et lieux de prières qui fleurissent avec le soutien de fonds publics sont fréquemment co-financées par des Etats islamiques.

Ces mosquées sont dirigées par des imams venant de ces Etats. D’après une enquête du ministère de l’Intérieur, en 2001, sur les quelques 1.500 imams exerçant en France, moins de 10% sont de nationalité française. Les autres sont Marocains (40%), Algériens (24%), Turcs (15%), Tunisiens (6%), ou encore Saoudiens et d'autres pays d'Afrique (6%). L’Etat turc par exemple envoie en France des missionnaires turcs salariés, enseignant la langue turque et l’Islam aux enfants des familles d'origine turque. Des imams sont rémunérés par le gouvernement algérien, par l’intermédiaire de la Mosquée de Paris (Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris et président du CFCM, est lui-même salarié de l’Etat algérien. Il a en France le statut de diplomate). D’autres sont salariés de l’Etat marocain : des accords franco-marocains prévoient que le ministère de l'éducation nationale du Maroc envoie en France des professeurs d'arabe, qui sont aussi des professeurs de religion. De nombreux imams auraient suivi leur cursus de formation en Arabie Saoudite.

Enfin, certains imams sont formés en France, à l’Institut Européen des Sciences Humaines, fondé en 1991 par l’UOIF, très lié au mouvement des Frères Musulmans et à l’Arabie Saoudite.

Depuis 2003, un certain nombre de personnalités s’inquiètent d’une possible dérive antisémite de l’Islam de France.

« Les chiffres sont terribles : le nombre des actes et des menaces antisémites a été multiplié par vingt entre 2000 et 2002. Nous avons affaire à une nouvelle forme d’antisémitisme : il ne s’agit plus de l’antisémitisme de l’extrême droite, qui a disparu des établissements scolaires, mais d’un antisémitisme d’origine islamiste, qui n’est rien d’autre que la réfraction des conflits du Moyen-Orient dans nos établissements scolaires et qu’il faut combattre. »

(Luc Ferry, ministre de l’Enseignement, à la séance parlementaire du 18 novembre 2003)

Et depuis novembre 2004, le ministre de l’Intérieur met en place un dispositif de lutte contre l’ « islamisme radical », commençant par un recensement des lieux de cultes « radicaux » (42 recensés en France). Et identifiant les prisons comme l’une de ses sources : « La majorité des détenus sont de confession musulmane. C’est un vivier pour des imams autoproclamés, eux-mêmes détenus. » (interview du ministre de l’Intérieur dans Le Figaro du 25/11/2004).

(cf. aussi sur ce sujet L’Express du 15/3/2004,

http://www.lexpress.presse.fr/info/societe/dossier/mosquees/dossier.asp?ida=426723)

3.13.2 Pays-Bas

16 millions d’habitants. Avec 5% de musulmans, les Pays-Bas sont, après la France, le pays d’Europe de l’Ouest ayant le plus important pourcentage de musulmans nationaux.

Les Pays-Bas étaient supposés être « un exemple de cohabitation réussie » entre communautés (Le Figaro du 20/11/2004). Mais le 2 novembre 2004, Théo Van Gogh, un réalisateur célèbre pour ses provocations contre les chrétiens, les juifs et, plus récemment, les musulmans, est abattu puis égorgé en pleine rue par Mohammed Bouyeri, néerlandais d’origine marocaine qui semble lié à des groupes islamistes radicaux. Van Gogh venait de tourner « Soumission », un court-métrage sur la condition de la femme en Islam.

Le retentissement dans le pays est énorme. « Le jihad débarque aux Pays-Bas », déclare le chef des députés libéraux. Dans les 8 jours qui suivent, plus d’une douzaine de mosquées et d’écoles islamiques sont prises pour cibles par des incendiaires. Et en guise de représailles (application scrupuleuse de la loi du talion), des églises ainsi que des écoles chrétiennes et laïques subissent le même sort. Quant à l’auteur du scénario du film, Ayaan Hirsi Ali, une députée d’origine somalienne qui avait abjuré l’islam, elle change maintenant de domicile tous les soirs.

(cf. L’Express du 15/11/2004,

http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/paysbas/dossier.asp?ida=430411, Le Figaro du 20/11/2004)

Le 10 novembre 2004, après 14 heures de siège, sept présumés terroristes islamistes sont arrêtés aux Pays-Bas.

3.13.3 Espagne

40 millions d’habitants (hors étrangers), dont 94,5% de catholiques, et environ 1,2% de musulmans. Si l’on prend en compte les 3,3 millions d’étrangers présents en Espagne, soit 7,5% du total (chiffres officiels, cités par La Vanguardia du 29/1/2004), le pourcentage de musulmans est bien supérieur, sans doute au-dessus des 5%.

Avec 600.000 immigrants en 2003, l’Espagne est la première destination de l’immigration dans les pays européens. Le solde migratoire de l’Espagne est dix fois supérieur à celui de la France (Courrier International, 6/9/2004).

A Madrid, le 11 mars 2004, un quadruple attentat revendiqué par Al-Quaïda fait 191 morts et 1.900 blessés. C’est l’attentat le plus meurtrier jamais perpétré en Espagne. Une vingtaine de suspects, majoritairement Marocains et Algériens installés en Espagne, sont en détention.

3.13.4 Royaume-Uni

60 millions d’habitants, dont 2,5% de musulmans.

Le 7 juillet 2005, une série de 4 attentats kamikazes dans les transports publics de Londres fait 56 morts et 700 blessés. D’après les premiers éléments d’enquête de Scotland Yard , les quatre kamikazes, d’origine pakistanaise, sont britanniques. Ils sont issus des banlieues islamisées de la capitale (Leeds, Luton), de ce « Londonistan » où les prédicateurs musulmans de toutes tendances, protégés par la loi anglaise, s’expriment en toute liberté. Et le 21 juillet, 4 nouvelles tentatives d’attentats, qui ne font pas de victimes.

Tous ces attentats sont revendiqués par le groupe « Abou Hafs al-Masri », comme « punition » pour la participation du Royaume-Uni à la guerre en Irak, et son intention d’intensifier ces « manifestations du jihad contre ceux qui ont déclaré la guerre à l’islam et aux musulmans (…) en Irak, en Afghanistan et en Palestine. »

Dans les média, c’est le mythe d’une intégration de l’islam « à l’anglaise » qui s’effondre à son tour. Et Tony Blair s’engage à expulser du royaume les prédicateurs à « l’enseignement pervers ».

3.14 Amériques

3.14.1 Etats-Unis

293 millions d’habitants, dont environ 2% de musulmans.

Les relations entre les Etats-Unis et le monde musulman sont complexes. Interviennent tout ensemble : l’accès aux ressources pétrolières (plus de la moitié des réserves de pétrole mondiales sont dans des pays islamiques), les luttes d’influence diverses (Union Soviétique, Europe), la lutte contre le terrorisme, celle contre le trafic de drogue, sans oublier l’action de lobbies : sionistes, féministes, et organismes de défense des droits de l’homme.

Ces relations dépassent donc très largement le cadre de cette étude. On mentionnera simplement, pour illustrer cette complexité, les quelques éléments suivants de la politique américaine :

  • Soutien à l’Irak contre l’Iran, puis à l’Iran contre l’Irak ;
  • Soutien aux moudjahidin afghans contre l’URSS, suivi d’une attaque contre les taliban afghans ;
  • Soutien politique et financier massif et constant à l’Etat d’Israël, dans ses conflits internes et externes avec le monde musulman ;
  • Mesures de rétorsion contre divers pays islamiques soutenant le terrorisme, comme la Libye ou la Syrie (relations en voie de pacification ces dernières années) ;
  • Soutien sans faille à la Turquie, y compris lors de l’invasion de Chypre, et appui insistant à son entrée dans l’Union Européenne ;
  • Relations étroites avec l’Arabie Saoudite (relations en perte de vitesse ces dernières années) ;
  • Soutien aux indépendantistes tchétchènes ;
  • Soutien systématique aux factions musulmanes (bosniaques, albanais) dans les conflits balkaniques.

Face à cette complexité, les populations musulmanes perçoivent en général les Etats-Unis comme l’ennemi numéro 1, le Grand Satan à abattre. Et les organisations islamistes frappent les intérêts américains, soit sur leur territoire, soit ailleurs dans le monde. Les exemples les plus marquants :

  • Le 26 février 1993, l’explosion d’une bombe dans le parking souterrain du World Trade Center fait 6 morts et un millier de blessés.
  • Le 25 juin 1996, un camion bourré de 2 tonnes d’explosifs pulvérise l’entrée de la base américaine de Khobar, près de Dahran en Arabie Saoudite. Un bâtiment de huit étages s’effondre. Bilan : 19 morts, 386 blessés.
  • Le 7 août 1998, double attentat simultané contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie, qui fait 213 morts au Kenya, 11 en Tanzanie, et des milliers de blessés. Ce double attentat, revendiqué par l’organisation islamiste Al-Quaïda, la propulse à la Une de l’actualité.
  • Le 12 octobre 2000, attaque suicide, par mer, contre un navire de guerre américain, le destroyer « USS Cole », dans les eaux yéménites. Bilan : 17 marins américains tués, 38 blessés.
  • Le 11 septembre 2001, à New-York, quatre avions de ligne sont détournés par des membres de Al-Quaïda et crashés, dont deux sur les tours du World Trade Center. Le bilan est de 2.981 morts.

4 Conclusion

Au terme de cette étude, nous espérons avoir mieux fait comprendre au lecteur non-musulman certaines caractéristiques essentielles de l’Islam, et peut-être levé l’incompréhension assez largement répandue du fait musulman. Concluons en répondant à deux questions.

4.1 Un ou deux Islam ?

Y aurait-il deux Islam ? D’un côté, l’Islam fondamentaliste, de l’autre l’Islam modéré ? C’était en effet l’une des questions posées dans notre introduction.

Sans aucun doute, il existe des musulmans fondamentalistes, et des musulmans modérés. Mais remarquons d’abord que face aux puissants mouvements fondamentalistes qui se développent dans le monde entier, il n’existe pas de mouvement musulman « moderniste » significatif, se proposant de revisiter et de questionner les fondements même de l’Islam. Car toutes les questions soulevées, considérées comme autant de blasphèmes, entraîneraient une fatwa de mort sur leur auteur.

Mais surtout, comme l’explique l’islamologue Anne-Marie Delcambre : « au risque de choquer, il faut avoir le courage de dire que l’intégrisme n’est pas la maladie de l’islam. Il en est une lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. L’islam des intégristes, des islamistes, c’est tout simplement l’islam juridique qui colle à la norme. » (« L’Islam des interdits », Desclée, 2003).

Depuis 70 ans, le mouvement général que l’on peut observer dans le monde entier n’est en aucun cas une libéralisation, mais bien une fondamentalisation du monde islamique. Initié avec l’Arabie Saoudite en 1932, le mouvement a gagné, pays par pays. Un rappel chronologique des éléments vus précédemment permettra d’en mesurer l’ampleur :

Le Pakistan islamique est créé en 1956. Le fondamentalisme y est renforcé en 1978.

Le Soudan redevient islamique à partir de 1956. Le fondamentalisme y est renforcé en 1989.

L’Algérie ré-islamise ses lois à partir de 1970. Depuis 1990, il faut en permanence une intervention musclée de l’armée pour empêcher le courant fondamentalisme de conquérir tout le pays.

Les mouvements radicaux se développent en Indonésie à partir de 1970, développement qui s’accélère à partir de 1998. Avec des impacts collatéraux sur la Malaisie et le sud des Philippines.

La Libye passe à une dictature islamique radicale en 1973. Elle entraîne le Tchad dans son sillage à partir de 1979.

L’Iran devient théocratie chiite en 1979. Avec des impacts collatéraux sur le Liban et l’Irak.

L’Egypte, après la période socialiste nassérienne, se ré-islamise à partir de 1983.

Le Bangladesh s’islamise par le haut (par le gouvernement) en 1988, puis se radicalise par le bas (par les mouvements fondamentalistes) à partir de 1991.

Le mouvement s’étend avec la chute de l’empire soviétique : en Tchétchénie, les indépendantistes travaillent à l’instauration d’un Etat fondamentaliste. Et les nouveaux Etats d’Asie Centrale, aussitôt créés, deviennent des cibles pour les mouvements fondamentalistes qui s’y développent.

En Afrique, la Mauritanie devient Etat islamique en 1991.

En 2000, une partie du Nigeria fait quasiment sécession et proclame la charia.

En Turquie, le retour progressif mais constant de l’islam est consacré en 2002 par l’arrivée au pouvoir d’un mouvement islamiste « modéré », qui envisage pour commencer de pénaliser l’adultère.

Derniers entrés en lice : l’Irak, pris en otage depuis 2003 entre fondamentalistes chiites et sunnites ; la Côte d’Ivoire, prête à l’explosion face à une djihad qui ne dit pas son nom. Quels seront les suivants : la Thaïlande ? la France ?

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Il n'y a jamais eu d'ententes de Paix après les guerres: il n'y a eu que les exigences des cruels gagnants..... mais sous des apparences de conciliations et de charités

Que ce soit en Israel ou en Iraq ou en Afghanistan...... il s'agit touijours des Croisades Britanniques


La reine-mère a fait tout cela. Elle est morte à 102 ans et demeurera impunie.
La reine actuelle,. Élisabeth 11, a la chance de redorer la Famille Royale actuelle qui baigne dans le monsonge et le sang et de lui donner une meilleure image devant l'Histoire et les Humains en avouant d'abord leurs Crimes contre l'Humanité, puis en ÉLIMINANT LA PAUVRETÉ DANS LE MONDE.......
Une faute avouée est à moitié pardonnée et nous, les peuples, sommes bons et leurs pardonnerons tous si LA FAMILLE ROYALE D'ANGLETERRE ET LE PAPE sortent de leurs hirérachies-punitives d'écart



Ne méprisons personne, essyons de comprendre, car il s'agit que d'une poignée de ''SANG BLEU'' qui nous jette les uns contre les autres comme ils ont les banques, les médias, les militaires, la Recherche militaire et les bombes et les poisons.......

Il n'y a jamais eu d'ententes de Paix après les guerres: il n'y a eu que les exigences des cruels gagnants..... mais sous des apparences de conciliations et de charités



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Londres a emprisonné les JUIFS en leur créant un prétendu Pays (Israël)


Israel comme prison ds juifs

C'était l'Entente Internationale Secrète des gagnants britanniques sur les Juifs.

Et ainsi, en les enfermant dans un pays qu'ils croient être le leur: la Famille Allemande royale d'Angleterre peut les surveiller voire constamment les mettre en guerre avec leurs voisins.


La ruse des militaires britanniques géopolitiquement se rie de nous tous tellement ces dirigeant du Royaume-Uni se fou de notre gueule mondialement

Et les agens spéciaux créés par Londres et appelés SIONISTES étaient là pour les contrôler


Non, ne pensez pas que l'Angleterre qui a exterminé 6 millions de Juifs à l'aide de son Commerce Internationale (GM, FORD, ESSO, ALCAN....) aurait après cette guerre donné comme cela un pays aux Juifs comme pour se faire pardonner alors qu'ils ont cherché bestialement à tous ls exterminer (fours crématoires, empoisonnements, expériences médicales sur eux.....): non jamais!

Et nous, populations de la terre, naïvement, ne voyons rien, ils peuvent si facilement nous bernés puisqu'on leur fait toujours confiance..... Ils n'ont qu'à jouer aux ''bons'', qu'à nous parler gentiment et ont les croit tout le temps.

L'ignorance et la crédulité peuvent devenir des complices, des complices des meurtriers


Et ce système sait très bien se reproduire par l'Éducation capitaliste et nous enseigner dès notre enfance à le défendre férocement...... Ne défendons plus nos chaînes et nos maîtres, déprogrammons-nous des histoires des gentils Princes/Princesses, non, ils n'ont jamais été gentils, ils se sont toujours foutus de leurs peuples.... Que nos SCÉNARISTES et nos CINÉASTES inventent des contes où les populations de la terre apprennent à passer à autres choses que des problèmes d'argent, à tous se sécuriser financièrement, à s'entraider et


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